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Budget 2017-2018 : La reconnaissance des anciens athlètes

Le badminton fait partie des disciplines où Maurice a souvent brillé sur le continent africian.

Beaucoup d'athlètes ont contribué à faire la renommée du pays à l'international, mais se plaignent d'avoir été oubliés après leur carrière. Des mesures du gouvernement viennent y remédier.

La préparation des athlètes mauriciens en vue des Jeux des îles de 2019, l’après-carrière des sportifs et le lancement d’un National Sports Policy font partie des mesures budgétaires annoncées par Pravind Jugnauth, Premier ministre et ministre des finances, cette semaine. 

 

La décision qui retiendra le plus l’attention de la communauté sportive est sans doute la mise en place d’un Allowance Scheme et d'un Hall of Fame pour pallier au manque de reconnaissance de nos champions après leur carrière. Cette mesure, une première dans l’histoire du sport mauricien, s’appliquera conjointement aux athlètes des disciplines olympiques et non- olympiques détenteurs au minimum d’une médaille de bronze sur le plan africain.  

 

«Une mesure historique car c’est la reconnaissance de nos anciennes gloires qui ont brillé au niveau africain, intercontinental, mondial et olympique. Ce sera une allocation variant de Rs 3 000 à 10 000 pour ces sportifs qui ont tant fait honneur au pays»,commente Stephan Toussaint, ministre de la Jeunesse et des Sports. 

 

Il avancera que son ministère travaille déjà sur cette assistance qu’il espère voir appliquer à partir du mois de juillet. «Nous avons eu des renseignements à travers les fédérations au sujet de l'éligibilité de certains qui ont fait des performances au niveau africain. Maintenant, le processus va entrer en opération, et à partir de là nous allons faire le nécessaire», explique le ministre.

 

Les médaillés des JIOI pas concernés

 

Il est bon de savoir que cette allocation ne s’applique pas aux sportifs médaillés des JIOI. Enfin, pas pour le moment selon Stephan Toussaint, qui estime que cette mesure n’est qu’un début. «C’est quelque chose qui n’a jamais été fait et puis on va voir»

 

Autre initiative, un montant de Rs 18 millions alloué à la préparation des athlètes en vue des JIOI de 2019. Ce budget financera les disciplines engagées aux Jeux au niveau de l’entraînement, des stages, les déplacements, la venue de techniciens étrangers et les transports entre autres. 

 

Au même chapitre, le grand argentier a annoncé pour octobre le début des travaux de construction du complexe sportif de Côte d’Or City. «La plus grande construction sera au niveau du complexe sportif à Côte d’Or et comme le premier ministre a annoncé, les travaux vont commencer d’ici octobre. Tout devra être complété début 2019 afin que nous puisons utiliser ces infrastructures pour les entraînements. Il y aura un palais des sports, une piscine olympique et un stade de foot», explique Stephan Toussaint. 

 

Dans la même lignée, une quinzaine d’infrastructures sportives sera rénovée alors que d’autres sortiront de terre à travers l’île. Parmi les endroits cités figurent Curepipe, Triolet et Rivière-des-Anguilles. 

 

Sur une base nationale, un National Sports Policy sera prochainement mis sur pied. Sa mission sera d’encourager les Mauriciens, en particulier les jeunes, à la pratique d’une activité sportive. Un montant de Rs 25 millions a été alloué pour ce programme. Rs 5 millions serviront à son élaboration et Rs 20 millions à son implémentation. 

 


 

Ils ont dit...

 

Bruno Julie, ancien boxeur et médaillé olympique

 

«Il était temps de faire quelque chose pour les anciens athlètes. Bien souvent, les sportifs se sacrifient pendant des années et après ils tombent dans l’oubli. C’est un bon début, peut-être qu’il y aura des changements à l’avenir et que d’autres anciens pourront eux aussi en bénéficier mais c’était important de lancer ce projet et je remercie le gouvernement pour cette initiative.»

 

Shalinee Valaydon, haltérophile et médaillée africaine

 

«Je trouve que c’est bien de mettre en place une forme de reconnaissance pour les athlètes à la fin de leur carrière. Au moins, ils savent qu’ils n’ont pas fait tous ces sacrifices pour rien. Je trouve que cette mesure va motiver encore plus les sportifs à redoubler d’efforts pour faire encore mieux en compétition. Ils savent maintenant qu’ils auront un soutien après les années de gloire.»

 

Jean Marie Malépa, président de la Mentally Handicapped Persons Sports Federation

 

«En tant que dirigeant d’une fédération handisportive, j’espère qu’il y aura une répartition équitable entre les fédérations valides et handicapées dans le cadre de la préparation des JIOI. Il ne faut pas oublier que dans le passé les handisportifs ont beaucoup contribué au succès de Maurice aux Jeux des îles. Tout ce que nous voulons, c’est que les fédérations valides et handicapées aient la même considération. Quant à l’allocation financière pour l’après-carrière des athlètes, il était temps de mettre en place une mesure pareille. Au moins, à la fin de leurs années de service, qui sont un peu courtes, les sportifs savent qu’ils toucheront un petit quelque chose. C’est un bon début et j’espère que ce montant va évoluer avec le temps.»