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Tous les mêmes et y en a marre !

Quand l’on finira de commenter l’incroyable légèreté avec laquelle un Attorney General traite nos institutions, cautionnant un arnaqueur, intervenant personnellement pour l’obtention d’un document lui permettant de voyager, tout en sachant qu’il est sous le coup d’une accusation d’escroquerie ; quand l’on finira d’analyser la dégringolade de ce gouvernement avec ses ministres rivalisant entre eux sur le prochain scandale à venir ; quand l’on finira de critiquer les sept mois du faible Primeministership d’un Pravind Jugnauth constamment sous pression, n’ayant pas le temps pour diriger, trop occupé qu’il est à jouer systématiquement au pompier entouré d’une équipe de bras cassés… Il nous reste cette évidence qui n’a échappé à personne. Ceux qui nous gouvernent n’ont pas une once de morale, l’éthique n’a aucune signification et nos valeurs ont été enfermées à double tour dans les tiroirs de jadis. Soit à l’époque où l’on quittait son siège à l’Assemblée nationale sur une question de principe.  

 

L’épisode de Collendavelloo, démissionnant comme député (1989) après avoir signé sur le passeport de Sol Kerzner, nous rappelle qu’il fut un temps où l’honneur avait du sens. Quel changement depuis ! Aujourd’hui, l’affaire Yerrigadoo démontre qu’un ministre de la République peut s’octroyer le rôle de conseiller d’un escroc (le ministre savait que son ami était poursuivi comme swindler), tout en se servant, sans scrupule, d’une institution aussi sérieuse qu’est le bureau de l’Attorney, et reconnaître ce fait (il l’a annoncé lui-même sur Radio Plus), tout en ne réalisant pas la gravité de son acte car persistant à se maintenir en poste.

 

Si Yerrigadoo n’était pas forcé à prendre la porte de sortie par le Premier ministre qui a mesuré le poids de ce nouveau scandale, il serait toujours ministre. Du reste, il n’y a que l’ancien Attorney General qui croit que ce n’est là qu’un au revoir, alors que sa chute a des allures d’adieux à ce gouvernement. Yerrigadoo, Dayal : deux ministres qui, en tombant, laissent une indication de l’utilisation faite par certaines positions servant à des intérêts autres que publics. Comme si le statut de politicien donne un permis à tout faire : big business, passe-droits, nominations douteuses… Comme si la politique est devenue une affaire juteuse où l’on entre parce que cela rapporte des gains. Et si on ne peut en profiter soi-même, le copinage fait le reste. Ici, une fille de peut obtenir un contrat et vendre des biscuits à l’aéroport. Là, une maîtresse, peut prétendre à obtenir un salaire de plus de Rs 300 000. Et tout ça semble acceptable, tolérable, normal aux yeux de ceux censés nous représenter et qui avaient promis le contraire. L’indignation vient du peuple, jamais d’eux. Pourtant, qu’est-ce que les dirigeants de Lepep ne disaient pas sur Ramgoolam, sur les avantages obtenus par Soornack et toute la clique de l’ancien gouvernement ?

 

Sauf que les sangsues ont juste changé de couleur. Et à tour de rôle, ils semblent tous attirés vers une culture d’argent facile, tous ont leurs mauvaises fréquentations de voyous en col blanc et tous font leurs petits arrangements entre amis. D’où cette crise de confiance réelle que les citoyens éprouvent en ce moment, ne voyant aucune lueur d’espérance entre ceux qui nous gouvernent et les autres partis traditionnels qui, en sus, semblent se complaire dans un système politique nous emprisonnant consciemment et rendant impossible des alternatives neuves.

 

Quels sont nos choix, d’où viendra la lumière de l’espoir et quels sont ces hommes et ces femmes qui pourront relever le défi en se montrant à la hauteur et en incarnant un État juste ? Faut-il se résigner en acceptant cette classe politique dépassée, médiocre et incompétente qui nous plonge dans le désarroi tous les cinq ans ou réussirons-nous à aller au-delà de cette fatalité ? Méritons-nous vraiment ces politiciens qui font mal à notre République ? 

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