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Rien de nouveau sous le soleil…

Ni frissons, ni rêves. Ni colère, ni enthousiasme. Que ce soit dans la forme ou dans le fond, le Premier ministre ne convainc pas là où on l’attendait. Pour son premier grand rendez-vous en tant que chef du gouvernement, il a manqué, dans le discours budgétaire de Pravind Jugnauth, la force de conviction, un nouveau souffle qui donne espoir, et des propositions permettant de rêver à un meilleur pays dans la durabilité. Difficile avec ces mesures disparates de voir venir la grande relance économique attendue et entraînant son pendant, la création d’emplois. Bref, ce discours ne donne pas au leader du MSM le caractère d’un Premier ministre visionnaire et audacieux qui se singularise. 

 

L’exercice démontre plutôt à quel point le soutien de l’Inde a sauvé le Budget de ce gouvernement. C’est tout juste si le ressenti post-budgétaire n’est pas le même que celui de l’an dernier. Loin d’un feel-good factor, c’est une impression d’un oral terne, sans grandes idées novatrices, tout en restant à l’intérieur des sentiers battus que nous retenons de la lecture de jeudi dernier. 

 

Sur le plan social, à part les deux propositions salutaires que sont la solidarity levy (une taxe de 5 % imposée à ceux qui touchent plus de Rs 3,5 millions annuellement), et la negative income tax pour les salariés touchant moins de Rs 10 000, qui bénéficieront d’une aide financière allant jusqu’à Rs 1 000, il n’y a pas d’idées neuves, pas de trouvailles inédites. Certes, deux autres décisions se veulent populaires alors qu’elles ont tout d’intentions électoralistes : la baisse du prix de la farine par une roupie et la réduction (par dix sous) du prix du pain (maison), qui, elle, a plutôt valeur symbolique tant cette baisse-là est ridicule. Mais personne ne descendra dans la rue pour ça. Tout comme il n’y aura pas de révolution après la hausse du prix des cigarettes. 

 

Année après année, tous les ministres des Finances qui se succèdent semblent avoir trouvé une bonne formule pour s’engraisser sur le dos des fumeurs avec, comme prétexte, l’objectif de la diminution de la consommation de cigarettes. Une décision dictée par l’hypocrisie, sachant pertinemment que cette hausse ne découragera pas les fumeurs,  contraints de passer à la caisse, n’ayant aucune instance pour se plaindre. Mais si le Budget de Pravind Jugnauth souffre également d’une crédibilité, c’est qu’encore une fois cette année, les mesures (quand elles ne sont pas reprises du discours de l’an dernier, à l’exemple du Metro Express) semblent être un chapelet de bonnes intentions. 

 

Du reste, une année plus tard, nous avons du mal à voir la concrétisation des 21 400 emplois prévus dans le Budget de l’an dernier. Comme l’on attend toujours la série de mesures prévues dans le tout premier excercise budgétaire de Lepep, présenté alors par un Lutchmeenaraidoo qui promettait de transformer notre pays en un vaste chantier de développement. 

 

Au fond, si le discours du chef du gouvernement provoque soit des sentiments négatifs, soit laisse indifférent, c’est parce que le bilan mi-mandat médiocre de ce gouvernement ne favorise pas l’espérance. 

 

Ainsi, au-delà de la déception provoquée par Pravind Jugnauth et les siens, que ce soit dans la gestion du pays ou dans la prise des décisions, le verdict du tribunal d’arbitrage de Singapour  et les dettes de Rs 4,5 milliards dans l’affaire Betamax, tombé deux jours avant le Budget, a contribué à de nouvelles critiques envers les dirigeants du MSM. Pour avoir mis fin à un contrat accordé par l’ancien gouvernement travailliste. Si beaucoup ont vu dans la motivation de l’Alliance Lepep un esprit revanchard, les conditions du contrat rédigé par les Travaillistes ne sont pas meilleures, et s’apparentent à des faveurs politiques sur la base d’un certain copinage. 

 

En clair, dans tous les cas de figure, c’est toujours le citoyen qui paie. Et il découvre, à chaque jour qui passe, la forte ressemblance d’un gouvernement à l’autre. Comment, alors ne pas rester sceptique devant les discours, budgétaires ou autres, que prononcent nos dirigeants…

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