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Ramgoolam déjà au rendez-vous !

Pendant que le MMM s’acharne à se fragmenter avec ses inlassables guerres et son fonctionnement datant d’une autre époque, pendant que le PMSD livre une indécente bataille pour maintenir le communalisme à travers le Best Loser System, Ramgoolam, lui, donne déjà le ton (hargneux) de la pré-campagne électorale de 2019. La fatalité nous guette donc vraiment ! Parce qu’une fois de plus, l’absence d’une (vraie) réforme électorale et d’une démocratie interne au sein des partis débouchera sur une lutte entre les deux seuls patronymes réservés au poste de primeministership : Jugnauth et Ramgoolam.

 

Chez les Rouges, alors qu’on assistait à des querelles internes entre Ramgoolamistes et travaillistes depuis la débâcle de 2014, alors qu’Arvin Boolell tentait vainement de se positionner comme leader, alors que la bande des jeunes élus à l’Assemblée nationale était en confrontation avec les «anciens», Ramgoolam, en vieux renard et en leader autocrate, a effacé d’un revers de main toutes les positions discordantes de sa troupe.

 

Même Shakeel Mohamed, l’une des voix les plus audibles, et qui ne faisait pas mystère de son opinion en 2015 quand il estimait que Ramgoolam devait céder sa place car ayant trop de casseroles, revient aujourd’hui sur sa parole et trouve en son leader le seul pouvant se mesurer à Pravind Jugnauth. «L’intégrité (c’est nous qui soulignons) de Ramgoolam ne peut être mise en doute (…) Lui seul pourra mener le parti à la victoire», déclare-t-il sans complexe sur les ondes de Radio Plus.

 

Voilà donc ce que pense un jeune député rouge, supposément progressiste ! Voilà donc Shakeel Mohamed qui milite pour que l’ancien Premier ministre qui à 70 ans, a fait trois mandats (ce qui est déjà trop !), revienne au pouvoir. Les images de ses coffres-forts qui restent imprégnées dans nos esprits, les largesses accordées à sa préférée, les effluves de scandale qui se dégagent de l’ancien Premier ministre ? Qu’importe ! Mohamed rentre-t-il dans les rangs pour s’assurer de son ticket dans la circonscription no 3 après les rumeurs faisant croire à son transfert au no 13 au bénéfice de Dulull, avec qui il vient d’avoir un différend ? Allez savoir !

 

Toujours est-il que Ramgoolam, qui profitait déjà de l’impopularité du gouvernement Lepep pour se mettre en selle, s’installe confortablement et se présente désormais comme unique adversaire de Pravind Jugnauth, sur qui il tire violemment. Toutes ses prises de paroles, ces derniers jours, ne servent qu’à dénoncer Pravind Jugnauth (qui ne l’épargne pas non plus), avec en ligne de mire ce qu’il surnomme «le deal papa-piti» qui cristallise toutes ses critiques envers l’alliance MSM-ML. N’a-t-il pas été jusqu’à promettre d’amender la Constitution s’il revient au pouvoir, pour empêcher une éventuelle passation des pouvoirs au sein d’un gouvernement, à l’avenir ?

 

De congrès en congrès, le leader rouge se jette déjà à corps perdu dans la bataille de la reconquête du pouvoir, tantôt en faisant des promesses (suppression du poste de vice-Premier ministre, réintroduction du permis à points, abolition des frais d’enregistrement pour la vente des véhicules de seconde main), tantôt en se montrant démagogue, comme le témoigne sa prise de position dans l’affaire du port du tika à The Residence : «Get diferans ant enn leader ek enn leader ki pe rod fabrike. Linn (Pravind Jugnauth) met enn komite pou fer enn dialog ek patron. Mwa, pa dan enn semenn, pa dan 20 minit, me dan enn minit, mo pa ti pou diskite, ferme laport ale», lâche-t-il à Fond-du-Sac.

 

Personnaliser la bataille et montrer tous les travers de l’adversaire : les deux leaders ne lésinent pas sur cette tactique. D’un côté, Pravind Jugnauth ne rate aucune occasion de vilipender Ramgoolam, l’accusant de «fim sigar», alors que, lui, «pa gagn letan al bat enn djembe (…) pa gagn letan tous sali (…)». De l’autre, Ramgoolam réplique : «Li pe mezir longer mo sigar. Bill Clinton ek Churchill ti fim sigar. To pa kapav fime, pa fime, papa, pena pou zalou.» Un aperçu du niveau d’échanges entre deux leaders, qui prétendent diriger le pays et qui sont les premiers responsables du nivellement par le bas des discours politiques…

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