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Pour moins de larmes…

Elle s’appelait Christiana. Elle avait 27 ans, des rêves et des projets plein la tête. Elle avait surtout une fille de 3 ans qu’elle aimait de tout son cœur. Une fillette innocente et insouciante qui ne sait pas encore qu’elle ne verra plus jamais sa mère. Que celle-ci a été sauvagement tuée dans un champ de cannes. Encore un enfant qui devra grandir sans l’amour précieux de sa maman et en sachant (car elle le saura un jour ou l’autre) qu’un homme lui a brutalement enlevé la vie. 

 

Quelle sera la vie de cette petite fille sans sa mère, déjà qu’elle ne connaît pas son père ? Quelle est la vie de ces nombreux enfants qui se retrouvent dans la même situation ? Souvent, la maman a été tuée par le papa qui se retrouve alors en prison pendant que les enfants sont confiés à des proches ou alors se retrouvent dans des shelters. Comment vivent-ils ce changement drastique, cette souffrance, cette solitude parfois ? Sont-ils accompagnés comme il se doit ?

 

Difficile, quand on ne l’a pas vécu, d’imaginer le drame de ces enfants, de ces familles éclatées, de ces parents (comme ceux de Christiana) qui pleurent amèrement la perte de leur fille. Cela n’empêche pas de ressentir une grande détresse face aux trop nombreux cas d’agression de femmes. Certaines mortelles, d’autres non. Mais les séquelles n’en restent pas moins profondes. 

 

On pense ici à ces trois femmes agressées par leur ex-conjoint cette semaine. Une en pleine rue à Labourdonnais, une autre chez ses parents à Goodlands devant sa fille de 2 ans, une autre encore en pleine gare de Mahébourg sous les yeux de son fils de 12 ans. Encore des enfants traumatisés à vie par une violence sans nom et totalement injustifiable. Encore des femmes meurtries dans leur chair et leur âme. Encore des hommes violents qui veulent tout contrôler par les coups.

 

Les campagnes contre la violence envers les femmes se succèdent mais le problème demeure. Car, après tout, c’est un changement de mentalité qu’il faut. Et rien n’est plus dur que de changer une mentalité bien installée dans un corps d’adulte. Malheureusement. Des lois plus dures ? Pas sûr non plus qu’elles servent à grand-chose face à des meurtriers en puissance mais si elles peuvent sauver ne serait-ce qu’une vie, c’est déjà ça de gagné. Que faire alors ? 

 

Continuer… Continuer à apporter la moindre petite/grande pierre à l’édifice du combat contre la violence envers les femmes. Continuer les campagnes, continuer à appliquer les lois et à les peaufiner, continuer surtout à élever les enfants dans le respect de l’autre, à leur apprendre que tout ne se règle pas par la violence, leur apprendre aussi qu’ils ne doivent pas subir les violences des autres, leur montrer l’exemple aussi, tout simplement. Refuser de se voiler la face vis-à-vis d’une situation qui touche de nombreux foyers à Maurice. Dire NON. Et agir, chacun à son niveau. Gouvernement, ONG, religieux, individus. On peut tous faire quelque chose. 

 

Pour qu’il y ait moins de femmes et de mamans tuées, et moins d’enfants privés de l’amour maternel à jamais. Pour qu’il y ait moins de sang et de larmes versés.