• Étoile d’Espérance : 26 ans d’engagement, de combat et d’espoir
  • Arrêté après l’agression d’un taximan : Iscoty Cledy Malbrook avoue cinq autres cas de vol
  • Golf : un tournoi caritatif au MGC
  • Le groupe PLL : il était une fois un tube nommé… «Maya L’Abeille»
  • Nilesh Mangrabala, 16 ans, septième victime de l’incendie du kanwar à Arsenal - Un rescapé : «Se enn insidan ki pou toultan grave dan nou leker»
  • Hippisme – Ouverture de la grande piste : les Sewdyal font bonne impression
  • Sept kendokas en formation à la Réunion
  • Plusieurs noyades et disparitions en mer : des familles entre chagrin et espoir
  • Mobilisation du 1er Mai : la dernière ligne droite avant le grand rendez-vous
  • Le PMSD secoué : démissions, rumeurs et confusion…

A mord Suarez !

Il y a quelques semaines dans ces mêmes colonnes, nous vantions les qualités de Luis Suarez. « Terrible », avions nous titré. Le mot était bien pesé car il allait dans les deux sens : bon ou mauvais. Si en Premier League, l’attaquant uruguayen nous a montré la partie majestueuse, mardi dernier, il s’est mis le monde, mais vraiment le monde, à dos !

 

Sa morsure sur l’Italien Chiellini n’a échappé à personne (sauf peut-être aux supporters die-hards de Liverpool et quelques Uruguayens de mauvaise foi). Les photos sont là pour le prouver. Malheureusement, la fronde dont il est victime en ce moment, est proportionnelle à sa popularité acquise grâce (à cause ?) de la Premier League.

 

Si c’était un joueur emblématique de Manchester Utd, disons Wayne Rooney, le traitement aurait été identique allant des montages photos, des montages vidéo voire des spots de pub, sans parler du matraquage sur le net. «Parlez de moi en bien, parlez de moi en mal, mais parlez de moi »… Si Panaglotis Glykos (si si, je vous jure qu’il figure dans une liste de joueurs du Mondial) avait mordu Chiellini, l’affaire aurait été vite oubliée le surlendemain.

 

Sauf que le mal est plus profond. On a appris durant la semaine qu’un psychologue du sport, Thomas Fawcett, avait dit que Luis Suarez allait rechuter : «Ce n’est pas quelque chose de préparé – c’est une réponse émotionnelle très spontanée. Il fait cela sans réfléchir. […] Les morsures sont souvent un signe de frustration. Une réponse négative quand la tension atteint un point de non-retour.» Il n’a pas besoin d’une muselière mais d’un suivi psychologique. C’est un fait !

 

Luis Suarez aurait peut-être emmené son équipe en finale de Coupe du monde car ses qualités footballistiques sont unanimement reconnues. Il aurait même peut-être été élu Ballon d’Or s’il avait su garder son sang-froid. Mais au lieu de cela, il a été suspendu par la FIFA. Suarez mord, la FIFA aboie !

 

La sanction : quatre mois d’inactivité. Sportivement, c’est dur. Sur le plan moral, la FIFA, a parfaitement raison. Car Luis Suarez est un modèle pour les jeunes et a des responsabilités qui vont avec. Vous-vous souvenez du coup de boule de Zinedine Zidane ? L’argument est le même. Il n’y a pas de place pour ces gestes antisportifs, j’allais dire, presque tribaux, surtout quand le monde les regarde. On peut accepter des tacles appuyés ou des coups de coude, car ce sont des gestes intrinsèques au football.

 

Suarez n’a eu que ce qu’il mérite. Dommage pour le football-spectacle qu’il nous est proposé de suivre en ce moment et qu’il aurait pu agrémenter par sa présence sur le terrain…