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Elles n’avaient aucune chance…

Elles ont 8 et 10 ans. Lui, 41 ans. Elles sont deux sœurs innocentes et insouciantes. Lui, un pervers sexuel à la recherche de nouvelles proies pour assouvir ses pulsions sexuelles malsaines. Contre lui, elles n’ont aucune chance. Le match est perdu d’avance. Quand il les enlève à bord de sa moto en ce 21 mars 2013, elles ne peuvent rien faire, ne peuvent pas se défendre contre cet homme qui les emmène de force dans un champ de cannes avec l’intention d’abuser d’elles.

 

Si un policier n’avait pas vu toute la scène de loin et donné l’alerte avant de se lancer aux trousses de l’agresseur, s’il n’était pas arrivé avant que le prédateur ne pousse plus loin ses sévices sexuels, si Lallchand Boodhoo n’avait pas eu à fuir les lieux de son forfait, qui sait ce qui serait advenu des deux fillettes ? De toute manière, elles sont traumatisées à vie par ce qu’elles ont vécu entre les mains de ce multirécidiviste sexuel cumulant plus de 25 délits sexuels, dont l’agression sexuelle d’une dame de 69 ans en 2005. Affaire pour laquelle il a été condamné à huit ans de prison.

 

Trois mois après sa remise en liberté, il s’en prenait aux fillettes après avoir été arrêté et relâché sous caution pour acte indécent en public un mois plus tôt. Il a écopé d’une sentence de huit ans également pour enlèvement et abus sexuels sur les deux sœurs. Sentence qui a été maintenue en appel cette semaine devant la Cour suprême. Sentence qui fait hurler beaucoup de personnes qui n’ont pas manqué d’exprimer, sur les réseaux sociaux et les radios, leur étonnement, leur colère et leur inquiétude concernant cette peine jugée trop légère par rapport à la gravité du délit.

 

La sentence a été appliquée dans les paramètres de la loi, certes, mais il semble que la loi ne soit pas assez sévère envers ces prédateurs sexuels qui n’hésitent pas à s’en prendre à nos enfants (ou, dans bien des cas, à toute personne qui constitue une proie facile à leurs yeux) dès que l’occasion se présente. Ces prédateurs qui ne peuvent réprimer leurs pulsions sexuelles et ont besoin de les assouvir coûte que coûte. On l’a vu avec Lallchand Boodhoo qui, dès sa sortie de prison fin 2012, récidivait. Et à sa prochaine sortie de prison, que fera-t-il ? Qui enlèvera-t-il ? Qui violera-t-il ? À qui fera-t-il subir des sévices sexuels ? Qui traumatisera-t-il à vie ? Nos enfants seront-ils en sécurité ? Et d’ailleurs combien de Lallchand Boodhoo sont-ils dans la nature, à sévir dans les foyers, les écoles, les rues ? Comment les arrêter, mettre un terme à leurs agissements ?

 

Durcir les lois, oui. Mais est-ce suffisant ? La prison ne guérit pas les malades sexuels qui, sans thérapie et suivi appropriés, s’empressent de recommencer une fois dehors. Il faudrait aussi, comme le suggère Pédostop sur sa page Facebook, que «des mesures d’obligation de suivi thérapeutique, entre autres», soient mises en place à Maurice pour donner la possibilité aux pervers récidivistes de se soigner. La castration chimique (traitement inhibiteur de la libido) est aussi souvent évoquée s’agissant des délinquants sexuels. Elle est utilisée dans plusieurs pays pour lutter contre la récidive chez les prédateurs comme Lallchand Boodhoo. Ou bien faut-il les enfermer dans des hôpitaux psychiatriques le temps qu’il faut avec un traitement adapté ?

 

Bref, des solutions existent, mais encore faut-il qu’elles soient appliquées. Comme le dit Pédostop, toujours sur sa page Facebook : «Il s’agit de volonté politique !»Mais y a-t-il une réelle volonté politique en ce sens ? Est-ce un dossier prioritaire pour nos gouvernants ? Le Children’s Billprévu pour bientôt résoudra-t-il une partie du problème ? On espère que oui…

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