Le président de la République, Anerood Jugnauth, discutant avec le nouveau vice-président.
«Je suis très content d’être là. Je remercie le gouvernement ainsi que les Mauriciens de m’avoir fait confiance.» Déclaration d’Angidi Veeriah Chettiar, le nouveau vice-président de la République, à l’issue de sa prestation de serment au State House à Le Réduit, hier. Il succède ainsi à Raouf Bundhun en poste depuis 2002. Les invités présents à ce grand événement, où les membres de l’opposition jouaient aux abonnés absents, se sont ensuite réunis sur la terrasse autour d’un rafraîchissement. L’atmosphère est joviale, l’ambiance décontractée. Rires et flashs des appareils photo jaillissent d’une petite pièce.
À l’intérieure, nous découvrons le vice-président entouré de plusieurs hommes politiques, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, le président de la République, Sir Anerood Jugnauth, des ministres. Angidi Chettiar, 79 ans, semble être dans son élément. Il adresse un mot à une connaissance par-ci, à un ami de longue date par-là. Accompagné de ses gardes du corps, il se déplace lentement mais sûrement et demande finalement à ce qu’une chaise lui soit apportée, probablement épuisé par la séance de photos. Il déclare à la presse que son travail ne fait que commencer : «Tout reste à venir, mon travail socioculturel ne s’arrêtera jamais, il faudra attendre pour voir les résultats.»
Angidi Veeriah Chettiar a la politique dans le sang; membre du PTr depuis plus de 57 ans, il a été nommé président d’honneur du parti en mars 2006. Auparavant, il a occupé pendant un moment le poste de trésorier des Rouges et a été ministre de Rodrigues ainsi que ministre de l’Aviation civile au début des années 80. Le nouveau vice-président n’en est pas à sa première occupation du poste qu’il avait déjà occupé de 1997 à 2002. Il a démissionné cette année-là car il ne voulait pas donner son accord au Prevention of Terrorism Act (PoTA).
Le voilà reparti pour un nouveau mandat. «Merci aux médias qui m’ont donné un gros coup de pouce», dit-il à la presse avant de préciser qu’il ne souhaite plus parler aux journalistes et qu’il organisera prochainement une conférence de presse.
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Un choix qui divise
L’opposition contre la majorité. La motion pour désigner Angidi Chettiar au poste de vice-président de la République a été adoptée, vendredi, en l’absence des parlementaires du MMM – qui n’ont pas assisté à la séance – et de ceux du MSM – qui ont quitté l’hémicycle juste avant la présentation de la motion. L’opposition reproche à celui qui succède à Raouf Bundhun d’avoir, entre autres, tenu des propos «partisans» dernièrement et d’avoir démissionné de son poste en 2002 pour ne pas donner son accord au Prevention of Terrorism Act (PoTA) en alléguant que celui-ci visait une seule communauté.