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VIH/SIDA : Comment en parler aux enfants et adolescents

La sensibilisation au VIH/Sida devrait commencer tôt. Bien que des messages de prévention soient relayés dans les collèges, il est bon que les parents se mettent aussi de la partie pour expliquer à leurs enfants ce qu’est ce virus et comment s’en protéger. À l’approche de la Journée mondiale de la lutte contre le Sida le 1er décembre, dont le thème cette année est Hands up for #HIVprevention, Annick Gachet, la coordinatrice de Sidainfo, livre des conseils pour entamer la conversation avec vos enfants.

Parler de sexualité à nos bambins n’est pas chose facile. Parler des maladies sexuellement transmissibles telles que le VIH/Sida l’est encore moins. Pourtant, c’est très important et à quelques jours de la Journée mondiale de la lutte contre le Sida, on ne peut que mettre l’accent sur la sensibilisation et la prévention. Mais beaucoup de parents ne savent pas comment faire, quels mots choisir, quel ton adopter, quel est le moment ou l’âge idéal. Il n’y a pas de recettes miracles. Tout dépend des situations, des personnalités, des sensibilités et du niveau de connaissances de chacun. Il faut juste être attentif à tout cela et suivre son instinct.

 

«Parler de sexualité avec les enfants n’est pas simple pour les parents car ces derniers ne maîtrisent pas toujours les réponses et les questions. Et puis, il existe un grand gap entre les générations», explique Annick Gachet, coordinatrice de Sidainfo àl’association PILS. Son conseil aux parents :ne pas brusquer l’enfant et ne pas utiliser un vocabulaire qui pourrait le choquer. «Allez-y àsonrythme et il vous interrogera au fur et à mesure s’il sent que la discussion est ouverte. Le mieux serait de le laisser poser les questions et de répondre en fonction de sa maturité.»

 

Vous pouvez aborder le sujet en posant des questions àune fille sur son corps, par exemple : «Quandles règles arrivent, etc. Quand quelqu’un vous l’explique de vive voix, cela rassure quand on est une jeune fille. Quand on explique à l’enfant son corps, au fur et à mesure, il sent que le parent est disponible et que ce n’est pas tabou, il reviendra vers l’adulte pour lui poser des questions petit à petit.»De là, on peut s’aventurer sur le terrain des MST et du VIH/Sida.

 

En fait, vos enfants ont probablement déjà entendu parler du VIH/Sida dans leur milieu scolaire, dans les médias ou autres. De plus, les ados saventoùaller trouver les informations techniques sur le VIH : les associations, les sites Internet, entre autres. Cependant, les parents demeurent les meilleurs interlocuteurs pour leurs enfants s’ils sont ouverts. «Ils viendront automatiquement poser les questions sur le VIH, la sexualité et les modes de transmission. Dans ce cas, on essaie d’utiliser les mêmes termes qu’eux pour être sûr qu’on parle de la même chose.  Tous les enfants sont différents. Chacun a son vocabulaire et chacun interprète la sexualité à sa façon. Le mieux serait aborder tout cela par le jeu comme on le fait à l’association.»

 

Avant même d’expliquer à votre enfant ce qu’est le VIH, les modes de protection et les modes de transmission, il faut évidemment s’informer. Renseignez-vous auprès des associations ou appelez de 8999.Pour parler de sexualité et de VIH/Sida, l’association PILS offre aussi gratuitement aux parents un petit guide qui leur permettra d’être plus à l’aise pour répondre àleurs enfants. Toutefois, «il faut s’assurer que l’enfant adéjàune maturitépour parler du VIH sachant que tout enfant nest pas prêt àentendre parler du VIH et de sexualité. En général, on commence à en parler à partir de 12 ans mais on peut évidemment le faire plus tôt. Au niveau de l’association, on n’a pas d’expertise pour parler du sujet avant 12 ans. On laisse l’association L.E.A.D en parler aux enfants de 10 ans ou plus».

 

Ceux qui ont du mal à aborder le sujet car ils n’ont pas les réponses aux questions ou évitent le sujet devraient en parler à un psychologue qui pourra trouver une bonne formule pour leur enfant. Il ne faut pas avoir honte d’en parler ouhésiterà poser les questions aux associations qui travaillent avec les enfants. À un moment donné, il faut pouvoir dire à ses enfants comment se protéger et donner les bonnes informations : «L’important, c’est de bien être guidé.»Et rappelez-vous : plusieurs «petites conversations» sont plus efficaces qu’une seule «grosse discussion».

 


 

Vaut mieux prévenir que guérir

 

Pour la coordinatrice de Sidainfo, Annick Gachet, «la prévention est très importante car cela permet d’expliquer aux gens ce qu’est le VIH et leur rappeler des modes de transmission et de protection. Il est important de transmettre l’information car cela nous permet de contrer tout le problème de VIH. Ils sauront comment se protéger et où aller faire le dépistage. Les jeunes sont les plus visés car on estime qu’à partir de 15 ans, ils ont des relations sexuelles».

 


 

Les activités pour novembre et décembre

 

1er décembre : PILS/Sida Info seront en collaboration avec le ministère de la Santé pour du dépistage et de la prévention (lieu à définir)

 

3 décembre : rendez-vous à la municipalité de Curepipe pour de la prévention et du dépistage avec plusieurs associations qui seront présentes de 9 heures à 15 heures.

 

27 novembre : rendez-vous pour une journée d’activités ce dimanche au Village Hall de Beau-Vallon avec l’association PILS, entre autres ONG. Au programme, dépistage VIH/Sida, des jeux, coin des enfants et animation. Allez-y en grand nombre pour profiter des activités.

 

À noter durant les mois de novembre et de décembre : dépistage rapide et gratuit chez PILS (rue Wellington) - service ouvert le samedi de 9 heures à 13 heures. Les mardis et les vendredis de 8h30 à 18 heures - dépistage gratuit VIH/Sida, IST & Hépatite C.

 

Pour plus d’infos, appelez au 210 7075 (PILS) ou au 8899, hotline gratuite ouverte du lundi au vendredi,  de 10 heures à 16h30.