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Traitement de la calvitie : Quand la médecine s’associe à l’esthétique

Gérard Guidi, directeur du Centre de Chirurgie Esthétique de l’océan Indien, privilégie l’épanouissement du client.

La perte de cheveux de manière progressive et définitive. C’est la définition même de la calvitie qui «touche en moyenne 90 % des hommes» et qui «apparaît chez la femme principalement pendant la ménopause». Depuis peu, la médecine s’est associée à l’esthétique pour traiter la calvitie. Chantal Scaramella, gérante du Centre de Chirurgie Esthétique de l’océan Indien, nous en dit plus sur le sujet.

C’est quoi ?

 

Il existe différentes formes de calvitie. La plus fréquente est l’alopécie androgénétique. Cette forme de calvitie est héréditaire et définitive chez l’homme et la femme. 

 

Chez l’homme, les signes avant-coureurs sont : une diminution progressive des cheveux, l’éclaircissement du front et du sommet du crâne. «La calvitie est génétique et touche en moyenne 90 % des hommes», explique Chantal Scaramella, gérante du Centre de Chirurgie Esthétique de l’océan Indien. L’échelle de Norwood Hamilton est utilisée pour évaluer la gravité de la calvitie chez l’homme. Elle présente sept stades contre trois chez la femme. 

 

Le creusement des golfes temporaux-frontaux est associé à l’alopécie de type 1. Quant au type 2, il se définit par un éclaircissement du toupet. L’alopécie de type 3 présente, elle, les mêmes symptômes que les précédents mais entraîne la disparition rapide des cheveux vers l’arrière et crée un toupet postérieur. La calvitie de types 4 et 5 se caractérise par le creusement des golfes temporaux-frontaux, avec un éclaircissement du toupet et de la zone du tourbillon, et se répand sur les zones alopéciques antérieures et postérieures. Quant au type 6, il crée un creusement permanent de la zone du tourbillon. La dernière forme d’alopécie masculine est définie comme hippocratique. Seule la couronne des cheveux est présente.

 

Chez la femme, la calvitie apparaît «principalement pendant la ménopause et est plus souvent concentrée sur le dessus du crâne». Sur l’échelle de Ludwig, au stade 1, l’alopécie débute au niveau de la raie pour s’étendre et provoquer, par la suite, au stade 2, une diminution des cheveux dans la même zone. Au dernier stade, l’alopécie féminine est à son cycle le plus avancé et il n’y a presque plus de cheveux dans la région de la raie. Contrairement aux hommes, la calvitie chez la femme entraîne rarement la chute totale des cheveux. 

 

Dans tous les cas, il existe des traitements qui permettent d’enrayer la chute mais qui ne remplacent pas les cheveux perdus. «Un complexe de la calvitie est très personnel. Dans la majorité des cas, l’entourage du patient n’a pas connaissance de son mal-être. La greffe leur donne un nouvel espoir et c’est pour cela qu’au centre, nous jugeons nécessaire d’avoir une approche rassurante pour mettre en confiance la personne», souligne notre interlocutrice.

 

La greffe : mode d’emploi

 

Il s’agit de la méthode la plus efficace et elle apporte un résultat naturel. «Les cheveux situés sur la couronne sont génétiquement programmés pour ne pas tomber. Lors de la greffe, les unités folliculaires sont extraites sur cette zone pour être réimplantées sur la partie clairsemée», explique Chantal Scaramella. 

 

Dans les cas extrêmes, où la zone de la couronne n’est pas suffisamment dense et que le patient souffre d’une grande calvitie, les poils du corps sont utilisés. «Nous devons ménager les cellules souches afin de leur permettre de reproduire des nouveaux cheveux pour les greffes futures. De ce fait, si la zone d’extraction des follicules n’est pas garnie, nous utilisons les poils du corps, par exemple ceux du torse.»

 

L’extraction du greffon, qui est composé de 1 à 4 cheveux, poursuit notre interlocutrice, se fait avec précaution. «Nous utilisons des outils miniatures pour enlever les bulbes avant de les réimplanter. Car nous devons privilégier la qualité des greffons afin d’avoir des résultats concluants.» La prochaine étape : la pratique. Avant l’implantation des cheveux, le contour de la bordure frontal est dessiné par le médecin. Ensuite vient l’anesthésie locale où le patient est conscient de ce qui se passe autour de lui. «Une fois l’anesthésie effective, les follicules sont insérés un à un dans les interstices, en veillant au sens de la pousse des cheveux», explique Chantal Scaramella. 

 

Il est important de veiller à ces petits détails afin d’obtenir un résultat naturel, fait ressortir Gérard Guidi, directeur du Centre de Chirurgie Esthétique de l’océan Indien dont la philosophie est l’épanouissement du patient pour qu’il surpasse le complexe causé par la calvitie. «Nous avons à cœur la satisfaction du client. C’est pour cela que nous privilégions l’accompagnement, même après la greffe. Dès le lendemain, le patient revient au centre pour un premier shampooing et l’explication des gestes à adopter. La prise en charge se fait tout au long du traitement», assure-t-il.

 

Cependant, si les cheveux greffés restent à vie, ils prendront quatre mois pour commencer à pousser. «Le cycle de la pousse dure neuf mois mais la calvitie naturelle continuera quand même à se propager», explique Chantal Scaramella. La patience est donc de rigueur. 

 

Il y a aussi…

 

Si toutefois vous hésitez à avoir recours à la chirurgie, vous pouvez opter pour les perruques ou postiches dont la pose et la fabrication ont été améliorées. Cependant, méfiez-vous des produits miracles qui promettent la repousse immédiate des cheveux, au risque de vous faire perdre beaucoup de cheveux… et d’argent.