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Témoin d’un accident : les bons gestes à adopter

Denis Grandport et l’équipe de Fellowhip First Aiders conscientisent.

Déjà plus de 55 morts sur nos routes depuis janvier. Si les campagnes de sensibilisation à la sécurité routière battent leur plein, l’association Fellowship First Aiders a, elle, décidé de former le public aux bons réflexes à adopter en cas d’accident.

La situation est tragique et préoccupante. Le quatrième mois de l’année est à peine entamé que l’on compte déjà plus de 55 morts sur nos routes.  Conduite en état d’ivresse, portable au volant, excès de vitesse, moment d’inattention, fatigue, problème mécanique… les causes des accidents sont multiples et les victimes tout autant. Et si, en tant que témoin d’un drame routier, on pouvait réagir pour essayer de sauver des vies ? Encore faut-il connaître les bons gestes à adopter car, dans le cas contraire, on peut faire plus de mal que de bien. Le premier bon réflexe est de ne pas paniquer, nous dit Denis Grandport, président de Fellowship First Aiders, qui nous livre aussi, plus bas, ses autres conseils pour bien gérer une telle situation.

 

«En sus des campagnes sur la sécurité routière, il est plus qu’impératif de savoir agir. C’est ainsi qu’on peut sauver des vies en attendant l’arrivée des secours. C’est dans cet objectif que nous avons lancé notre campagne Aidez-nous à sauver une vie sur nos routes, le 10 avril. Elle vise à former le maximum de personnes dans les entreprises de transport, le grand public, les écoliers, entre autres, pour que nous ayons une nation formée aux premiers secours», fait-il ressortir. Le président de Fellowship First Aiders souligne que ce sont les bons gestes, au bon moment, qui sauveront des vies et ils sont très simples.

 

«Lorsqu’une personne est témoin d’un accident, ses actions doivent être guidées par trois étapes : sécuriser le lieu de l’accident, alerter les secours et secourir. Mais nous devons aussi, même si nous avons l’âme d’un sauveur, nous préoccuper de notre propre sécurité», explique Denis Grandport. Après la vérification du lieu de l’accident, c’est-à-dire s’assurer qu’il ne présente aucun danger pour qui que ce soit, tel qu’un risque d’incendie, une explosion, entre autres, il faut informer les secours et, en attendant leur arrivée, assister la/les victime/s tout en lui/leur parlant car cela la/les rassurera et la/les tiendra éveillée/s. Il nous explique les étapes pour les situations les plus courantes.

 

Cas 1 

Si le blessé saigne abondamment, il faut essayer d’arrêter l’hémorragie. «Si la victime a une artère qui s’est rompue, il faut soulever le membre concerné tout en comprimant la plaie avec un tissu stérile ; il faut maintenir cette pression jusqu’à l’arrivée des secours.»

 

Cas 2

«Dans certains cas d’accident, le blessé est souvent en état de choc. Ce qui signifie qu’il est conscient mais n’a aucune réaction. Dans cette situation, le secouriste soulève le pied de la victime et le place sur un support avant de la couvrir d’une couverture, d’un pull ou tout autre vêtement pouvant maintenir une température ambiante. Car le blessé, en état de choc, a toujours froid», explique le président de Fellowship First Aiders.

 

Cas 3

Si le blessé ne respire plus ou respire très mal, le sauveteur libère ses voies respiratoires. «Nous desserrons ses vêtements et, à l’aide de l’auriculaire, nous débarrassons sa bouche de corps étrangers. Puis, nous vérifions la régularité de sa respiration en ayant une main posée sur son ventre et l’oreille près de sa bouche. C’est par la suite que nous pouvons procéder au massage cardiaque et au bouche-à-bouche.»

 

Cas 4

Il ne faut jamais laisser sur le dos une victime inconsciente qui respire, nous dit Denis Grandport. En effet, dans cette position, sa langue ou ses vomissements peuvent venir obstruer ses voies respiratoires et elle risque de s’étouffer. Dans ce cas, il faut que la victime soit placée en position latérale de sécurité. «C’est une position dans laquelle la victime est placée sur le côté, tête en arrière, bouche ouverte et dirigée vers le sol. Ainsi, sa langue ne peut plus tomber dans sa gorge et ses vomissements s’écoulent librement sur le sol. Mettre une victime inconsciente et qui respire dans cette position est essentiel afin de maintenir ses voies respiratoires ouvertes.»

 

«Pour ce faire, agenouillez-vous à ses côtés et placez le bras de la victime le plus proche possible de vous, à angle droit de son corps. Pliez ensuite son coude, tout en gardant la paume de sa main tournée vers le haut. Saisissez d’une main le bras opposé de la victime et placez le dos de sa main contre son oreille qui se trouve de votre côté, paume contre paume. Maintenez ensuite le genou de la victime et tirez-le vers vous. Une fois que le blessé est sur le côté, il faut s’assurer qu’il est stable», souligne le président de Fellowship First Aiders.

 

Fellowship First Aiders, la bio express

 

Cette ONG, fondée en 1999, compte aujourd’hui plus de 400 volontaires à travers l’île. L’association Fellowship First Aiders a pour mission de former le maximum de personnes au secourisme. Dans le cadre de sa campagne Aidez-nous à sauver une vie sur nos routes qui a débuté le 10 avril, l’ONG invite le grand public à son forum-débat le 2 mai, à l’auditorium Octave Wiehe, et le 12 mai, pour une marche qui débutera à l’église de St-Jean et qui a pour but de sensibiliser les gens à l’importance de travailler main dans la main pour sauver des vies.