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Moi, accro à la salle de sport !

Samuel Desjardins, personal coach, est joignable par mail : samidoufitness@gmail.com

Depuis qu’ils ont mis les pieds, pour la première fois, dans une salle de gym, ils ne peuvent plus s’en passer. C’est devenu un rendez-vous, un besoin vital qu’ils ne ratent jamais. Zoom sur quelques personnes qui racontent comment elles sont devenues accros à leur salle de sport.

Il n’a fallu qu’une toute première fois. Se retrouver dans ce lieu spécial où zone de poids libres et zone de cardio-training se côtoient, cela leur était inconnu. Puis, ils ont fait le grand saut, ont décidé de passer le cap, de se surpasser en défiant les machines pour des séances de fitness afin de travailler leurs abdos, fessiers et autres muscles. Et depuis, ils n’ont plus jamais fait sans. Car si au début, c’était juste pour s’entretenir, perdre quelques kilos ou encore se raffermir les biceps, se rendre à la salle de sport est devenu comme une drogue. Alors que certains traînent des pieds ou trouvent cela pénible de s’y rendre, eux comptent les heures et y vont à chaque fois en courant, avec le sourire ! 

 

C’est le cas de Cédric Lanappe. En quelques mois, le make-up artist est passé par une véritable transformation physique grâce au sport, plus particulièrement à des sessions hebdomadaires à la salle de gym. Il est à peine 7 heures en ce jeudi matin et, en route pour sa séance hebdomadaire, le jeune homme nous raconte comment il est devenu accro à la gym. «Je faisais 117 kg et je suis passé à 57 kg. En ce moment, j’ai stabilisé mon poids à 59-60 kg», confie celui qui n’hésite pas à afficher sa transformation sur les réseaux sociaux.

 

Pour lui, perdre du poids, c’était une façon de prendre soin de lui : «Tout a commencé il y a exactement 18 mois. C’était en mars 2017. J’ai eu une envie de changement et d’être au meilleur de moi-même. J’avais envie de consacrer mon temps à mon art mais aussi à mon bien-être», explique le jeune homme, entre deux séances d’entraînement. «Comme tout jeune, j’ai eu beaucoup de commentaires négatifs sur mon poids et mon physique. Mais je n’avais absolument aucune envie de m’engager dans un processus de changement pour les autres. Ce n’est qu’après huit ans que j’ai eu envie de changer pour moi.»

 

Perte de poids

 

C’est avec l’aide d’une amie que Cédric Lanappe s’est lancé dans cette aventure. «J’ai la chance d’avoir eu ma meilleure amie à mes côtés. Du coup, j’ai commencé avec une heure de sport et aujourd’hui, c’est une heure le matin et une heure le soir, soit deux heures par jour. Je fais beaucoup de cardio pour maintenir ma perte de poids de 60 kilos et ensuite un peu de weight lift pour tone up», raconte le jeune homme. Aller à la gym est devenu une règle à laquelle il ne déroge jamais : «C’est avant tout un besoin et chaque séance a une importance…»

 

Chaque rendez-vous manqué avec sa salle de gym – ses obligations professionnelles obligent – est pour lui un supplice : «Je ressens un manque mais cela me rassure de savoir que le lendemain, je pourrai y aller. Je suis mon propre way of eating. Je ne fais pas de diet mais j’ai une nouvelle manière de manger sans trop me priver», souligne-t-il, avant de se remettre à ses exercices qui, aujourd’hui, lui font se sentir bien dans sa tête, son corps et ses baskets.

 

Ce sentiment de bien connaître son corps est aussi une réalité pour Samuel Desjardins. Suer pour aller bien, c’est pour lui un rituel : «Tout a commencé pour moi quand j’avais 15 ans. Plus jeune, je voulais commencer la musculation et aller dans une salle de gym mais mon père me disait que je devais attendre mes 16 ans car il ne souhaitait pas que la musculation freine ma croissance. Depuis tout jeune, j’étais fan du manga Dragon Ball Z, que soit je lisais, soit je regardais à la télé. Je voulais ainsi ressembler à mes héros.»

 

«On se moquait de moi»

 

Cette envie était aussi accentuée par des moments difficiles par lesquels il est passé. «Durant mon adolescence, je n’ai jamais été une personne populaire à l’école. J’étais timide, réservé, j’étais maigre et mal dans ma peau», confie notre interlocuteur. «On se moquait souvent de moi et je me suis donc dit que changer mon physique m’aiderait au niveau de mon apparence et de ma confiance en moi. J’en avais assez d’être l’élève du fond de la classe, qui avait peur de lever la main et de poser des questions par peur qu’on se moque de lui, et de n’être jamais remarqué par les filles.»

 

Aujourd’hui, tous ces mauvais souvenirs font partie du passé grâce au sport : «En général, je m’entraîne une heure par jour, entre quatre et six fois par semaine. Je fais de la musculation principalement mais aussi du football, de la course à pieds et occasionnellement du vélo.»  

 

Darich Bhurtun consacre six jours sur sept aux exercices.

 

Samuel allie l’utile à l’agréable parce qu’il a fait de sa passion son métier et exerce comme personal trainer : «Quand je m’entraîne, j’éprouve une sensation de bien-être, un sentiment de satisfaction, de fierté, d’avoir dépassé mes limites. J’apprends à mieux connaître mon corps et ce qui lui convient le mieux. Les courbatures deviennent un plaisir, je les recherche, elles sont la preuve d’un entraînement efficace. Pour moi, c’est addictif.» C’est donc toujours difficile pour lui quand il rate ses séances d’entraînement : «Je ressens un vide, un mal-être et un manque d’énergie. Ma transformation ne s’est pas faite du jour au lendemain. Je la dois à ma volonté d’y arriver.»

 

Une bonne hygiène de vie est pour lui primordiale : «Je ne bois que très rarement de l’alcool, je ne fume pas, je bois principalement de l’eau plate, je prends des repas équilibrés et je fais du sport quotidiennement. Je suis debout très tôt le matin pour me faire un petit déjeuner énergétique afin d’être en forme pour coacher mes clients. Je fais très attention à mon alimentation. J’évite tout ce qui est fast-food et malbouffe ainsi que le sucre. Mais j’ai mes écarts», avoue-t-il.

 

Autre accro aux sports en salle : Darich Bhurtun. Il y consacre six jours sur sept. «Depuis mes 15 ans, je ne voulais pas avoir un corps parfait mais être fort. Avant çà, ma seule stimulation musculaire consistait à faire des pompes en secret dans ma chambre.» C’est en rentrant de l’école un jour qu’une rencontre a transformé sa vie : «J’ai vu un homme de l’autre côté du chemin. Il était immense. On ne pouvait pas le rater, il était comme dans les mythologies, un dieu grec, comme Hercule. Il s’agissait de Denis Ayen. C’est lui qui a provoqué un déclic en moi.» Aujourd’hui, la gym est comme un moteur dans sa vie : «Je suis quelqu’un qui essaie de devenir meilleur et d’améliorer ses lacunes. Quand je m’entraîne, j’oublie tous mes problèmes», précise-t-il. «En 2016, j’avais fait un accident grave et j’avais pris du poids. Je n’arrivais pas à m’entraîner correctement en raison d’une blessure au niveau des yeux. J’avais prix 15 kg de trop. J’ai dû travailler dur pour me remettre debout et redevenir comme j’étais.»

 

Aujourd’hui, il se porte comme un charme et, quand il le peut, il n’hésite pas à clamer que «le sport est l’une des clés pour avoir une bonne santé»...

 


 

 

Jeremy Jeantou, coach physique : «Le sport est très important dans la vie de tous les jours»

 

 

 

Il travaille à Riverland, à Grand-Baie La Croisette. Et selon lui, de plus en plus de personnes se tournent vers le sport en salle : «Il y a plusieurs possibilités qui peuvent expliquer pourquoi quelqu’un décide de se tourner vers une salle de sport. Parmi : la mode. C’est-à-dire lorsqu’il est influencé par d’autres personnes et qu’il décide de faire pareil. Il y a aussi le facteur santé. Nombreux sont ceux qui ont commencé à prendre conscience que le sport est très important dans la vie de tous les jours. Parce que le sport véhicule la discipline et la rigueur. Depuis trois à quatre ans, je note qu’il y a beaucoup plus de femmes, particulièrement les femmes au foyer, qui s’intéressent au sport en salle. Les gens viennent pour s’entraîner mais c’est aussi pour rencontrer d’autres personnes, faire du social networking. Beaucoup viennent également pour reprendre confiance en eux. C’est vrai aussi qu’on trouve, en ce moment, des jeunes qui postent des photos du temps passé à la gym sur Instagram. Beaucoup se tournent vers une salle de sport pour perdre du poids et il y a aussi ceux qui viennent pour tonifier leur corps. C’est vrai aussi qu’une fois qu’on a commencé la gym, ça devient comme une addiction avec la sécrétion d’hormone qui s’appelle l’endorphine lors de la pratique des exercices. C’est comme manger du chocolat. Ça procure du bien-être. Moi, je dis que le sport ce n’est pas une mode mais une mode de vie. C’est un investissement à long terme.»