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Maladies d’Alzheimer et de Parkinson : Pour une meilleure prise en charge des patients

Uma Sooben est soutenue, dans son projet, par une équipe de thérapeutes jeunes et dynamiques.

Certaines maladies sont silencieuses. Parmi, celles d’Alzheimer et de Parkinson. Les personnes âgées sont les plus touchées et, dans certains cas, elles ne bénéficient pas de traitements et de suivis adéquats. C’est pourquoi l’association Joie de vivre universelle a décidé de revoir toute sa structure afin d’offrir les meilleurs soins aux patients souffrant de ces maladies. Incursion dans ce centre médical qui est le premier à traiter à la fois la maladie d’Alzheimer et celle de Parkinson.

Venir en aide à ceux qui en ont besoin. Leur offrir un cadre où ils pourront se sentir en confiance, où ils seront entourés. C’est la motivation derrière la mise sur pied de l’association Joie de vivre universelle qui a revu toute sa structure pour offrir un traitement et un suivi appropriés aux personnes souffrant des maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Le lancement a eu lieu le samedi 31 mars dans les locaux de l’ONG à l’avenue des Hirondelles, non loin de l’église de Sacré Cœur, à Beau-Bassin.

 

14 heures. Nous franchissons la porte du centre Joie de vivre universelle. Des visiteurs ainsi que le personnel font le va-et-vient dans l’établissement. Accompagnés d’Uma Sooben, fondatrice et présidente de l’ONG, nous traversons un petit salon qui accueillera les patients le temps d’une group activity pour nous rendre dans la salle à manger. Nous nous installons et là, la fondatrice et présidente de l’ONG se confie sur ce qui l’a poussée à revoir la structure de Joie de vivre universelle.

 

La mise sur pied d’un centre médical dédié aux patients atteints des maladies d’Alzheimer et de Parkinson, c’était un rêve. Mais avant qu’il ne devienne réalité, il a fallu beaucoup de patience. «Implanter ce concept à Maurice n’a pas été facile, surtout qu’il s’agit de pathologies dont les gens ont toujours du mal à parler. Mais j’avais foi en mon projet et je suis fière qu’il se soit concrétisé», confie notre interlocutrice. 

 

Cette dernière est encadrée par une équipe de thérapeutes jeunes et dynamiques, qui ont à cœur le bien-être de nos aînés. «En sus d’être des professionnels dans ce domaine, ils sont des passionnés. Ils ont sacrifié des semaines entières pour aider à ce que le centre soit prêt», explique Uma Sooben.

 

Parmi ces jeunes, il y a Larvesh Purmessur, physiothérapeute, Medini Soobans et Rouhaan Dilmahomed, tous deux ergothérapeutes. Pour eux, il est primordial d’être soudés car les patients atteints de pathologies comme celles de Parkinson et d’Alzheimer ont besoin d’un cadre où ils se sentent en confiance. «Nous devons avant tout avoir ce lien de confiance entre nous pour pouvoir le créer avec nos patients», soulignent-ils.

 

Danse, yoga, tai-chi…

 

Chaque patient pris en charge par l’association passe d’abord au cabinet de Larvesh Purmessur qui effectue une série d’examens afin d’établir la thérapie adéquate. «Il est important de connaître le background du patient et le stade de sa maladie. Les tests aident à établir les traitements appropriés. Les tests d’évaluation, par exemple, permettent d’évaluer les différentes fonctions cognitives, notamment la mémoire, le langage et l’attention.»

 

Une fois le diagnostic et le traitement établis, c’est aux ergothérapeutes de prendre le relais. «Nous avons une série de thérapies qui sont dédiés à nos bénéficiaires. Que ce soit via la peinture, la danse, le tai-chi, le yoga, les séances de relaxation dans la chambre multi-sensorielle, des jeux de société, des étirements… Ces thérapies visent à stimuler les sens, à structurer la plasticité du cerveau, entre autres», explique Medini Soobans, ergothérapeute.

 

Pour Rouhaan Dilmahomed, le rôle de l’ergothérapeute, peu importe la méthode utilisée, est de faire de sorte à ce que le patient puisse retrouver son autonomie. «Nous avons aménagé le centre comme une maison avec des coins salon, cuisine, télé, entre autres, pour ne pas déraciner le/la malade de son quotidien mais aussi pour développer son autonomie. Nous travaillons à ce que le cerveau soit stable», explique notre interlocuteur.

 

«Nous avons tout ce qu’il faut pour accueillir nos seniors afin de les encadrer et de leur donner tout ce dont ils ont besoin. Nous invitons aussi les proches de nos patients à se tourner vers notre formation de Respite Carers qui sera un plus pour eux afin de mieux comprendre et aider les personnes souffrant des maladies d’Alzheimer et de Parkinson», ajoute Uma Sooben.

 

Si vous souhaitez visiter le centre ou avoir plus de renseignements, vous pouvez appeler au 5769 2165 ou écrire à l’adresse suivante, joie2vivreuniverselle@myt.mu, pour ainsi offrir un cadre où les patients se sentiront en confiance.

 


 

Des maux silencieux

 

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui entraîne des troubles de la mémoire à court terme puis des troubles du comportement : sautes d’humeur, voire incohérence et agressivité ou encore des difficultés à communiquer, à comprendre le langage écrit et parlé, à reconnaître les visages, à se concentrer, entre autres. 6 % de la population mauricienne, âgée de plus de 60 ans, est affectée par la maladie d’Alzheimer, soit 12 000 personnes.

 

Celle de Parkinson arrive à la deuxième place des maladies neurodégénératives après l’Alzheimer. Elle est causée par la perte des cellules cérébrales qui secrètent la dopamine, une substance chimique qui contrôle les mouvements du corps. Avec une baisse graduelle de celle-ci, des tremblements peuvent se manifester, les mouvements des muscles deviennent plus lents et rigides, et les réflexes sont altérés, causant ainsi une perte d’équilibre. Les autres symptômes incluent aussi : la dépression, des changements émotionnels, une déficience cognitive, de la difficulté à avaler, à mâcher et à parler, entre autres. Les symptômes de cette maladie chronique évolutive persistent et empirent avec le temps.