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L’andropause, une réalité

Elle ne concerne qu’une infime partie des hommes âgés de plus de 45 ans, soit environ 2 % mais elle est une réalité clinique qui peut gêner ceux qui en sont atteints, au quotidien. Zoom sur l’andropause, un trouble souvent méconnu.

L’andropause partage quelques symptômes avec la ménopause chez les femmes... sans être son homologue exact. Malgré la réticence du monde médical à la reconnaître, car elle touche que très peu d’hommes, l’andropause est bien une réalité. On lève le voile sur ce mal avec le Dr Yasheel Aukhojee, médecin généraliste et directeur de Médecin à Domicile Ltd.

 

 

«À l’inverse de la ménopause bien connue et bien maîtrisée, l’andropause garde une part de mystère. Les hommes la connaissent mal et en parlent encore moins… Ses symptômes variés, pas forcément sexuels, sont pourtant soulagés par un traitement adapté», explique notre interlocuteur. Selon lui, l’andropause est un ensemble de symptômes physiologiques liés à la baisse de sécrétion de testostérone ainsi que d’autres hormones sexuelles chez l’homme à partir de 45 ans.

 

 

«Cette baisse est liée à l’âge. Cet état physiologique ressemble, en termes de symptômes, à la ménopause chez la femme mais à la différence que la reproduction reste possible», souligne le directeur de Médecin à Domicile Ltd. Car au niveau physiologique, on retrouve une diminution de la sécrétion de testostérone qui, cependant, n’implique pas un arrêt de la fonction reproductrice. «La diminution de la testostérone et des spermatozoïdes est un phénomène qui fait partie du processus normal de vieillissement après 30 ans. Même si contrairement à la ménopause, l’apparition des symptômes de l’andropause se fait graduellement», explique le Dr Yasheel Aukhojee.

 

 

«Les symptômes varient parfois d’une personne à l’autre mais on retrouve comme signes généraux ; fatigue, bouffées de chaleur et sudation importante, entre autres», explique le médecin. Les symptômes habituels des hommes qui traversent l’andropause sont variables, comme des troubles sexuels et psychologiques, l’ostéoporose, la perte de la masse musculaire et des difficultés urinaires.

 

 

«Le traitement de l’andropause étant récent, les médecins s’informent d’abord des symptômes ressentis par son patient afin de mieux comprendre l’intensité de son mal et trouver le meilleur traitement», nous dit le Dr Yasheel Aukhojee. Après un examen clinique complet, «on réalisera des analyses sanguines avec un dosage du taux de testostérone totale et du taux de testostérone libre.»

 

 

Une fois le bilan de santé effectué et les symptômes reconnus, le médecin établira des règles hygiéno-diététiques qui consisteront à privilégier la pratique d’une activité physique régulière, une diminution de la consommation de tabac et d’alcool, et un soutien psychologique. «Nous pouvons aussi prescrire un traitement hormonal après avoir éliminé des contre-indications à ce traitement. Le médecin prodiguera un apport d’un complément de testostérone par patch ou voie orale, en sous-cutané ou en intramusculaire», fait ressortir le médecin. Cependant, il souligne que ce traitement est contre-indiqué si le patient présente une hypertrophie bénigne de la prostate, un cancer de la prostate, des apnées du sommeil, une insuffisance cardiaque, rénale ou hépatique.

 

 

«Il est aussi évident qu’après la mise en place du traitement, le médecin fasse un suivi. Par exemple, le médecin traitant va surveiller le poids de son patient, l’état de la prostate par un toucher rectal annuel. Pour finir, biologiquement si un traitement hormonal est entrepris, un dosage de la testostérone et de la PSA (hormone prostatique) doit être réalisé tous les ans afin de mieux prévenir l’andropause en sus d’adopter un mode de vie sain», explique le Dr Yasheel Aukhojee.