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Hellblade : Une belle descente aux enfers

Un studio qui adore les démons. Les développeurs de Ninja Theory ont offert, dans le passé, Heavenly Sword, Enslaved et DmC Devil May Cry (le prequel), des jeux sympathiques qui montrent aussi que les studios ont une bonne maîtrise technique et peuvent offrir des univers mémorables. Et en termes d’univers mémorables, on est bien servis avec leur dernier bébé, Hellblade : Senua’s Sacrifice, qui plonge dans une aventure physique et psychologique en pleine mythologie nordique. 

 

On y suit le destin hors du commun de Senua qui va faire tout un voyage dans un monde infernal, portée par des motivations mystérieuses. Sur sa route, elle sera infectée par une étrange maladie qui va corrompre son corps et son âme. Sans oublier toutes sortes d’hallucinations et de voix que vous allez entendre pour vous diriger ou vous perdre dans votre aventure des plus intenses. 

 

Un point de départ sombre pour un jeu qui mise beaucoup sur son ambiance. Et de ce côté, c’est très réussi. En plus d’offrir bien souvent des panoramas de toute beauté, le jeu sait manier les ambiances : parfois oppressante avec des endroits serrés, parfois brûlante (vous allez voir du feu), parfois respirant le grand air. Bref, Hellblade est du genre maîtrisé. 

 

Et le visuel n’a d’égal que le côté audio, nous immergeant au plus profond du délire de sa malheureuse héroïne, avec des voix qui n’arrêtent pas de vous guider ou de vous perdre – on vous conseille d’y jouer avec des earphones… 

 

Réalité et illusion 

 

Cependant, Hellblade n’est pas un jeu uniquement narratif, même si l’absence d’UHD («jaugues» de vie, etc.) pourrait surprendre certains. Le jeu inclut des petits puzzles, propres au principe de l’héroïne qui délire, avec des lettres et des signes qui apparaissent et disparaissent dans le décor, ou encore des tunnels labyrinthiques où vous serez confronté à des visions pas possibles. Vous ne savez donc pas forcément si ce que vous combattez est réel ou pas. 

 

Car dans Hellblade, vous allez aussi batailler pas malcontre des ennemis démoniaques. En l’absence d’UHD, déjà que vous n’êtes pas dirigé par des objectifs précis, vous ne savez pas quand l’ennemi va succomber. Les combats se font en tout cas par un gameplay d’esquive et d’attaque intense, d’autant que les affrontements deviendront plus ardus vers la fin, avec des ennemis plus nombreux et plus retors. 

 

Certes, beaucoup ont protesté que plusieurs morts (plus d’une cinquantaine selon les développeurs) vont vous faire tout recommencer à zéro. Mais il faut comprendre que ce parti pris particulier sert totalement dans l’histoire – la corruption de votre corps et votre âme monte à chaque fois, jusqu’à atteindre votre tête. Et là, c’est la fin ! Ce qui donne encore un caractère unique à ce jeu qui a le mérite d’offrir une expérience inédite, porté par un visuel magnifique et des trouvailles infernales ambitieuses. 

 

Alors, prêt à plonger avec Senua ?