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Famille d’accueil : L’amour, bien plus que les liens du sang

L’histoire de Marie-Paule et Jean-Philippe, c’est celle d’un amour vrai que l’on ressent instantanément pour un enfant qu’on n’a pas porté. C’est celle d’une volonté à protéger, aimer et donner le meilleur de soi pour des petits qui sont nés et ont grandi dans un milieu jugé vulnérable, voire dangereux. Alors que la campagne Foster Care est sur toutes les lèvres, nous avons rencontré ce couple qui a accueilli des jumeaux. Cette histoire, c’est aussi et surtout la leur, eux qui ont découvert pour la première fois l’amour et l’encadrement d’une famille. 

De la tendresse. De la bienveillance. De l’affection. De l’amour tout simplement. Voilà ce qu’on peut lire dans les yeux de Marie-Paule et Jean-Philippe Alexis, 37 ans tous les deux. Devant eux, Marcus et Malcolm, des jumeaux de 4 ans, sont dans leur état habituel, c’est-à-dire hyperactifs. Ils jouent, sautent, courent dans tous les sens. La maison est un peu sens dessus dessous. Les jouets et peluches sont éparpillés sur le sol et ont pris toute la place sur le canapé. Ça crie, ça rigole et ça pleure comme partout où il y a des bambins avec de l’énergie à revendre. «Marcus, écoute maman. Ne touche pas à ça. Tu vas le casser»,lance Marie-Paule sur un ton qui arrête net les garçonnets, avant qu’ils ne recommencent de plus belle quelques minutes plus tard.

 

Chaque matin, les préparer pour aller à l’école est un parcours du combattant pour le couple, mais ce n’est rien à côté de l’amour qu’il partage avec les garçons. Cette ambiance, cette joie de vivre qui anime le foyer, c’est justement ce qui a manqué à la vie de Marie-Paule et Jean-Philippe pendant tant d’années, avant qu’ils ne découvrent, il y a trois ans, ce que voulait dire être parents grâce au Foster Care, le programme de famille d’accueil mis en place à Maurice en 2002. «Je me souviens encore de la première fois que je les ai vus. C’était dans un foyer. Ils devaient avoir deux mois et étaient dans leur berceau. J’ai tout de suite su que c’était eux», se souvient la jeune femme pour qui ce souvenir reste impérissable.

 

C’est là que l’histoire de Marie-Paule, de Jean-Philippe et des jumeaux a commencé. L’envie de les aimer, de les protéger, de leur donner tout ce dont ils ont besoin est venue presque instantanément. À l’époque, le couple, qui a passé de nombreuses années au Singapour, revient d’une expérience difficile. Face aux difficultés de conception naturelle, ils se tournent vers la fécondation in vitro, mais la grossesse n’arrive, hélas, pas à terme. Désemparés, ils songent alors à l’adoption et reviennent à Maurice pour entamer les démarches administratives. «Comme l’adoption est assez compliquée, au ministère, on nous a proposé de devenir une famille d’accueil pour les enfants qui avaient été enlevés par la CDU de leurs familles biologiques respectives», explique Jean-Philippe. Bien que ce ne soit pas ce qu’ils aient prévu initialement, le couple se jette à l’eau, convaincu que devenir une famille d’accueil sera sa «meilleure chance de fonder une famille».

 

Face aux procédures qui sont longues, contraignantes et doivent être respectées à la lettre, le couple s’arme de courage. Si Marie-Paule revient vivre à Maurice pour suivre de près le bon déroulement du dossier, Jean-Philippe, lui, fait le va-et-vient entre Singapour et ici pour assister à la formation des familles d’accueil, pour les évaluations avec le psychologue et les rencontres avec les officiers du ministère, entre autres. Entre-temps, dans leur maison, Marie-Paule s’active à tout préparer pour accueillir les enfants. Un an après avoir lancé les démarches, c’est enfin la lumière au bout du tunnel. Le magistrat accorde, en décembre 2013, la garde temporaire des jumeaux pour une période initiale de trois mois et qui doit être renouvelée chaque deux ans.

 

Pour être famille d’accueil, plusieurs règles doivent être respectées. Régulièrement, la famille reçoit la visite d’une assistante sociale qui vient s’assurer que tout se passe bien pour les enfants. Marie-Paule et Jean-Philippe doivent aussi assister aux séminaires qui sont faits pour les parents qui, comme eux, ont accueilli des enfants et les garçons doivent aussi régulièrementavoir des séances avec un psychologue. Depuis trois ans, le couple s’occupe, comme de vrais parents, de Marcus et Malcolm, qui reçoivent chaque jour de l’amour, de l’attention, un encadrement familial sain où ils peuvent grandir et évoluer, et une éducation adaptée à leurs besoins.

 

Aucun contact

 

Le couple sait peu de chose sur le passé et la famille biologique de Marcus et Malcolm. Aucun contact n’est permis entre la famille d’accueil et la famille biologique. «Une fois, il y a eu une rencontre entre la mère biologique et les enfants. Nous sommes allés à la CDU et ils sont venus chercher les garçons. Nous avons attendu que ça se termine et nous sommes rentrés à la maison», confie Marie-Paule. Au fil de ces trois ans, c’est un vrai lien qui s’est créé entre le couple et les jumeaux qui ne connaissent rien de leur vraie histoire. Lorsqu’on demande à l’un d’eux comment il s’appelle, Marcus, par exemple, répondra spontanément : «Marcus Alexis.»Pour eux, dans leur tête d’enfant, cette situation n’a rien de temporaire. Ici, ils sont chez eux, dans leur maison et avec leur maman et leur papa.

 

Mais Marie-Paule et Jean-Philippe savent bien que ce n’est pas vraiment le cas, du moins du point de vue légal. Dans leur tête, l’horloge commence à faire tic-tac. «On sait bien qu’on devrait bientôt aborder le sujet. Ils sont encore petits et nous allons devoir trouver un moyen de leur expliquer tout ça. C’est compliqué et très dur», confie le papa. Il a déjà commencé à réfléchir à des petites anecdotes, des petites histoires pour leur faire comprendre : «C’est un sujet qui revient tout le temps lors des séminaires avec les autres parents. Comment leur dire ? On peut leur dire qu’ils ont deux papas et deux mamans. On peut aussi se servir de l’histoire du livre de la Jungle et du petit Mowgli comme illustration.»

 

Bien que les Alexis nagent en plein bonheur – Hugo, cadeau surprise de la nature, est arrivé il y a trois mois –, une ombre vient cependant noircir le tableau. La peur de les perdre est réelle et constante pour Marie-Paule et Jean-Philippe qui n’imaginent pas leur vie sans ces enfants qu’ils considèrent comme les leurs. «À chaque fois qu’un officier du ministère appelle, mon cœur bat la chamade. À chaque fois qu’on va en Cour pour renouveler les papiers, j’ai peur qu’on nous dise non et qu’on nous annonce qu’ils repartent dans leur famille», confie la jeune femme, les larmes aux yeux. Tous ensemble, souligne Jean-Philippe, ils forment une seule et vraie famille, et il ne saurait en être autrement. Aujourd’hui, tout ce qu’ils espèrent, c’est de pouvoir adopter officiellement Marcus et Malcolm pour que ces derniers deviennent sur papier et aux yeux de la société, leurs fils. C’est un rêve qui, espèrent-ils de tout cœur, se réalisera dans les années qui viennent. 

 


 

Foster Care, une campagne pour le bien-être de l’enfant 

 

Trop d’enfants blessés, livrés à eux-mêmes. Trop d’enfants battus, maltraités, abusés, abandonnés. Pour mieux protéger et encadrer ces enfants, le ministère de l’Égalité du genre, du développement de l’enfant et du bien-être de la famille a récemment lancé, avec le soutien de KFC, une nouvelle campagne de sensibilisation pour encourager les Mauriciens à devenir des familles d’accueil. Cet encadrement spécial, qui a été lancé à Maurice en 2002 sous les Child Protection Regulations, a pour objectif d’offrir un encadrement familial temporaire aux enfants issus de milieux difficiles, qui ont été retirés de leur famille biologique pour être placés dans des shelters.

 

Cette famille d’accueil a donc pour mission d’accompagner et de guider l’enfant en lui offrant un cadre familial adéquat à son développement. Elle l’aidera aussi à se construire et à s’intégrer à la société en lui donnant de l’amour, de la sérénité, de la sécurité, de l’attention. L’enfant bénéficiera également d’un encadrement thérapeutique pour faciliter son épanouissement et sa réhabilitation. Elle agira ainsi comme une passerelle en attendant que la famille biologique puisse se remettre sur pied et l’accueillir de nouveau.

 

«Chaque enfant a besoin d’une famille. Nous savons tous que le meilleur environnement pour un enfant demeure sa famille biologique. Tristement, certaines situations font que la cellule familiale biologique devient un danger pour certains enfants et l’État n’a d’autre choix que de les retirer de ces situations de détresse. Le Foster Careest une bénédiction, un programme de cœur, qui réécrit le destin de ces enfants qui n’ont plus aucun repère dans la vie»,a expliqué la ministre Aurore Perraud.

 

Après cette formation, les parents auront un certificat d’enregistrement du ministère comme famille d’accueil, leur permettant ainsi de recevoir un enfant. Selon les Child Protection Regulations 2002, ce certificat est valide pour une durée de deux ans et peut être renouvelé après cette période.

 


 

Meshwar et Mala Taukoorah : «Nous avons de l’amour à donner»

 

Prendre un enfant par la main. Un enfant qui, dès sa naissance, a vécu des situations difficiles. L’accueillir chez soi pour lui offrir un foyer où il se sentira en sécurité, aimé et protégé. C’est le rêve que partagent aujourd’hui Meshwar et Mala Taukoorah, un couple à la retraite qui est actuellement sur la liste d’attente du ministère pour devenir famille d’accueil. Accueillir chez eux un enfant, l’aimer, le soutenir, le grandir, le faire connaître la joie d’une vie familiale, c’est tout ce à quoi aspire le couple aujourd’hui.

 

Après 35 ans en Angleterre où il a officié comme Psychiatric Nurse, Meshwar Taukoorah s’est installé de nouveau à Maurice où il a refait sa vie. Il a travaillé à l’hôpital Brown-Séquard sur l’abus d’alcool, avant de prendre sa retraite. Aujourd’hui, il veut donner un nouveau sens à sa vie : «Mes enfants sont grands et vivent en Angleterre. Aujourd’hui, Mala et moi sommes à la maison, nous avons tout sous la main et nous pensons que c’est le bon moment pour nous d’aider un enfant en le prenant sous notre toit, en le soutenant et en l’accompagnant.»

 

Le couple est impatient d’accueillir un premier enfant au sein de son foyer. 

 

Ensemble, ils disent avoir non seulement les moyens financiers pour soutenir cet enfant, mais surtout et avant tout de l’amour à revendre afin que celui-ci puisse grandir dans un environnement sain et propice à son développement. Si comme la majorité des familles d’accueil, le couple souhaitait à la base adopter un enfant, il a été tout de suite séduit par le projet de Foster Careque propose le ministère de l’Égalité du genre, du développement de l’enfant et du bien-être de la famille. «Nous avons trouvé que c’était aussi une bonne façon de faire, que nous pouvions accomplir une bonne action»,souligne Mala. Meshwar, lui, appelle ça «un service envers l’humanité».

 

Le couple a entamé les démarches administratives il y a six mois et a, par la suite, suivi la formation. Ce n’est qu’après ça qu’il s’est retrouvé sur la liste d’attente. En attendant, Meshwar et Mala ont déjà leur petite idée de comment ils voient cet enfant qui va venir et la vie qu’ils auront ensemble : «Nous avons demandé à avoir un enfant âgé entre 4 et 8 ans et qui, de préférence, partage la même religion que nous car nous voulons lui inculquer les valeurs de notre foi.»S’ils sont excités à l’idée de former, pour la première fois ensemble, une famille, Meshwar et Mala comptent aussi inculquer à cet enfant des valeurs, de la rigueur et le goût pour l’éducation.

 


 

Hansa Munbauhal, coordinatrice du Foster Care : «La famille d’accueil peut enclencher une démarche pour l’adoption si…»

 

Quel est l’objectif du Foster Care ?

 

C`est un abri temporaire qui permet à un enfant qui a été victime de maltraitance, d’abus, de violences physiques ou sexuelles, entre autres, d’évoluer dans un milieu familial. C’est une thérapie pour reconstruire cet enfant brisé, restaurer sa confiance en lui-même et en la famille, car dans la plupart des cas, ces enfants sont victimes de leur propre famille. Le Foster Carea fait ses preuves dans plusieurs pays et les spécialistes sont unanimes : l’encadrement familial est crucial pour aider au bon développement d’un enfant.

 

Y a-t-il une sélection ?

 

Quand les parents remplissent leur formulaire d’application, ils ont la possibilité de mentionner le profil de l’enfant qu’ils veulent accueillir, c’est-à-dire l’âge et le sexe ou la religion de l’enfant. Dès que les officiers ont le profil d’un enfant qui correspond à cette «demande», une rencontre est organisée au ministère entre les parents d’accueil et l’enfant. Les officiers observent alors l’interaction entre l’enfant et les parents. Si tout se passe bien, l’enfant est placé dans la famille d’accueil. 

 

Nous comprenons que ce placement est temporaire. Les familles d’accueil sont-elles conscientes de cela ?

 

Initialement, l’enfant est placé dans la famille pour une période temporaire de trois mois. Les parents sont bien informés que ce placement est temporaire. Si après trois mois, l’enfant s’est bien intégré dans la famille, le placement peut être renouvelé pour une période de deux ans. Ça peut durer comme ça jusqu’à ce que l’enfant atteigne sa majorité. Ce n’est qu’à ce moment qu’il pourra décider s’il veut ou pas rester dans la famille. Il arrive qu’après les deux ans, les parents enclenchent les démarches d’adoption. La décision finale est prise par la Cour suprême.

 

Le but duFoster Careest aussi de réhabiliter la famille biologique pour qu’elle puisse accueillir de nouveau l’enfant. Cependant, de nombreuses familles d’accueil pensent déjà à l’adoption. Qu’en pensez-vous ?

 

Par définition, le Foster Care est un placement temporaire, mais si après deux ans, la famille biologique ne montre pas d’intérêt ou si elle est dans l’incapacité de reprendre son enfant pour diverses raisons, la famille d’accueil peut enclencher une démarche pour l’adoption au niveau de la Cour suprême après avoir contacté un avoué. Cela s’est produit à plusieurs reprises, même si au départ, la famille d’accueil a commencé cette expérience temporaire et au fil du temps, l’amour a pris le dessus pour une relation plus durable. Pour le ministère, c’est l’intérêt de l’enfant qui prime et dans ces cas, l’adoption représentait un nouveau départ pour cet enfant.

 

Est-ce qu’un travail est fait avec l’enfant, mais aussi avec la famille biologique de l’enfant ?

 

Oui, évidemment, cela dépend de l’âge de l’enfant. Par exemple, il y a des suivis psychologiques réguliers à intervalle de deux semaines ou d’un mois, dépendant des cas, pour les enfants, les parents biologiques et même les parents d’accueil après le placement. Si une famille biologique veut rencontrer son enfant, il y a une préparation psychologique de l’enfant, toujours dépendant de son âge. Si nécessaire, les parents biologiques sont suivis par un psychologue du ministère.  Cette démarche se fait au niveau des six CDU Outstation (Port-Louis, Bambous, Rose-Belle, Vacoas, Goodlands et Flacq).

 

Enlever un enfant de sa famille d’accueil ne va-t-il pas l’affecter émotionnellement ?

 

Si cela arrive, il y aura une préparation psychologique de l’enfant et aussi un soutien psychologique pour la famille d’accueil pour les aider à faire face à ce changement. D’ailleurs, au cours des sessions de formation qui sont étalés sur trois samedis, les parents sont bien informés et équipés pour faire face à cette réalité. Les parents acceptent la réalité et ils ont à cœur l’intérêt de l’enfant qui est placé chez eux. La famille d’accueil est une famille de substitution qui aide l’enfant à s’épanouir sur le plan physique, moral, spirituel et social.

 


 

Des critères à respecter 

 

Pour devenir famille d’accueil, plusieurs procédures doivent être respectées. Pour être éligibles, les demandeurs doivent présenter plusieurs critères, notamment être âgés entre 25 et 60 ans, avoir une situation stable, être mariés ou célibataires, jouir d’une bonne santé physique et émotionnelle, avoir à cœur l’envie de s’occuper d’un enfant qui n’est pas le leur et lui donner tout l’amour, l’affection et les soins dont il a besoin, avoir la volonté d’aider l’enfant à se réinsérer dans sa famille biologique et avoir un logement approprié.

 

Une fois ces critères respectés, les parents doivent remplir une fiche d’application au niveau du ministère de l’Égalité du genre, du développement de l’enfant et du bien-être de la famille, au Help Desk du Foster Care, qui se trouve à Phoenix. Avec la soumission de l’application, de nombreux documents doivent être soumis : le certificat de caractère, l’acte de naissance des parents et autre personne vivant sous le même toit familial, l’acte de mariage, une copie certifiée conforme du jugement prononçant le divorce s’il y a lieu, la preuve des revenus, y compris le salaire, le titre de propriété ou le bail de la maison, l’attestation de santé pour les parents et autre adulte vivant sous le même toit familial.

 

Ensuite, une visite sera effectuée au domicile des parents pour déterminer si l’environnement est favorable pour accueillir un enfant. Si c’est positif, les parents passeront à l’étape de l’évaluation psychologique. Après avoir franchi ces deux étapes, ils devront assister à une session de formation sur trois samedis, de 9 heures à 14 heures. Celle-ci a pour objectif de rendre plus compréhensibles les étapes de développement d’un parent : comment comprendre la période de l’adolescence, les qualités requises pour être un parent d’accueil. Cette formation est dispensée par les officiers de famille d`accueil et aussi par la coordinatrice pour le premier samedi et les deux samedis par le psychologue du ministère.