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[ECLAIRAGE] Light of Hope : la solidarité, arme contre la pauvreté

Mevin, Lovena, Jasbeen et Ajagen, membres du comité exécutif de l’association, conjuguent au quotidien leur engagement dans le social.

Cela fait plus d’un an que Light of Hope a fait du combat contre la pauvreté sa mission. Avec plus de 200 volontaires répartis dans les quatre coins du pays, l’association multiplie les actions pour soulager le fardeau de ceux vivant dans l’extrême pauvreté.

Trop de gens dans la misère. Trop de personnes contraintes de vivre dans des conditions inhumaines. Trop de Mauriciens qui ne peuvent toujours pas manger à leur faim par manque de moyens. Encore aujourd’hui, la pauvreté est ancrée au cœur de notre société, touchant de nombreuses familles qui n’arrivent pas à s’en sortir et à aller vers un meilleur lendemain. Face à ce triste et effrayant constat, certains ont décidé de ne plus rester les bras croisés. Aujourd’hui, dans les quatre coins du pays, de nombreuses personnes ont décidé de s’engager en menant des petites et des grandes actions afin de soulager ceux touchés par la misère. 

 

C’est en groupe que Mevin et Yovanna Munisamy, Jasbeen Heenaye, Ajeghen Moorghen, Seeven Kathapermal, Lovena Vythilingum, Deenen Luthmanen, Davissen Goinden et quelque 200 autres volontaires ont décidé de faire bouger les choses. Il y a un peu plus d’un an, c’est motivé par le besoin de se mettre au service des autres et d’amener sa contribution dans cette lutte que Mevin Munisamy lance avec quelques amis Light of Hope, une association dont la mission est de soulager le fardeau de ceux vivant dans la misère.  Depuis, ils enchaînent les activités. Récemment, l’association a présenté un nouveau comité exécutif avec des jeunes les uns plus motivés que les autres à accomplir leur mission. 

 

«L’ONG a déjà mis en place de nombreux programmes pour aider les enfants et les familles dans le besoin. Par exemple, nous soutenons les enfants qui doivent aller à l’école en leur offrant du matériel scolaire ou enles aidant avec les frais de scolarité. LOH se présente également pour aider les familles nécessiteuses à avoir une vie décente. La mission est d’aider ceux qui sont plus dans le besoin et de faire un suivi de leur situation avec les autorités dans la mesure du possible», souligne le président de l’association, Mevin Munisamy. 

 

Si pour lui, la vision de Light of Hope est de tendre une main bienfaitrice aux familles démunies, Mevin Munisamy se dit conscient que seule, l’association ne peut pas y arriver. «Nous sommes conscients qu’il s’agit d’un défi national mais qui ne sera pas gagné si les autorités sont seules. Nous avons besoin d’un engagement entre les ONG et les autorités pour pouvoir lutter efficacement contre la pauvreté», poursuit-il. D’ailleurs, dans quelques jours, soit le 25 juin, l’association a prévu une journée d’activités, dédiée aux résidents du Kaylassum Meenatchee Home et de l’Ila Care Home dans le cadre de la Journée mondiale des parents. 

 

Engagement citoyen

 

Bien plus qu’une responsabilité, ils ont ainsi fait de la lutte contre la pauvreté une vraie mission. Un engagement citoyen envers ceux qui sont issus des milieux les plus vulnérables, qui dépasse toutes les frontières. C’est justement parce qu’elle partage la même vision que Jasbeen Heenaye a décidé de se joindre au mouvement il y a environ un an. Sa motivation ? S’élever contre «ces choses qu’on ne voit pas tous les jours mais qui sont bien réelles». Contre la pauvreté, l’éducation reste, dit-elle, une arme incontournable. Ce n’est qu’à travers elle que ceux au bas de l’échelle pourront gagner en autonomisation. «Il n’est pas uniquement question d’offrir des provisions mais surtout d’identifier les vrais problèmes. Ce n’est pas un fait nouveau. Souvent, dans ces familles touchées par la misère, les enfants ne vont pas à l’école. Pour combattre ça, nous les rencontrons, discutons avec eux pour les encourager à apprendre. Nous menons une campagne sur l’éducation partout où nous allons. Nous avons aussi des activités afin de leur permettre d’exprimer leurs talents.»

 

Pour les volontaires mobilisés au sein de Light of Hope, la lutte contre la pauvreté est aujourd’hui plus que jamais un challenge d’envergure national auquel font face les autorités mais qui concerne tout aussi les Mauriciens tous autant qu’ils soient. Depuis son entrée au sein de l’association, Lovena Vythilingum Lutchmanen a eu l’occasion de visiter plusieurs poches de pauvreté. Ce qu’elle y a découvert, confie-t-elle, n’a fait que renforcer son envie de venir en aide aux autres. «Lorsque vous êtes en groupe, c’est beaucoup plus facile de toucher les gens et cela en plus grand nombre. Nous avons des volontaires dans chaque endroit et nous sommes constamment sur le terrain pour voir comment nous pouvons venir en aide au plus grand nombre possible.»

 

Apporter de l’espoir et un changement dans la vie de ces personnes, c’est la mission que s’est donné Ajeghen Moorghen. À travers son engagement au sein de Light of Hope, le jeune homme a voulu se mettre davantage au service de ceux qui sont dans le besoin. S’il a, dit-il, toujours aimé faire du social, son engagement est devenu encore plus réel avec l’association. «J’ai l’occasion de servir les gens directement. Il n’est pas uniquement question de leur remettre de l’argent et il faut aller plus loin. Il y a des problèmes partout, de vrais problèmes auxquels il faut trouver des solutions. Nous ne faisons pas que donner des provisions, faire un suivi avec la famille est primordial pour s’assurer qu’ils puissent s’en sortir.» 

 

Pour Mevin, Lovena, Jasbeen, Ajeghen et les autres, la lutte contre la pauvreté est aujourd’hui une affaire de tous. Aujourd’hui, plus que jamais, chaque petit pas fait avancer le combat. Chaque petite pierre apportée à l’édifice permettra de construire un environnement plus juste.