• Boxe thaï : première édition de «La Nuit des Nak Muay»
  • Badminton : les Internationaux de Maurice à Côte-d’Or
  • Trois univers artistiques à découvrir
  • Handicap et vie professionnelle : un pas de plus vers l’inclusion
  • Mayotte au rythme des crises
  • Une rare éclipse totale traverse l’Amérique du Nord : des Mauriciens au coeur d’un événement céleste spectaculaire 
  • World Thinking Day : les guides et la santé mentale
  • Mama Jaz - Sumrrà : prendre des risques musicaux avec le jazz
  • Karine Delaitre-Korimbocus : Kodel, une nouvelle adresse dans le paysage de Belle-Rose
  • Oodesh Gokool, le taximan attaqué au couteau : «Mo remersie piblik»

Chirurgie pédiatrique : Bien préparer votre enfant avant une opération

Vous êtes angoissés parce que votre enfant doit subir une intervention chirurgicale ? Vous ne savez pas quoi lui dire et comment bien l’accompagner ? C’est un peu normal. Le Dr Kevin Teerovengadum vous donne des pistes pour mieux encadrer votre enfant dans ces moments-là.

Une opération n’est jamais chose à prendre à la légère. Et quand elle concerne votre enfant, c’est encore plus sensible. Mais au-delà de vos propres appréhensions face à cette éventualité, il vous faut être là pour encadrer votre petit, le rassurer, lui expliquer les choses, l’accompagner au niveau des soins avant et après l’intervention.

 

Le Dr Kevin Teerovengadum, chirurgien pédiatre à la clinique Fortis Darné, a animé une conférence sur le thème cette semaine. Car le sujet, dit-il, est très important. «La chirurgie pédiatrique est une spécialité à part entière car l’enfant n’est pas un petit adulte. Surtout, les maladies chez les enfants sont différentes de celles des adultes. Un chirurgien pédiatre connaît bien les maladies de l’enfant, prend les bonnes décisions opératoires et choisit la meilleure option pour l’enfant», explique-t-il.

 

Et, bien sûr, tout cela nécessite une bonne préparation, à commencer par le petit patient lui-même. Une étape qui diffère dépendant de l’âge de l’enfant et de sa capacité à comprendre. «À partir de 5-7 ans, un enfant est plus au moins capable de comprendre ce qu’on va faire et il est essentiel pour lui de participer activement à la décision et de comprendre pourquoi on doit l’opérer. Il faut bien lui expliquer que c’est pour son bien. Les plus petits ne vont pas tout comprendre et vont le vivre plus mal, mais on doit limiter le traumatisme. Si vous avez un enfant de 3 ans qui veut que sa maman entre avec lui dans la salle opératoire, on peut le faire», souligne le chirurgien.

 

La façon dont les enfants se comportent dépend souvent de l’attitude de ceux qui les entourent. Si vous montrez votre inquiétude ou votre peur, votre enfant risque d’adopter la même attitude. Si, malgré votre inquiétude, vous demeurez calme et courageux, votre enfant en fera sûrement de même.«Pour chaque intervention, on s’adapte à l’enfant. On évite autant que possible qu’il entre en salle opératoire en hurlant. La bonne pratique de la médecine, c’est un enfant qui s’endort paisiblement et qui se réveille sereinement, sans douleur, avec ses parents à ses côtés.»

 

Lorsque vous parlez à votre enfant, soyez calme et honnête. Utilisez des explications simples qu’il peut comprendre pour le mettre à l’aise. Demandez-lui ce qu’il sait déjà et s’il a des questions. Cela permettra de clarifier toute fausse information qu’il pourrait avoir. «On s’attend à ce qu’il ne soit pas trop angoissé avant la chirurgie, qu’il n’ait pas trop mal après la chirurgie, on s’attend aussi à ce qu’il y ait une guérison en une seule chirurgie et que l’opération soit la moins traumatisante possible

 

Une façon de contrôler vos peurs et vos appréhensions est de vous blinder de connaissances. Apprenez-en autant que vous le pouvez sur l’état de votre enfant, sur l’opération, posez des questions au médecin et sur ce à quoi vous attendre pour le rétablissement qui suivra.

 

«En consultation, j’explique aux parents le procédé et on voit ensemble comment est l’enfant et quelles sont les informations qu’on peut lui donner. Parfois, c’est difficile et assez lourd pour les parents de prendre une décision et ils ne veulent pas se tromper dans leur choix. Je les encourage à se renseigner sur Internet et s’ils le souhaitent, d’aller demander l’opinion d’un deuxième médecin. Ils doivent être convaincus que c’est la meilleure option pour leur enfant. Ce n’est que dans une relation de confiance qu’on peut affronter ensemble la maladie», soutient le Dr Kevin Teerovengadum. Un chirurgien qui a à cœur le bien-être de ses petits patients mais aussi celui des parents.