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Cancer du côlon : zoom sur une maladie très répandue

Le Dr Vikrant Sibartie recommande le dépistage à partir de 45 ans.

Il touche autant les femmes que les hommes. À l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le cancer, le 4 février, le Dr Vikrant Sibartie, gastro-entérologue à l’hôpital Apollo Bramwell, nous en dit plus sur celui du côlon, qui est très courant chez les Mauriciens.

Il arrive en tête de liste chez les hommes et en deuxième position chez les femmes. À Maurice, le cancer du côlon atteint de plus en plus de personnes et il faut vraiment s’en méfier. «C’est le cancer le plus connu chez les hommes avant celui de la prostate et il se place en deuxième position chez les femmes, juste après le cancer du sein. Depuis deux ans, c’est le cancer le plus connu globalement. À Maurice, le cancer colorectal constitue 10 % de tous les cancers et c’est la deuxième cause de mortalité par cancer, après le cancer des poumons», explique le Dr Vikrant Sibartie. 

 

Ce cancer se développe à partir de cellules situées sur la paroi interne du côlon. Il provient généralement d’un polype adénomateux, une tumeur bénigne. Celle-ci évolue lentement mais finit par devenir cancéreuse. «Le cancer colorectal est une tumeur maligne qui prend naissance dans les cellules du côlon. Il se forme à partir de petites boules qu’on appelle des polypes, des tumeurs précancéreuses. Éventuellement, ces polypes vont se dérégler, grossir et se propager (métastases) à d’autres parties du corps. Le cancer peut bloquer le côlon et envahir les organes.»

 

C’est pour cela qu’il est important de reconnaître les signes de cette maladie. Les symptômes varient beaucoup d’une personne à une autre mais il faut être attentif aux saignements dans les selles, une anémie inexpliquée par manque de fer, qui vont dans les selles sans qu’on le sache, un changement dans les habitudes quand on va aux toilettes, de la constipation ou de la diarrhée, des douleurs abdominales. Le cancer du côlon peut être favorisé par de nombreux facteurs dont l’âge (à partir de 45 ans) et l’hérédité. Les plus à risque sont «ceux dont un autre membre de la famille a souffert d’un cancer du côlon ou qui a des polypes. Il existe le syndrome génétique du cancer, la polypose familiale, qui peut dégénérer en cancer».

 

Peut-on prévenir cette maladie ? «Oui, d’où l’importance du dépistage et ce, à partir de 45 ans, car un dépistage précoce améliore le pronostic. Si le patient a des polypes dans le côlon, on peut faire un test pour voir si le sang occulte dans les selles (sang invisible). S’il y a des polypes, on va les enlever et diminuer le risque de cancer. et s’il y a déjà un cancer, on peut faire des biopsies et prélèvements pour confirmer le diagnostic. Puis, si vraiment le patient est à risque et souffre de symptômes alarmants, on fait une coloscopie», souligne le Dr Vikrant Sibartie. 

 

La coloscopie est notamment indiquée chez les personnes qui ont un antécédent familial de cancer/polype du côlon ou une recherche positive de saignements dans les selles. Afin de proposer le ou les traitements les mieux adaptés, les médecins déterminent, dans un premier temps, l’étendue du cancer au moment du diagnostic. Le choix des traitements est cependant adapté à chaque situation et à d’autres facteurs : l’état de santé du patient, ses antécédents médicaux et chirurgicaux, entre autres. Le traitement repose essentiellement sur la chirurgie et, dans certains cas, la chimiothérapie et la radiothérapie. «La chirurgie peut être curative. D’ou l’importance de faire un dépistage très tôt. Si le cancer est à un stade avancé, on va essayer de prolonger la vie à travers la chimiothérapie.»

 

Il est possible de limiter les risques d’avoir un cancer colorectal en adoptant une hygiène de vie appropriée avec une alimentation saine. On évite trop de viande rouge, de charcuterie et de grillades. On favorise une alimentation saine : poisson, céréales complètes, fruits et légumes. On fait de l’exercice physique régulièrement. L’obésité notamment est un facteur de risque pour développer le cancer du côlon. 

 

Prévention et dépistage précoce sont, comme bien souvent s’agissant de maladies comme le cancer, les maîtres-mots.