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Un bébé meurt trois jours après sa naissance : Ses parents crient à la négligence médicale

«Ena enn koler terib dan nu», confient Amit et Meera, depuis la mort de leur fille.

«Le bonheur est éphémère, il passe sans s’arrêter, il s’attarde parfois, l’espace d’une illusion (…) Il est si fragile, si vulnérable, il suffit de trois fois rien pour l’effrayer, le voir fuir à jamais», écrit l’écrivaine française Fleurette Levesque. Le bonheur du couple Moheeputh, qui habite Rivière-des-Créoles, a fui aussi, sans crier gare. Pourtant, tout allait bien… Douze ans après la naissance de son fils Laksh, Meera Moheeputh a mis au monde une fille prénommée Vidhi (qui signifie «occasion» pour les personnes de foi hindoue). Mais sa joie a été de trop courte durée car l’enfant est décédée trois jours plus tard à l’hôpital de Rose-Belle. 

 

Comment ? Les Moheeputh sont persuadés qu’il s’agit d’une négligence médicale. Le lundi 24 juillet, Meera, 34 ans et femme au foyer, se présente à son rendez-vous à l’hôpital de Rose-Belle. «Tout s’est très bien passé. Mon gynécologue a fait une échographie et n’a rien trouvé d’anormal. Il m’a donné rendez-vous le 4 août. C’est à cette date que je devais accoucher», raconteMeera.Elle ajoute :«Ma grossesse s’est très bien déroulée. J’avais des rendez-vous au dispensaire de ma localité. Àsept mois,  j’ai dû me rendre à l’hôpital de Mahébourg avant d’être suivie à l’hôpital de Rose-Belle un mois plus tard.»

 

Le vendredi 28 juillet, la jeune femme est admise pour son accouchement prévu quelques jours plus tard : «Mon médecin était absent. Un autre gynécologue m’a examinée. Les infirmières avaient remarqué que le cœur du bébé battait  lentement peu avant mon examen. Le médecin, lui, n’a même pas examiné mon dossier et m’a demandéd’aller me reposer en salle.» Le lendemain matin, une infirmière aurait effectué un autre examen du cœur du bébé et aurait constaté que son cœur battait très lentement. Lors de la visite de routine, après avoir pris note des deux examens du cœur du bébé, le médecin traitant aurait alors ordonné que Meera soit préparée tout de suite pour une césarienne. «Il m’a dit que j’avais des complications et que je devais accoucher au plus vite pour conserver les chances de survie de mon enfant.»

 

La petite Vidhi voit le jour le samedi 29 juillet. Elle pèse 2,13 kg. Meera et Amit Moheeputh sont aux anges. Ils ont enfin une fille après 13 ans de vie commune. «Nu ti gard sirpriz kan nu finn aprann ki mo madam ti ansint», confie Amit. Mais la joie du couple est de courte durée. «Pendant la visite dans l’après-midi, le pédiatre m’a fait comprendre que notre fille n’allait pas bien. Il m’a dit qu’elle avait fait ses besoins dans le ventre de mon épouse et qu’elle en avait avalé un peu. Vidhi a été placée au département néonatal. Son état était critique. Elle avait également des saignements dans la tête», confie Amit.

 

Trois jours plus tard, la petite Vidhi rend l’âme. Selon le service hospitalier, elle serait décédée d’une«coagulation intravasculaire disséminée causée par le syndrome d’aspiration méconiale». Les funérailles de la petite ont eu lieu peu après. Le couple Moheeputh, lui, ne cesse de se poser des questions. «Le gynécologue a-t-il examiné le dossier de ma femme ? Le médecin traitant a-t-il été alerté vendredi ?»se demandeAmit. «Ena enn koler terib dan nu. Nu sir nu zanfan ti pu an vi si sa dokter la ti fer mo madam gagn so bebe vandredi la mem», martèle-t-il. 

 

Mais il précise : «Ma famille n’est pas intéressée à poursuivre le médecin concerné car cela ne fera pas revenir notre fille. Nous voulons seulement sensibiliser l’opinion publique pour éviter un autre drame.» 

 

Une source au ministère de la Santé indique que la direction de cet établissement hospitalier a initié une enquête interne pour faire la lumière sur cette affaire.