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Un ado accuse un policier de Curepipe de brutalités

Il aurait passé un sale quart d’heure. Un jeune homme de 16 ans, habitant Eau-Coulée, accuse un policier du poste de Curepipe de l’avoir brutalisé. Ryan allègue avoir été giflé à plusieurs reprises avant d’être forcé à chanter et danser le séga avec une guirlande au cou.

 

L’adolescent, qui suit des cours de cuisine, raconte qu’il se trouvait à la gare routière Jan Palach Nord, vers 15h10, le vendredi 11 mai, lorsqu’il a été interpellé. Ryan, selon son père Dool, attendait l’autobus pour rentrer à la maison lorsqu’un groupe de jeunes aurait commencé à jouer du djembé et d’autres instruments de percussion non loin de là où il se tenait.

 

Un minibus transportant six policiers se serait alors arrêté à leur hauteur et trois policiers en seraient descendus. «Tous les jeunes ont pris la fuite sauf celui qui jouait du djembé. Les policiers l’ont interpellé. Ils m’ont également pris par le collet et forcé à les suivre croyant que je faisais partie de la bande ; un des policiers m’a dit que c’était aussi parce que j’avais menacé sa sœur. Ce qui n’est absolument pas vrai», affirme Ryan.

 

Une fois au poste, les deux jeunes auraient été conduits dans deux pièces séparées. «On m’a fait entrer dans une pièce où se trouvaient deux policiers. L’un d’eux m’a giflé et m’a donné un coup de pied. Je peux l’identifier. J’ai hurlé. Je lui ai dit d’arrêter mais il a continué à me frapper. Il m’a aussi tiré par les oreilles et m’a pris par la nuque pour cogner ma tête contre une armoire en métal. Le même policier m’a ensuite passé de la cire sur le visage avant de me faire laver celui-ci avec de l’eau provenant d’une vase des toilettes», soutient l’adolescent.

 

Il a obéi au policier, dit-il, pour éviter de prendre d’autres coups. Mais son calvaire n’aurait toutefois pas pris fin. «Le policier m’a obligé à chanter et à danser sur un séga populaire du moment devant ses collègues. Il m’a également humilié en me passant une guirlande de Noël autour du cou. Par la suite, il m’a fait apposer ma signature sur une feuille blanche avant de m’autoriser à rentrer chez moi.»

 

Peu après, Dool se serait rendu au poste de police de Curepipe pour avoir des explications et aurait été insulté par le policier en question. Il s’est, par la suite, rendu au poste d’Eau-Coulée pour porter plainte. Après cela, il a ensuite emmené Ryan à l’hôpital muni d’un Form 58. L’adolescent y a subi plusieurs examens avant de rentrer à la maison avec des calmants. Il dit souffrir de maux de tête la nuit. Dool et son fils ont également porté plainte à l’Independent Police Complaints Commission, le mardi 15 mai.

 

La veille, père et fils avaient aussi rencontré un préposé du service de presse de la police. La famille compte également retenir les services d’un avocat pour poursuivre le policier en question au civil. «Il est indigne de porter l’uniforme», martèle Dool.

 

Le service de presse de la police s’est refusé à tout commentaire sur cette affaire, arguant qu’il y a deux enquêtes en cours. Toutefois, une source policière avance que l’adolescent n’a pas dit toute la vérité. La police serait en présence d’images de caméras CCTV montrant l’adolescent jouant d’un instrument de percussion à la gare avant l’arrivée des policiers. Ce qui explique pourquoi il a été interpellé ce jour-là. Selon notre source, il aurait pris des coups en faisant de la résistance. Ce que nie le principal concerné qui maintient, lui, avoir été brutalisé.