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Sept personnes succombent à des accidents : les larmes de leurs familles

Hugh et Liz Vaughan étaient en vacances à Maurice.

Plus meurtrière que jamais, la route a fait de nombreuses victimes cette semaine. Sept personnes sont décédées suite à des accidents. Leurs proches témoignent.

Un couple britannique tué dans un accident : leurs proches témoignent de leur douleur

 

Les familles de Hugh et Liz Vaughan sont complètement anéanties. Elles pensaient se séparer du couple uniquement durant une dizaine de jours, le temps pour lui de passer des vacances en amoureux sur notre île «paradisiaque». Mais ce séjour a pris une tournure des plus dramatiques quand ce couple de Britanniques a été tué dans un accident sur l’autoroute Terre-Rouge/Verdun, le lundi 1er mai.

 

Hugh Vaughan, 57 ans, et son épouse Liz, 46 ans, sont arrivés dans l’île le 26 avril et séjournaient dans un hôtel à Grand-Gaube. Le 1er mai, ils ont retenu les services d’un chauffeur de taxi affilié à l’hôtel où ils logeaient pour aller visiter le sud de l’île. C’est vers 15 heures, alors qu’ils étaient sur le chemin du retour, que le drame est survenu près du rond-point de Bois-Pignolet. Shahnawaz Oozeerkhan, le chauffeur de taxi de 44 ans, a perdu le contrôle de son véhicule, la route étant très glissante à cet endroit en raison de la pluie. Son véhicule a fait plusieurs tonneaux avant de s’immobiliser sur le dôme, complètement écrasé. Hugh Vaughan et son épouse Liz n’ont pas survécu à leurs blessures alors que le chauffeur, blessé, a pu rentrer chez lui mercredi. 

 

Les proches du couple sont accablés par la douleur. La fille de Hugh Vaughan, Abi, a fait part de sa douleur, sur sa page Facebook, suite à la perte de celui qu’elle considérait comme son modèle. «I can’t even begin to express how devastated my family and I are right now. I am hurting so badly and my heart is in little pieces on the floor. He was my inspiration growing up and the reason I’m going to do my course in Uni. I can’t believe he’s gone – it hasn’t sunk in and I don’t think it will for quite some time yet. I really hope I can make you proud Daddy. Love you and miss you more than you’ll ever know. Rest in peace.»

 

Contacté, son frère Dan Vaughan, dévasté, nous confie : «My father had six children and his wife has three, from separate marriages. Both families are distraught by the losses.» À l’heure où nous mettions sous presse, il ne savait pas encore, disait-il, à quel moment les corps de son père et de sa belle-mère allaient être rapatriés.

 

Les médias anglais rapportent que Hugh et Liz Vaughan vivaient à Prees Heath, près de Whitchurch. Le quinquagénaire était le directeur de l’entreprise Landia. Suite au décès du couple, la compagnie a émis un émouvant communiqué sur le site officiel de Landia. Celui-ci est comme suit : «It is with deep sadness and shock that we have to report the untimely death of Hugh Vaughan, director of Landia UK, who together with his wife Liz passed away after a road accident whilst travelling in a taxi during their holiday in Mauritius. As the head of Landia UK since it was established in 1994, Hugh has guided the company to its position now as a highly reputable and continually growing manufacturer of top quality pumps and mixers. Hugh will be sorely missed. We send our heartfelt sympathies to Hugh and Liz’s families.»

 

Le chauffeur du taxi, Shahnawaz Oozeerkhan, a été traduit devant le tribunal de Pamplemousses à sa sortie de l’hôpital, sous une charge d’homicide involontaire. Il s’est acquitté d’une caution de Rs 10 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 30 000 pour retrouver la liberté conditionnelle.  L’alcootest pratiqué sur lui juste après l’accident s’est avéré négatif. Il a déclaré que sa voiture avait fait un aquaplaning car la route glissante en raison des grosses pluies. 

 

Quand nous nous sommes rendus chez lui à Grand-Baie, sa mère nous a assuré qu’il n’était pas présent mais qu’il était très tourmenté par ce qui s’est produit. «So madam ek li finn al kot bann fami. Apre zot pou al la priyer. Li finn sorti pou li kapav sanz so lespri. So latet bien fatige ek seki finn arive.»

 


 

 

Vidyotma Heerah meurt après 22 jours | Son époux : «Nous souhaitons connaître la vérité sur cet accident»

 

Ramdath Heerah veut juste que la «vérité triomphe» au sujet de la mort de sa femme.

 

Le monde de Ramdath Heerah, 71 ans, s’est écroulé. Il a perdu son épouse Vidyotma, 63 ans, le samedi 29 avril, et tente encore de comprendre les circonstances dans lesquelles elle a été fauchée par une fourgonnette le 7 avril. «J’espère que tout cela sera tiré au clair car je ne veux pas qu’elle soit victime d’une injustice. Je ne pointe personne du doigt mais je ne veux pas que l’étiquette d’imprudente lui reste collée.» 

 

Il s’accroche à la première version que sa femme lui a donnée juste après l’accident. «J’ai lui ai rendu visite à l’hôpital le jour même. Elle m’a demandé si j’avais ramassé les affaires qui étaient tombées ; j’ai donc déduit qu’elle avait conscience de ce qui lui était arrivé», raconte Ramdath. Il l’a alors questionnée sur les circonstances de l’accident. «Elle m’a répondu qu’il ne lui restait qu’un pas à faire pour atteindre le trottoir lorsque la fourgonnette a doublé un autre véhicule et l’a heurtée. Elle ne se souvenait de rien d’autre si ce n’est l’arrivée du SAMU sur les lieux.» 

 

Ramdath Heerah, ex-Civil Status Officer, souligne que son épouse n’était plus en mesure de s’exprimer correctement les jours suivant son accident. Quand un enquêteur est venu prendre sa version des faits, Vidyotman’avait plus toute sa tête, dit-il. «La déclaration qu’elle lui aurait faite ne corrobore pas avec ce qu’elle m’avait dit. Je n’ai pas l’intention d’entamer des poursuites mais je n’ai pas envie qu’il y ait négligence ou cover-upde la part des autorités.» Ramdath lance un appel au conducteur de la fourgonette : «Qu’il vienne nous dire comment cela s’est réellement passé. S’il est responsable, nous lui pardonnerons et n’irons pas de l’avant. Nous souhaitons juste que la vérité triomphe.»

 

L’accident de Vidyotma est survenu sur la route principale de Belle Rive. La sexagénaire traversait la route lorsqu’elle a été heurtée par une fourgonnette qui circulait en direction de Wooton. «La veille, nous avions passé la nuit au Manav Dharam Meditation Centre parce que nous devions y assister à une fonction spirituelle le 8 avril. Le matin, j’ai quitté le centre de méditation vers 6 heures et mon épouse, une heure plus tard car elle devait aller travailler. Elle était maîtresse d’école à l’école gouvernementale de L’Amitié.»

 

C’est à quelques mètres de cet endroit qu’a eu lieu l’accident. La sexagénaire, grièvement blessée, a été conduite à l’hôpital Nehru, à Rose-Belle. Le conducteur, âgé de 29 ans, s’est pour sa part rendu au poste de police de Quartier-Militaire pour rapporter le cas. Il a été testé négatif à l’alcootest. Dans sa version des faits, il a indiqué que la sexagénaire avait subitement surgi devant son véhicule et qu’il n’avait pas été en mesure de l’éviter. Une charge provisoire d’homicide involontaire a été logée contre lui suite au décès de la sexagénaire, 22 jours après son accident.

 

«En tout cas, nous remercions le personnel de l’hôpital de Rose-Belle de s’être très bien occupé d’elle», tient à préciser Jaygobin Heerah, le beau-frère de la victime. D’après le rapport d’autopsie, Vidyotma Heerah a succombé à une septicémie. Celle qui avait célébré ses 41 années de mariage le 1er février, laisse aussi derrière elle une fille et trois fils. Tous effondrés par cette tragédie.

 


 

 

Un Hollandais victime d’un «hit and run» : Le conducteur revient sur les lieux du drame

 

Il a montré aux enquêteurs dans quelles circonstances il a percuté la moto de la victime le jour du drame. Jean François Chamback, 20 ans, a participé, vendredi dernier, à une reconstitution de l’accident ayant coûté la vie à Meijer Justus, un ressortissant hollandais de 44 ans. Le motocycliste a montré aux enquêteurs dans quelles circonstances il a percuté la moto de la victime le dimanche 30 avril, aux petites heures du matin. La collision, impliquant deux motos, s’est produite sur la route côtière de Flic-en-Flac, à quelques mètres du poste de police. 

 

Lorsque les policiers sont arrivés sur les lieux du drame, ils ont trouvé le quadragénaire gisant sur l’asphalte à côté de son deux-roues, grièvement blessé. à l’hôpital, les médecins n’ont pu que constater son décès. Une autopsie avait attribué la mort du Hollandais au choc dû à ses multiples blessures. Une enquête a alors été ouverte afin de remontrer jusqu’au conducteur de la deuxième moto impliquée.

 

Ce qui a été rendu possible grâce aux caméras de surveillance. Une source policière indique que lors de son interrogatoire, Jean François Chamback a avoué avoir pris la fuite parce qu’il ne détient pas de learner ni de permis de conduire.

 


 

Rose-Hill : Deux morts cette semaine

 

 

La dernière victime sur nos routes cette semaine est Jeewakhar Sookhun. Il est mort sur le coup dans un accident de la route survenu à Rose-Hill dans la matinée du samedi 6 mai. Le Quatrebornais de 42 ans circulait à moto le long de la rue S. Dhanjee mais ne s’est pas arrêté au moment de gagner la rue Labourdonnais ; il a alors été percuté par un 4x4. Il a terminé sa course dans la cour d’un habitant de la localité et est mort sur le coup. Le service de presse de la police indique que l’autopsie a attribué son décès à des «cranio cerebral injuries»

 

Le conducteur du 4x4 a été soumis à un alcootest et celui-ci s’est avéré négatif. Le deuxième accident survenu à Rose-Hill cette semaine a eu lieu près de l’église Notre-Dame-de-Lourdes aux alentours de 18 heures, le mardi 2 mai. Louis Eddie Moutia, un pensionnaire de 80 ans, traversait sur le passage pour piétons quand une voiture l’a percuté. Son décès a été confirmé par le personnel du SAMU, mandé sur place. L’alcootest du conducteur de la voiture s’est avéré négatif. Il a été libéré sur parole. 

 


 

 

Priviraj Teemul fauché en allant acheter du pain | Son neveu : «Il prévoyait qu’un malheur allait lui arriver»

 

 

L’homme de 51 ans laisse derrière lui une famille anéantie.

 

 

Il a trouvé la mort dans des circonstances atroces. Et lorsque les proches de Priviraj Teemul se repassent les derniers moments passés avec lui, ils s’arrêtent forcément sur certaines paroles que la victime avait prononcées. «On dirait qu’il prévoyait un malheur. Il avait dit à sa mère que si quelque chose devait lui arriver, il souhaitait qu’on remette tous ses biens à mes enfants. Il était très attaché à eux», raconte son neveu Deeraj Teemul, qui habite la même cour. Priviraj Teemul, 51 ans, vivait avec sa mère depuis qu’il s’était séparé de sa femme. Il n’avait pas d’enfants. 

 

Le samedi 29 avril, vers 5h30, il avait quitté la maison à moto pour se rendre à la boulangerie du coin. Il était prévu qu’il rentre ensuite chez lui pour déposer son deux-roues et prendre sa voiture pour aller travailler. «Il gagnait sa vie comme chauffeur de camion pour une compagnie privée et remplaçait par moments des amis car il avait aussi un permis de conducteur d’autobus.» Mais alors qu’il était en route pour la boulangerie, sa moto a été percutée à l’arrière par un autobus et il est tombé sur l’asphalte. Un 4x4 circulant en sens inverse l’a alors heurté. Il n’a pas survécu.

 

Les proches de Priviraj Teemul ont été alertés par des voisins ; l’accident s’étant produit à quelques mètres de son domicile. «Nous étions tous très choqués. Nous ne voulions pas y croire. Je passais tout mon temps chez mon oncle. C’est un moment très dur pour la famille, plus particulièrement pour sa mère car elle a déjà perdu un autre fils», confie Deeraj Teemul. C’est en larmes que les siens lui ont dit adieu.