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Pritish, 2 ans, périt dans un incendie à Bon-Accueil

Le petit garçon, ici dans les bras de sa mère, est né le lundi 17 août.

Elle aurait aimé l’accueillir dans d’autres circonstances. Lundi, Diksha Meettoo a accouché de son troisième enfant, quelques jours seulement après le décès de son fils cadet dans l’incendie de sa maison à Bon-Accueil. Elle et son mari confient leurs sentiments après cette naissance.

Les cris du nouveau-né les ramènent à une dure réalité. «Nou res pans Pritish tou kout. Nou leker gro me se lavenir nou zanfan ki plis konte aster», lâche Rajoo Meettoo. Lui et son épouse Diksha savent que leur vie ne sera plus jamais la même sans Pritish, 2 ans, décédé dans l’incendie de leur maison en tôle à Bon-Accueil le jeudi 13 août. Mais «se ki finn arive finn arive, bizin get divan aster.» En effet, avec la naissance de leur troisième fils, qui survient quelques jours seulement après la disparition tragique de leur cadet, Rajoo, 34 ans, et Diksha, 19 ans, ne veulent pas devenir l’ombre d’eux-mêmes.

 

Il est midi, le dimanche 16 août, lorsque Diksha commence à ressentir les premières contractions. Elle est alors transportée à l’hôpital de Flacq où elle est admise. Le lendemain, vers 6h35, elle accouche d’un troisième enfant. C’est un garçon. Il pèse 3 kg et se porte à merveille. Sur place, Diksha reçoit plusieurs dons pour le nouveau-né, notamment des vêtements, des couches, des lingettes et du lait.

 

Le même jour, Parish, l’aîné, âgé de 5 ans, doit se rendre à la Burns Unit de l’hôpital Victoria, à Candos, pour un rendez-vous médical suite à ses brûlures au bras gauche. La mère et le nouveau-né, eux, sont autorisés à rentrer à la maison le lendemain. Et comme le veut la tradition hindoue, le bébé reçoit son premier bain quelques jours après sa naissance, le vendredi 21 août. Ce n’est que le jeudi 27 août, après son second bain, qu’un pandit communiquera son prénom aux parents.

 

Ces derniers occupent actuellement la chambre de Ravi, le frère de Rajoo, à Laventure. La naissance de leur troisième enfant, bien qu’elle soit survenue dans des circonstances tragiques, est synonyme d’espoir pour les Meettoo. Mais aussi de reconstruction. Même s’ils savent qu’ils ne retrouveront jamais le bonheur d’antan.

 

Par ailleurs, ils remercient tous ceux qui leur sont venus en aide depuis le tragique incendie de leur maison. «On ne vous remerciera jamais assez. Cependant, il nous manque toujours quelques petites choses, comme un sac, une gourde, un sac tifinn et d’autres matériels pour permettre à notre fils aîné de reprendre le chemin de l’école», explique Diksha, d’une voix enrouée.

 

De son côté, la National Empowerment Foundation va financer la construction d’une maison de deux pièces pour le couple sur un terrain familial leur appartenant, comme promis par le gouverneme nt. Les travaux débutent ce lundi 24 août.

 

Ceux qui désirent aider les Meettoo, qui ont également besoin de vivres, entre autres produits de première nécessité, peuvent le faire en appelant Rajoo au 5754 9258.