Ce membre influent du Shiv Shakti Sena fait l’objet d’une nouvelle arrestation pour possession alléguée d’une arme à feu lors d’un règlement de comptes à Beau-Bassin. Il est soupçonné d’être à la tête du «Gang du Sud» qui avait agressé Aslam Noursing, lui sectionnant les poignets en mars 2016.
Il fait souvent parler de lui et pas que dans de bons termes. La preuve : la police vient encore de l’arrêter. Ce pompier fait, cette fois, l’objet d’une accusation provisoire de «possession of firearm with intent to endanger life». La police lui reproche d’avoir utilisé une arme à feu lors d’un règlement de comptes à Beau-Bassin. Une plainte a été consignée au poste de police de cette localité dans la soirée du mardi 14 mars.
Appréhendé le jeudi 16 mars, Vishal Shibchurn a comparu en cour le lendemain. Sa demande de remise en liberté sous caution a été rejetée. Pour cause, cet habitant de St-Hubert était déjà en liberté conditionnelle après son arrestation dans l’affaire de balles tirées sur l’ambassade de France à Port-Louis en 2016. Il est maintenu en cellule policière jusqu’à sa prochaine comparution au tribunal le 24 mars.
Cet homme de 42 ans s’est fait connaître du grand public après l’agression barbare d’Aslam Noursing qui a eu les poignets sectionnés. C’était en mars 2016. Le pompier – suspendu de ses fonctions à cause de ses démêlés avec la justice – nie toujours toute implication dans cette affaire. Tous les suspects arrêtés en lien avec celle-ci ont d’ailleurs été innocentés par la justice. Puis, il y a eu l’affaire des coups de balle contre l’ambassade de France – l’enquête est toujours en cours – et maintenant cette histoire de possession d’arme à feu avec l’intention de mettre la vie d’autrui en danger.
Selon nos informations, le mardi 14 mars, vers 20 heures, Vishal Shibchurn et des membres de son groupuscule se seraient rendus à une rencontre d’une association rivale, la Hindu Force, à la rue Dr Reid, Beau-Bassin. Sur place, une bagarre a éclaté et des coups de feu ont été tirés. Quelques heures plus tard, une bande armée aurait débarqué chez le pompier pour saccager son 4x4 et sa maison. Trois coups de feu auraient également été tirés sur son véhicule. C’est son épouse qui a porté plainte à la police à cet effet. Elle aurait assisté à toute la scène en compagnie de son fils mineur.«Il y a eu un blessé et des dégâts matériels conséquents», selon un ami de la famille.
Ce n’est pas la première fois que des coups de feu sont tirés sur la maison du pompier Shibchurn. En juin 2016, quelqu’un y avait fait feu à deux reprises avec un fusil de chasse. Les dégâts n’étaient que matériels. La police avait procédé à l’arrestation d’un suspect qui était à couteaux tirés avec Vishal Shibchurn.
À son entourage, il dit désormais craindre pour sa sécurité. Le principal concerné s’est cependant refusé à tout commentaire : «Mo pe repoze la. Mo tann dir la polis pu aret mwa», nous a-t-il déclaré quelques heures après les incidents de mardi dernier.
Lors d’une précédente interview, il nous avait confié que c’est son «franc- parler» et sa «grande gueule» qui lui causent toujours des ennuis.