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Négligence médicale alléguée : Les proches de Nitish Koonjul effondrés après son décès troublant

Le jeune homme devait se fiancer en décembre.

La famille Koonjul crie à la négligence médicale après le décès troublant de Nitish, 27 ans, à l’hôpital de Flacq. Il serait resté dans le coma durant deux semaines après avoir reçu une injection «suspecte». Son père Raj compte saisir la justice.

La vérité sur la mort de son fils. C’est ce que réclame Raj Koonjul. Cet habitant d’Amaury allègue que son fils Nitish, 27 ans, est décédé à l’hôpital de Flacq, le dimanche 30 septembre, suite à une négligence médicale. Le jeune homme avait été admis dans cet établissement hospitalier, le 12 septembre, car il toussait et avait de la fièvre. Le lendemain, le personnel hospitalier a informé sa famille qu’il a été transféré à l’unité des soins intensifs après avoir sombré dans le coma. Quelques jours plus tard, Nitish est décédé d’une embolie pulmonaire. C’est du moins la version du ministère de la Santé. Une source au sein de ce ministère nous apprend également qu’une enquête interne est en cours pour situer les responsabilités dans ce cas.

 

Les Koonjul, eux, ne comptent pas lâcher l’affaire car ils sont en présence d’éléments troublants. Ils avancent que c’est une injection d’antibiotique par voie intraveineuse qui a causé la mort de Nitish. Raj Koonjul a d’ailleurs consigné une déposition à la police à cet effet. Il a également l’intention d’entamer des poursuites contre les responsable avec l’aide de l’avocat Guruduth Saulick et de l’avoué Patrick Boodhna. Ce dernier a déjà adressé une correspondance au Senior Chief Executive du ministère de la Santé pour lui demander une copie du dossier médical de Nitish que la famille compte soumettre au Dr Satish Boolell pour avoir son avis d’expert.

 

L’avoué a également écrit à l’assistant commissaire de police responsable du Police Headquarters de l’Eastern Division pour avoir une copie de la déposition de son client pour l’inclure dans sa plainte en cour. En attendant, la famille Koonjul panse difficilement sa blessure. «Nous sommes tous très secoués. Mon fils est parti de son propre chef à l’hôpital pour se faire soigner. Expliquez-moi comment il a pu sombrer dans le coma alors qu’il souffrait uniquement de toux et d’un peu de fièvre. Mon fils a toujours joui d’une très bonne santé», confie Raj, la voix nouée par la tristesse.

 

Terrible choc

 

Peu après son arrivée à l’hôpital, le 12 septembre, Nitish a téléphoné à sa mère pour l’informer de son admission : «Il a aussi dit à mon épouse qu’on allait le nébuliser. Il a promis de lui donner des nouvelles plus tard mais il ne l’a pas fait. Nous pensions qu’il se reposait. Nous avons eu un terrible choc le lendemain lorsqu’un employé de l’hôpital nous a dit au téléphone que Nitish avait a été transféré aux soins intensifs.»

 

Il s’est alors précipité à l’hôpital pour avoir des explications. Sur place, il a rencontré deux médecins dont un spécialiste qui lui a expliqué que son fils avait fait un malaise pendant qu’on le nébulisait : «Linn dir mwa ki disan inn mont dan so latet kan zot inn met mask ek li. Monn trouv sa byen bizar parski mo garson ti fer de check-up medikal avan e pa ti trouv narnye. Li ti fer enn kan li ti pe fer demars pou rant dan la polis ek enn lot avan li al travay lor bato. Monn dir sa bann dokter la. Zot pann reponn mwa. Se apre ki monn aprann ki mo garson inn rant dan coma apre enn pikir antibiotik.»

 

Selon Raj, le personnel soignant a fait cette injection à son fils sans faire de test d’allergie. Et il est persuadé que c’est cette piqûre qui l’a fait sombrer dans le coma. Le lendemain, il a sollicité une deuxième rencontre avec son médecin : «Il m’a confirmé qu’il y avait bien eu une injection mais pas d’antibiotique et qu’il n’y a pas eu de test d’allergie. Il n’a toutefois pas voulu me préciser la nature de l’injection.»

 

Son fils est resté dans le coma durant deux semaines avant de pousser son dernier soupir. Une autopsie a conclu qu’il avait fait un arrêt cardiaque dû à une embolie pulmonaire. Sous le choc, Raj, de son côté, a porté plainte au poste de police de sa région pour qu’une enquête soit initiée sur ce décès qu’il juge «suspect».

 

Nitish, cadet de deux enfants – il a une grande sœur –, travaillait comme superviseur sur un bateau de croisières. Il était en congé dernièrement car le navire est en réparation. Il avait des projets à n’en plus finir : il voulait notamment terminer la construction de sa maison au premier étage de la demeure familiale avant de se fiancer à une habitante de Laventure, en décembre. La mort est venue mettre fin à tous ses rêves.