Il peut crier victoire. Car la cour a tranché en sa faveur, le vendredi 20 avril. Geraldo*, 40 ans, a obtenu la garde provisoire de sa fille de huit ans, qui vivait jusqu’à présent avec sa mère, Milaine Louis, 52 ans. Cette semaine, cette dernière a été arrêtée car elle est suspectée d’avoir tenté d’immoler l’enfant. Le père témoigne…
Il peut enfin pousser un ouf de soulagement. Il n’a pas encore remporté la victoire, mais a gagné une première bataille. Après avoir effectué une demande auprès de la cour, Geraldo*, 40 ans, a eu la garde provisoire de Deborah*, sa fille de huit ans. Cette dernière a obtenu sa décharge de l’hôpital Victoria, à Candos, après quatre jours d’hospitalisation.
L’enfant y avait été admise le lundi 16 avril car sa mère, soit l’ex-compagne du quadragénaire, Milaine Louis, aurait tenté de craquer une allumette sur elle. Cela, après l’avoir aspergée d’alcool. Deborah serait parvenue à prendre la fuite et se serait réfugiée chez une voisine, Shirley Walter. Cette dernière aurait ensuite alerté les autorités.
Geraldo se confie: «Cela me soulage qu’elle soit désormais avec moi. Je ferai tout pour donner une vie meilleure à mon enfant. Je lui ai rendu visite tous les jours. Elle ne cessait de me répéter qu’elle voulait quitter l’hôpital. Elle avait peur que je l’abandonne, car sa mère avait inventé beaucoup de choses pour la manipuler par le passé.»
Milaine Louis a été arrêtée le mardi 17 avril. Interrogée, elle a déclaré aux enquêteurs avoir utilisé le flacon d’alcool, ce jour-là, pour se débarrasser d’un nid de guêpes et qu’elle l’aurait laissé à l’extérieur. Et d’ajouter qu’elle ignore comment l’alcool s’est renversé sur sa fille.
Geraldo et Milaine Louis se sont connus en 2006. De leur union est née Deborah, trois ans plus tard. Malgré de multiples tentatives pour faire fonctionner leur relation, le couple se séparera deux ans plus tard. Et, après une longue bataille judiciaire, Geraldo n’obtiendra qu’un droit de visite, tout en versant une pension alimentaire mensuelle pour les dépenses de l’enfant. Le père de famille ne cache pas le fait qu’il était conscient que sa fille était victime de maltraitance. «Je voulais dénoncer Milaine auprès de la CDU, mais ma fille ne voulait pas parler aux autorités. Sa mère lui avait fait croire que je la placerais dans un centre si elle perdait la garde. Et qu’elle se retrouverait sans famille. Mes allégations n’auraient jamais été prises en considération», déplore-t-il. Geraldo se dit aujourd’hui soulagé que Shirley Walter, la voisine de son ex-compagne, soit intervenue. «Ma fille serait probablement morte aujourd’hui si elle n’avait pas alerté la police. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’elle prévient les autorités. Je lui suis infiniment reconnaissant», dit-il.
De son côté, Shirley Walter, ainsi que plusieurs voisins de Milaine Louis, se disent soulagés que la police ait finalement pris des actions concrètes pour sortir l’enfant de cet «enfer», car ce n’est pas la première fois qu’une pareille chose se produit. «Elle avait aspergé sa fille d’alcool en février également mais je l’avais surprise. Elle avait donc prétendu qu’il s’agissait d’un accident. J’avais quand même alerté les autorités, mais le temps qu’ils arrivent sur place, je n’avais pas de preuve de ce que j’avançais. Tout le voisinage sait qu’elle la malmène. Elle la couvre d’insultes, lui dit qu’elle regrette de l’avoir mise au monde, et l’empêche de jouer avec les autres enfants de son âge. Elle va même jusqu’à l’enfermer dans la niche lorsqu’elle sort», confie Shirley Walter.
Le lundi 16 avril, elle avait été alertée par les cris de Deborah. «Lorsque je suis partie m’enquérir de la situation, je l’ai vue qui passait par-dessus la clôture. Et, elle est venue se réfugier chez moi. Elle était couverte d’alcool et tremblait. Elle me disait que sa mère lui avait dit qu’elle allait la tuer. Milaine a tenté de venir récupérer son enfant mais je le lui en ai empêché et j’ai contacté la police.» Une charge provisoire de maltraitance infantile a été logée contre Milaine Louis. Une motion pour sa remise en liberté conditionnelle sera entendue ce mercredi 25 avril. Elle est défendue par Me Baavish Bhikoo.