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Grièvement brûlé au visage lors d’un spectacle : Tony Canagasabay en quête de justice

Le jeune homme a pu sortir de l’unité des grands brûlés après cinq jours.

Il est marqué à vie. Sur son visage s’étalent de larges marques roses laissées par les brûlures qu’il a subies quelques jours plus tôt. Après cinq jours à l’unité des grands brûlés de l’hôpital Victoria, Jean Tony Benito Canagasabay, 33 ans, a pu rentrer chez lui. Mais il ne compte pas en rester là. Il envisage d’entamer des poursuites contre son employeur mais aussi contre la direction de l’hôtel où s’est produit cet incident qui aurait pu lui coûter la vie. Le ministère du Travail a initié une enquête.

 

Le dimanche 16 septembre, l’habitant de Camp-Ithier, qui exerce le fascinant métier de cracheur de feu depuis une dizaine d’années, est sur scène quand le spectacle vire au cauchemar. Les flammes qui sortent de sa bouche se propagent à son visage. «J’étais sur le point d’entamer la deuxième partie de mon spectacle lorsque c’est arrivé. J’exerce ce métier depuis plusieurs années mais c’est la première fois qu’une telle chose se produit.» Il est aussitôt conduit à l’hôpital de Flacq. Après les premiers soins, il est transféré à la Burns Unit de Candos.

 

Comment un tel drame a pu se produire ? D’après ses renseignements, «mon employeur s’est trompé de combustible. Il sait très bien que j’utilise du diesel lors de mes représentations mais il m’a remis de l’essence à la place». L’employeur, lui, allègue ne pas être responsable de cette regrettable erreur et accuse le pompiste. Une enquête devrait faire la lumière sur cette affaire.

 

Bien que les médecins l’aient autorisé à regagner son domicile, Tony Canagasabay explique qu’il n’est pas encore remis de cet incident. «J’éprouve toujours d’atroces douleurs et j’ai la vue trouble. Vendredi, j’ai même dû me rendre au Moka Eye Hospital pour prendre rendez-vous avec un médecin.» Comme il est à court d’argent, le trentenaire lance un appel à un avocat qui voudrait bien l’aider et le défendre bénévolement. Afin qu’il puisse obtenir justice.