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Discrimination : Les rastas attaquent l’État et SAJ en justice

Les dirigeants de l’Association Socio Culturel zanfan Zion ont fait part de leurs doléances lors d’une rencontre avec la presse au début de la semaine écoulée.

Ils exigent le respect et le droit de pratiquer librement leur religion. Ils rêvent surtout de ne plus avoir «à se cacher» pour pratiquer leur religion. Eux, ce sont des rastas de l’Association Socio Culturel Zanfan Zion. Les dirigeants de cette association ont, à maintes reprises, écrit au Premier ministre à cet effet. L’accent a toujours été mis sur l’article 18 de la Déclaration des droits de l’homme qui stipule que c’est une entorse à la loi d’empêcher quelqu’un de pratiquer sa religion librement. Les jeunes rastas ont également sollicité plusieurs rencontres avec le chef du gouvernement en vain.

 

L’association va déposer une plainte en Cour suprême contre l’État et le ministre mentor dans laquelle ils dénoncent les moqueries, discriminations et préjudices auxquels ils font face au quotidien. Ils poursuivent SAJ pour diffamation après sa déclaration à leur attention : «Kisa religion bizin bril gandia pou fer lapriyer-la sa», avait dit SAJ, lors d’une fonction officielle. Ils sont d’avis que le judiciaire doit trancher cette question. Ils veulent une meilleure compréhension de leur culture. La jeune génération des rastas veut un changement de mentalité positif. Leur souhait : valoriser leur communauté.

 

«Est-ce que le rastafari est illégal à Maurice ?» se demande Wendy Ambroise, président de l’Association Socio Culturel Zanfan Zion. Et d’ajouter : «Les regards blessants et méprisants doivent cesser.» Il explique que le gandia est sacré pour les rastas et demande à ce que sa consommation soit autorisée comme c’est le cas dans plusieurs pays dont la Jamaïque où les rastas ont une dérogation pour pouvoir en consommer car il fait partie d’un rituel religieux.

 

«L’état civil nous reconnaît comme rasta et nous autorise à nous marier en tant que tel. Nous déclarons nos enfants rasta mais nous sommes victimes de racisme et de mépris. C’est un fait que nous n’avons pas le droit de pratiquer notre religion comme il se doit à Maurice», souligne Wendy Ambroise. Siva Pareemanun est du même avis. Le porte-parole de l’association martèle que les rastas ne se droguent pas en fumant du gandia. Il souligne que les gens de sa communauté ne souhaitent plus vivre en marge de la société à cause de leurs dreadlocks. «Le pays est en plein développement. Tout se modernise sauf la mentalité», regrette Siva Pareemanun.