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Décès suspect d’une fille de 2 ans : La détresse d’une mère en quête de vérité

Arianne Achille crie à la négligence médicale après le décès tragique de sa fille Samia.

La petite Samia Seck-Diouman est officiellement décédée d’une infection pulmonaire à l’unité des soins intensifs de l’hôpital de Flacq après cinq jours d’hospitalisation. Sa mère Arianne Achille pense qu’il y a eu une négligence médicale. Elle a porté plainte en ce sens à la police et envisage de le faire également au niveau du ministère de la Santé, arguant que sa fille – admise avec une forte fièvre – n’était pas malade au point d’y laisser la vie...

La tristesse est palpable. Personne n’a plus envie de rire ni de sourire chez les Achille depuis le départ subit de leur petit trésor : Samia, 2 ans. L’atmosphère est lourde, très lourde chez cette famille de Débarcadère, Poste-de-Flacq, en ce jeudi 13 septembre. La veille, Arianne, 19 ans, a enterré sa fille, entourée de son père Benoît, chez qui elle vit, et d’autres proches. Un moment terrible. Et puis, plus rien, le vide.

 

Comment fera-t-elle pour remplir ce vide ? Comment fera-t-elle pour continuer à vivre sans ce petit être qui était tout pour elle et qui avait pris tant de place dans son cœur de maman et dans sa vie depuis deux ans ? Encore plus depuis que le père de la petite est incarcéré pour une histoire de vol. La jeune femme ne sait pas comment faire. Elle verra bien. Entre deux sanglots, elle nous raconte sa tragédie.

 

Sa fille, dit-elle, avait de la rougeole et faisait de la fièvre depuis le mardi 4 septembre. Le lendemain, elle l’a emmenée à l’hôpital et le médecin de service lui a prescrit du sirop. «Sa fièvre avait baissé ce jour-là. Mais elle est remontée le lendemain. Je l’ai à nouveau emmenée à l’hôpital où on lui a, cette fois, donné des suppositoires. Nous sommes retournées à l’hôpital le vendredi 7 septembre car elle avait toujours une forte fièvre. Elle a été admise et je suis restée avec elle comme le veut la procédure.»

 

Mère et fille se retrouvent ainsi à la salle 1.2 de l’hôpital de Flacq. «Zot ti met serom ek li. So la fiev ti pe monte desann. Samdi gramatin ki zot inn fer test disan ek li», souligne Arianne. Deux jours plus tard, soit le lundi 10 septembre, l’état de sa fille s’est toutefois détérioré au point où elle s’est retrouvée à l’Intensive Care Unit (ICU). «Le médecin m’a dit qu’il y avait quelque chose d’anormal, sans me dire quoi», précise la jeune femme. Comme elle n’a pas le droit de rester aux côtés de sa fille en ICU, elle se voit contrainte de rentrer chez elle : «Quand j’ai vu Samia avant de partir à la maison, elle dormait. À aucun moment, on ne m’a dit que son cas était critique», confie Arianne.

 

Le lendemain après-midi, lorsqu’elle va la voir à l’heure des visites, elle apprend la terrible nouvelle. «J’ai eu le choc de ma vie quand on m’a appris le décès de ma fille. Un médecin m’a alors dit qu’elle avait eu une infection aux poumons sans me dire comment elle l’avait eue», s’indigne la jeune femme. Peu après, elle consigne une déposition à la police pour raconter les circonstances troublantes entourant le décès de  sa fille.

 

Les premiers éléments de l’enquête policière indiquent que «there is no foul play suspected so far». Mais Arianne ne compte pas lâcher l’affaire. Plusieurs faits troublants l’intriguent. «Pourquoi le médecin n’a-t-il pu diagnostiquer cette infection avant ? Où sont les résultats de sa prise de sang ? J’aimerais les voir. Je voudrais aussi savoir si les injections qu’on a administrées à ma fille durant son hospitalisation ont pu causer cette infection car elle faisait des crises après chaque dose», insiste Arianne.

 

Elle ne comprend pas non plus pourquoi le personnel soignant a tergiversé avant de lui remettre la dépouille de sa fille avant les funérailles : «On m’avait fait comprendre qu’on allait faire une autopsie à Candos car il y a une enquête policière. Mais au lieu de ça, la dépouille de ma fille a été transportée à Port-Louis où cet exercice n’a pas été fait. C’est finalement à l’hôpital de Flacq, mercredi vers 11h45, que nous avons récupéré le corps», s’indigne Arianne.

 

Interrogée sur cette affaire, une source au ministère de la Santé précise que l’administration de l’hôpital de Flacq n’a pas encore enregistré de plainte en lien avec cette affaire. Notre interlocuteur invite Arianne à le faire. Ce n’est qu’après qu’une enquête sera initiée, souligne notre source. L’enquête policière, de son côté, se poursuit pour faire toute la lumière sur cette affaire.