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Dayawootee Poorun, deuxième victime de l’accident d’Olivia | Sa fille Marie-Noëlle : «Elle a lutté jusqu’à la dernière minute pour moi» 

La sexagénaire est restée à  l’hôpital pendant quatre mois.

La sexagénaire était hospitalisée depuis quatre mois.  Elle a rendu l’âme le mardi 25 avril dans les bras de sa fille.

Le monde de Marie-Noëlle s’est écroulé. Le mardi 25 avril, la jeune femme de 29 ans, enfant unique, s’était rendu à l’hôpital de Flacq pour rendre visite à sa mère, Dayawootee Poorun, comme tous les matins depuis l’accident de cette dernière. Mais cette femme de 67 ans a rendu son dernier souffle dans les bras de sa fille. 

 

La sexagénaire avait été admise quatre mois plus tôt suite à un accident de la route survenu à quelques mètres de son domicile. Si durant les deux premiers mois, les médecins avaient constaté une nette amélioration dans son état de santé, les deux derniers ne se sont pas bien passés. Chose que Marie-Noëlle n’espérait pas. 

 

Le 26 décembre 2016, la victime et deux autres piétons avaient été percutés par une voiture sur la route principale d’Olivia. Cet accident avait fait une première victime – Clément Ferdinand, 60 ans –, décédée le même jour. Dayawootee Poorun, grièvement blessée aux pieds, avait, pour sa part, été conduite à l’hôpital de Flacq où elle avait été admise. Durant les deux premiers mois, cette dernière, qui souffrait du diabète, avait eu recours à plusieurs interventions chirurgicales. «Elle avait subi de graves blessures mais les médecins avaient été en mesure de la soigner malgré sa maladie. En février, elle arrivait même à marcher à l’aide d’un déambulateur. J’avais gardé l’espoir qu’elle se remettrait et qu’elle finirait par rentrer à la maison.»

 

Cependant, d’autres problèmes de santé avaient commencé à surgir et l’état de santé de la sexagénaire s’est détérioré. «Elle a finalement succombé à une insuffisance rénale. Alors qu’elle n’avait jamais eu de problèmes aux reins auparavant. Elle était diabétique mais contrôlait sa maladie. D’après les médecins, c’est cet accident et le fait qu’elle soit restée trop souvent allongée qui ont provoqué cela.»

 

Marie-Noëlle vivait seule avec sa mère. «Même si on se disputait souvent, on s’aimait énormément. Je lui ai rendu visite tous les matins depuis son admission. Tout ce que j’étais en mesure de faire pour elle, je le faisais. Elle a lutté jusqu’à la dernière minute pour moi.» Ses obsèques ont eu lieu mercredi. 

 

Par ailleurs, une charge provisoire d’homicide involontaire avait été logée contre le conducteur de la voiture impliquée – un habitant de Bel-Air –Rivière-Sèche âgé de 41 ans –, dont l’alcootest s’était révélé négatif. Il avait été libéré sous caution ; chose qui révolte aujourd’hui l’enfant unique de la victime. «Cet accident a bouleversé ma vie. Je compte aller de l’avant. Rien ne m’empêchera ! Je veux connaître la vérité et savoir comment tout cela a pu arriver.»