• Coupe du Monde WSKF : une présélection établie
  • 46e édition du Nando's Open Water Swim le 28 avril
  • Boxe thaï : première édition de «La Nuit des Nak Muay»
  • Badminton : les Internationaux de Maurice à Côte-d’Or
  • Trois univers artistiques à découvrir
  • Handicap et vie professionnelle : un pas de plus vers l’inclusion
  • Mayotte au rythme des crises
  • Une rare éclipse totale traverse l’Amérique du Nord : des Mauriciens au coeur d’un événement céleste spectaculaire 
  • World Thinking Day : les guides et la santé mentale
  • Mama Jaz - Sumrrà : prendre des risques musicaux avec le jazz

Contrat allégué pour abattre des hauts gradés de la prison | Kevin Nelson, l’un de ceux cités : «Je ne sais rien de cette affaire…»

Le jeune homme assure ne pas connaître le trafiquant Peroomal Veeren et nie avoir reçu des instructions de lui pour assassiner des officiers de la prison.

L’un des cinq «gros bras» soupçonnés d’avoir reçu une forte somme d’argent du caïd Peroomal Veeren pour abattre des hauts gradés de la prison se confie.

Son expression stupéfaite, sa voix qui contient mal ses émotions… L’homme de 31 ans semble ne pas comprendre ce qui lui arrive. «Mettez-vous à ma place. Vous vous réveillez un matin et vous voyez votre photo dans la presse. On raconte que vous êtes un dangereux criminel qui a reçu une grosse somme d’argent pour assassiner des officiers de la prison avec la complicité de quatre récidivistes», confie Kevin Nelson. 

 

Son nom s’est retrouvé mêlé à cette histoire de contrat, il y a quelques jours. Le quartier général avait eu vent de rumeurs alléguant que le trafiquant Peroomal Veeren aurait retenu les services de cinq personnes pour agresser des officiers de la Prison Intelligence Unit. Selon ces rumeurs, un premier paiement de Rs 250 000 aurait été effectué et des armes auraient été dissimulées dans une salle de gym. Quatre voitures auraient également été louées pour cette attaque. 

 

La police soupçonnait Kevin Nelson d’être à la tête de ce groupe mais l’enquête n’a rien donné jusqu’ici et aucun suspect n’a été interrogé ni arrêté. Kevin Nelson, pour sa part, nie catégoriquement être mêlé à cette histoire. Il veut donner sa version, dit-il, pour dissiper tout doute le concernant et aussi pour préserver son intégrité et la «bonne réputation» dont il dit jouir auprès de son entourage, d’autant que ce père célibataire a deux enfants à sa charge : une fille de 9 ans et un fils de 6 ans. 

 

D’ailleurs, le jeune homme s’est rendu aux Casernes centrales, le mardi 21 novembre, pour avoir des explications sur les soupçons dont il fait l’objet. On lui a fait comprendre, dit-il, qu’il n’avait pas à s’en faire. Malgré tout, cette histoire le ronge, surtout qu’il a été exposé dans la presse. «Je ne sais rien de cette affaire. Et je n’arrive pas à comprendre comment ma photo a atterri dans la presse. On me l’a volée sur Facebook. Et on me reconnaît facilement même si on a masqué le visage.» 

 

Le ton monte d’un coup. Kevin Nelson s’irrite davantage en apprenant qu’un autre article de presse fait état d’une descente policière sous tension à son domicile, le mercredi 22 novembre. Ce qui est totalement faux, assène-t-il. La maison d’un autre suspect aurait également reçu la visite des policiers ce jour-là. 

 

De toute façon, affirme Kevin Nelson, tout ce qu’on dit sur lui n’est qu’un tissu de mensonges. «Premièrement, je n’ai aucun lien avec Peroomal Veeren. On dit que j’ai fait sa connaissance en prison. Or, je n’ai jamais fait de la prison. Je travaille comme agent de sécurité dans le privé. J’ai un permis en bonne et due forme pour cela. J’ai un certificat de moralité qui fait mention que j’ai un casier vierge. Je ne connais pas non plus les récidivistes qui sont supposés être mes complices.» Autre chose : «On dit que j’habite à l’Escalier alors que je suis domicilié à Rivière-des-Anguilles.» 

 

Kevin Nelson et ses proches attendent maintenant que la police boucle son enquête sur cette affaire. «Nous voulons tous en avoir le cœur net sur cette histoire car il y va de ma réputation. Je vais entamer des poursuites contre ceux qui m’ont causé du tort», affirme l’habitant de Rivière-des-Anguilles, très remonté.