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Agression mortelle de Kamlawtee Raghu à Quartier-Militaire | Pravind Raghu, son fils : «Nous préférons laisser la police continuer son travail»

La sexagénaire a été lapidée.

Pour la famille Raghu, il est difficile de revenir sur le drame ayant touché leur famille la semaine dernière. Une violente dispute de voisinage s’est terminée dans une mare de sang dimanche dernier. Kamlawtee Raghu, 69 ans, a été lapidée à mort par des membres de la famille Bissoon. L’autopsie, pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin du département médico-légal de la police, a révélé qu’elle a succombé à une fracture du crâne. Anéantis par cette perte atroce, les enfants de la sexagénaire ne souhaitent plus parler des circonstances dans lesquelles leur mère a perdu la vie. «L’enquête est toujours en cours. Nous préférons laisser la police continuer son travail. Mon père est encore très affecté par ce qui s’est passé», indique Pravind Raghu, l’un des fils de la victime. Leur famille est défendue par Me Ritesh Sumputh. 

 

L’alerte avait été donnée aux alentours de 22h45. Suite à un appel téléphonique, le personnel du poste de police de Quartier-Militaire s’était rendu au domicile de la famille Raghu à Cité Villemin, dans la localité, où une violente dispute avait éclaté quelques minutes plus tôt. Sur place, les officiers ont trouvé Kamlawtee Raghu et son fils Leeladhur, âgé de 29 ans, gisant sur le sol. Les deux blessés portaient de graves blessures sur le corps. Après avoir questionné les autres membres de cette famille, ils devaient apprendre qu’Anup Bissoon, un laboureur de 53 ans, et son fils Parvesh Bissoon, âgé de 30 ans, leur avaient lancé des pierres suite à une dispute portant sur un lopin de terre et que les deux blessés s’étaient écroulés. Ces derniers ont, ensuite, été conduits à l’hôpital de Flacq pour des soins. Si Leeladhur Raghu a pu s’en sortir, sa mère n’a pas eu cette chance, elle a succombé à ses blessures. Elle a rendu l’âme dans la nuit de dimanche à lundi, à 00h25. Son fils a, pour sa part, signé sa décharge immédiatement après avoir appris la nouvelle.

 

Anup Bissoon et son fils ont tous deux été appréhendés suite à cette agression mortelle. Tandis qu’une troisième arrestation – celle d’un dénommé Ramchandar Bohee, 52 ans, un proche des deux suspects – a eu lieu lundi. Le même jour, les trois agresseurs présumés de Kamlawtee Raghu ont comparu devant le tribunal de Moka. Une charge provisoire de meurtre a été logée contre eux. Ils ont ensuite été reconduits en cellule, la police ayant objecté à leur remise en liberté. Leur prochaine comparution est prévue pour ce lundi 5 juin. Sollicitée pour un témoignage, la famille Bissoon s’est, pour sa part, abstenue de tout commentaire.