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Agressé au sabre par un présumé trafiquant : Un enseignant dénonciateur craint pour sa vie

Clarel et sa mère ont été blessés au sabre alors que leur maison a été saccagée.

Ce jeune homme aurait été agressé au sabre et menacé de mort par son voisin qui serait un trafiquant de drogue. Il a commis l’erreur de le dénoncer à la police. La peur au ventre, l’enseignant a dû déménager pour trouver refuge ailleurs. Récit.

Il a le regard d’une bête traquée. Le va-et-vient des voitures dans la rue où nous avons rendez-vous en ce jeudi 16 novembre, à 17h30, l’inquiète. Il a peur à chaque instant. Une angoisse qui ne le quitte plus depuis qu’il a, dit-il, été agressé au sabre et menacé de mort par un voisin. L’enseignant de 27 ans reste constamment aux aguets. Sous une pluie fine et persistante, il nous raconte sa terrible mésaventure. 

 

En ce samedi 4 novembre, il s’apprête à quitter son domicile, dans un village de l’Est, pour aller faire le plein d’essence à une station-service de la localité. Il est aux alentours de 14 heures. Sa voiture est stationnée dans la rue, juste devant la maison. «J’allais ouvrir la portière de ma voiture lorsque j’ai été surpris par un bruit inhabituel. Mon voisin a subitement surgi de nulle part avec un sabre à la main et a commencé à m’insulter», confie Clarel. Tétanisé par la peur, il ne bouge pas. 

 

«To panse l’ADSU pa pu dir mwa ? To panse zot pa pou montre mwa foto ?», lui dit son assaillant, un dénommé Tony. Ce dernier, souligne Clarel, serait un trafiquant de drogue et il l’a dénoncé à la police à plusieurs reprises. Le jeune homme parvient à esquiver un premier coup de sabre frontal mais il est touché légèrement à la nuque. Son agresseur en profite pour lui donner un deuxième coup. Il essaie de s’y soustraire une fois de plus mais l’arme le blesse à l’oreille gauche et atterrit sur son épaule. Paniqué à la vue du sang qui commence à dégouliner, l’enseignant met quelques secondes à retrouver ses esprits.

 

Menacé avec un révolver

 

Il profite alors que son voisin a le bras baissé pour prendre la fuite. Clarel court comme un fou sur plus d’un kilomètre avant de trouver un véhicule pour le conduire à l’hôpital. Le personnel soignant le rassure. Le sabre n’a fait qu’effleurer sa peau et les blessures sont superficielles. «J’ai eu beaucoup de chance», lâche-t-il.

 

Après avoir reçu des soins, le jeune enseignant est autorisé à rentrer chez lui. Avant de partir, il se dirige vers le bureau de police de l’hôpital pour signaler son agression. Mais lorsqu’il arrive devant chez lui, il se rend compte qu’il n’est pas au bout de ses peines. Son voisin et d’autres complices l’auraient suivi à bord d’un véhicule. «À un certain moment, mon voisin est descendu et s’est dirigé vers moi. Il avait un révolver qu’il a pointé dans ma direction en me hurlant qu’il allait en finir avec moi.»

 

Pendant ce temps, ses acolytes, armés de sabre, auraient commencé à saccager la maison. Sa mère, présente à ce moment-là, est également touchée au bras lorsqu’elle essaie d’intervenir pour empêcher les individus de lancer des «cocktails Molotov» sur sa modeste maison. À l’intérieur, il y a également le jeune frère de Clarel ainsi que ses deux sœurs et leurs cinq enfants respectifs. 

 

«On a tous pu prendre la fuite pour trouver refuge chez d’autres voisins jusqu’à l’arrivée de la police», souligne Clarel. Depuis, il a dû quitter son village, de peur d’être à nouveau agressé, pour trouver refuge chez des proches. Les autres membres de sa famille ont été hébergés ailleurs. Tous craignent pour leur vie. 

 

Le voisin en question, lui, a été arrêté et inculpé pour agression avec préméditation. Il n’a pu obtenir la libération sous caution car il était déjà en liberté conditionnelle pour une affaire de mœurs cette fois. Ce que Clarel ne comprend pas, c’est pourquoi malgré toutes ses dénonciations à la police, son voisin n’est pas plus inquiété que cela. À chaque fois que la police ferait des descentes chez lui, elle ne trouverait rien. Bénéficierait-il d’une protection ? se demande l’enseignant. Une chose pour lui est sûre : «Quelqu’un au niveau de la police anti-drogue m’a vendu.» 

 

Clarel a adressé une lettre au Premier ministre pour solliciter son aide. Une collaboratrice du chef du gouvernement confirme la réception de cette correspondance. L’enseignant attend maintenant qu’on lui vienne à la rescousse, lui qui craint désormais tous les jours pour sa vie.