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Affaire Michaela Harte : Le SP Daniel Monvoisin à la rescousse

Le souhait de John McAreavey a été exaucé. Le surintendant de police (SP) Daniel Monvoisin a rejoint la Special Cell du Central Criminal Investigation Department (CCID) qui enquête uniquement sur l’assassinat de Michaela Harte, la défunte épouse de John McAreavey. L’enseignante de 28 ans a connu une fin tragique à Maurice, le 10 janvier 2011. Elle a été tuée dans sa chambre à l’hôtel à l’ex-Legends, rebaptisé depuis Lux* Resorts, à Grand-Gaube, alors qu’elle était en lune de miel. 

 

Pour relancer l’enquête, la famille de la victime, à Maurice il y a quelques jours, a proposé une prime de Rs 2 millions pour obtenir des informations. Et selon eux, cela a eu un effet positif mais les Casernes centrales et l’avocat Dick Ng Sui Wa, dont les services sont retenus par les proches de la victime, jouent la carte de la confidentialité. «Des langues ont commencé à se délier. L’arrivée du SP Daniel Monvoisin est un plus. Il est connu comme un fin limier qui a élucidé plusieurs high profile casesdont le meurtre de Stacey Henrisson, pour lequel son beau-père Jayraj Sookur a été condamné à 60 ans de prison», déclare une source proche de l’enquête.

 

Les deux accusés dans cette affaire sont Avinash Treebhowon et Sandip Mooneea. Ils ont été trouvés non-coupables à l’unanimité en cour d’assises, le 12 juillet 2012. Le doute avait joué en leur faveur. Plusieurs éléments de l’enquête avaient été mis à mal durant le procès : les cinq empreintes retrouvées dans la chambre 1025 n’appartenaient ni à Michaëla Harte, ni à son époux, ni aux deux suspects ; des cheveux retrouvés dans la chambre 1025 n’avaient pas été soumis à des tests ADN. D’autres tests ADN n’avaient pas été concluants pour Treebhowon et Mooneea. 

 

La police s’était surtout basée sur les aveux d’Avinash Treebhowon après le meurtre. Ensuite, son avocat avait donné un entretien à une radio privée où il présentait des excuses à la famille de la victime, précisant que son client n’avait pas l’intention de la tuer, que c’était un «incident malheureux» qui avait «mal tourné». L’avocat avait dû se retirer de l’affaire après la lecture des aveux de son client en cour.

 

D’autres zones d’ombre attendent toujours d’être tirées au clair : on ne sait toujours pas qui sont les deux Irlandais qui ont quitté l’hôtel en urgence quelques heures après la découverte macabre ou pourquoi la police n’a jamais interrogé cet Allemand qui occupait la chambre 1127 et avait dit avoir entendu du bruit.

 

Le comportement des membres du jury durant le procès avait aussi été questionné. La police avait ouvert une enquête discrète sur eux pour savoir s’il y a des liens entre eux et les avocats de la défense. Lors du procès, les membres du jury s’étaient aussi rendus chez eux pour voir leurs proches avec la permission du juge Prithiviraj Fekna.

 

Le SP Daniel Monvoisin et la Special Cell du CCID ont du pain sur la planche pour résoudre cette affaire. John McAreavey, lui, envisage de retourner à Maurice en août pour prendre connaissance des retombées de la nouvelle enquête.