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Accidents fatals : Trois autres victimes s’ajoutent à la liste

Depuis le début de l’année, 96 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route, dont trois durant la semaine. Un premier décès a été recensé, lundi, et les deux autres, jeudi. Des drames qui se poursuivent malgré les campagnes.…

Adarsh Shamloll, 18 ans, perd son combat

 

Il était trop jeune pour mourir. Cette phrase revient sans cesse dans la bouche de Sunita, 37 ans, et Atmanand, 46 ans, les parents d’Adarsh Shamloll. Ce jeune homme de 18 ans est décédé le lundi 7 août après neuf jours d’hospitalisation. Il était admis à l’unité des soins intensifs de l’hôpital du Nord après un terrible accident de la route, survenu le samedi 29 juillet sur la route principale, à Poste-Lafayette. La moto qu’il pilotait a heurté un 4x4 dans un virage. 

 

«Mon fils a beaucoup souffert avant de sombrer dans le coma. Il avait subi plusieurs blessures graves. Il s’était fracturé les deux jambes, le bassin, le crâne et les côtes. Le médecin nous avait dit que son état était très grave. Nous avions toutefois gardé espoir car mon fils était un battant. Hélas, le destin en a décidé autrement», regrette Sunita. 

 

Le jour du drame, Adarsh faisait une virée à moto avec sa petite amie et deux autres amis lorsque l’accident s’est produit. «Il était avec ses cousins à Amaury lorsqu’il a reçu un appel d’un ami. Il a quitté ceux-là vers 10 heures, en leur disant qu’il reviendrait vite. Il est rentré à la maison vers midi pour déjeuner. Il est ressorti 15 minutes plus tard en disant également qu’il allait vite rentrer mais tel n’a pas été le cas», se souvient Sunita.

 

Cette dernière raconte que son cœur a failli lâcher vers 14h45, lorsqu’elle reçoit un appel. Un jeune homme qui s’est présenté comme un ami de son fils lui a dit que ce dernier avait fait un accident. Sans perdre une minute, Sunita alerte un voisin qui la transporte en voiture sur le lieu du drame. Sur place, c’est l’horreur. «Mo garson ti lor koltar dan enn basin disan. So lipie ti fini vire ek mont lor so zepol. Ti ena trwa lezot blese. Lanbilans normal ti fini pran zot.»

 

Adarsh est finalement transporté à l’hôpital dans une ambulance du Samu au bout d’une heure et trente minutes. Durant toute cette attente, des personnes présentes sur place ont eu le temps de relater les circonstances de l’accident aux proches du jeune homme. «Une dame nous a dit qu’un 4x4 a heurté mon fils après avoir mal négocié le tournant. Mon fils et sa petite amie sont ensuite tombés. Adarsh n’a pas eu le temps de se relever. La moto de son ami qui roulait dans la même direction lui est passée sur le corps. Li ti deza dan koma kan linn ariv lopital», raconte Sunita.

 

Et d’ajouter : «Kapav mo garson ti pu ankor vivan si Samu ti vinn pli boner. Dernie zafer linn dir mwa se ‘‘ayo ma, mo pe soufer buku’’. Samem dernie parol linn dir mwa. Apre sa fini net, li pann koz ditou. Li ti deza dan koma kan linn ariv lopital. Ti bien dir pu mwa truv li dan sa leta la. So figir ti dan disan net.»

 

Sunita ajoute que la petite amie de son fils ainsi que son ami et le passager de ce dernier s’en sont sortis avec des égratignures. Leur état de santé n’inspire aucune inquiétude, soutient Sunita. 

 

Les funérailles du jeune homme ont eu lieu le mardi 8 août. Tous les membres de sa famille sont abasourdis après cette disparition subite. «Il venait de prendre de l’emploi dans une entreprise de fabrication de briques, il y a seulement une semaine», explique Atmanand.

 

Adarsh avait mis fin à ses études après ses examens du School Certificate, au Frienship College. Son père précise qu’il savait déjà ce qu’il voulait faire de son avenir : «Il voulait faire des économies pour terminer la construction de sa maison. Il voulait aussi acheter une voiture. Il avait déjà une moto, celle que je lui avais donnée, une Mondialbleue. Je suis très triste pour lui. C’est dur de perdre un fils aussi jeune. Il venait de célébrer ses 18 ans en mai.»

 

Samu pas à blâmer ?

 

Une source au ministère de la Santé nous a fait comprendre que le Samu n’est pas à blâmer dans cette affaire, précisant que les ambulances de ce service ne peuvent pas être présentes partout à travers le pays en même temps car il n’y en a qu’un par région. Après avoir reçu l’appel ce jour-là, le ministère a déployé une première ambulance pour venir en aide aux blessés. 

 

Ce n’est que sur place que le personnel soignant a estimé que l’état d’un des blessés nécessitait la présence d’un médecin. Ce qui explique la présence du Samu quelques minutes après. Notre source souligne que les soins prodigués par le personnel du Samu ont permis au jeune homme de rester en vie. Une septicémie a cependant eu raison de lui à cause de ses nombreuses blessures graves.

 

Jean Marie Gangaram

 


 

Doushanduth Petumber décède un an après son mariage civil

 

Elle se retrouve désormais seule. Sans celui qui avait promis de l’aimer pour la vie. Car un an seulement après s’être unie civilement à Doushanduth Petumber, Jeshna vit un cauchemar qu’elle ne peut décrire. Pour cause, son époux est décédé dans un terrible accident, à Melrose, le jeudi 10 août. 

 

Il était à motocyclette et rentrait chez lui lorsqu’en essayant de doubler un véhicule, il a été renversé par une voiture qui venait en sens inverse. C’était aux alentours de 16h35. 

 

Lorsqu’il a été transporté d’urgence à l’hôpital, le personnel soignant n’a pu que constater son décès qui, après l’autopsie, a été attribué à une fracture du crâne. Depuis, Jeshna s’est murée dans le silence et, pour exprimer sa douleur, pleure toutes les larmes de son corps.

 

Varsha, la sœur de la victime, est tout aussi anéantie. Ne pouvant contenir ses émotions, elle explique que son frère revenait de son travail quand le drame a eu lieu. Jeune homme bien de son temps, ce dernier était maçon de son état.«Il était un homme jovial. Il avait prévu de se marier religieusement l’année prochaine», murmure-t-elle. 

 

Les funérailles de Doushanduth auront lieu aujourd’hui, dimanche 13 août, à 13 heures. 

 

Laura Samoisy