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Accidents fatals : Le tragique départ de Sophie, 25 ans, et Luvin, 26 ans

L’une est décédée quand la voiture dans laquelle elle se trouvait a été heurtée par une camionnette, l’autre est mort sur le coup lorsque sa moto est entrée en collision avec un autre deux-roues lors d’une course illégale. Deux nouvelles victimes de la route, deux jeunes partis dans des circonstances terribles, laissant derrière eux des proches anéantis…

Rallye mortel pour un jeune papa

 

Sa passion pour la moto lui a été fatale. Luvin Bindah, un habitant de Montagne-Blanche, s’est tué dans un accident, peu après 17 heures, le dimanche 22 janvier. Il participait à un rallye illégal sur une route privée dans l’Est, reliant La Laura à Fuel. Ce jeune homme de 26 ans, marié et père d’une fille de 2 ans, a fait une chute et n’a pas survécu à ses graves blessures à la tête. 

 

Au début, la police a traité cette affaire comme un cas de  «fatal injury». Le jeune homme avait été emmené dans un 4x4 à l’hôpital de Flacq où son décès a été constaté. Un mécanicien de 26 ans avait déclaré l’avoir retrouvé sur une route avec de graves blessures. Les enquêteurs n’ont pas été dupes longtemps. Ils ont appris que le jeune homme pilotait une motocyclette au moment du drame. Toutefois, le deux-roues ne se trouvait plus sur les lieux après l’accident. Des témoins ont aidé les policiers de Bel-Air à retrouver l’engin et celui qui aurait provoqué l’accident. Deux suspects ont été arrêtés. Le premier fait l’objet d’une accusation provisoire d’homicide involontaire et le second de non assistance à personne en danger.

 

Son ami Yash, témoin de la scène, raconte. «Notre groupe d’amis participe à des runspresque tous les dimanches. Au moment de l’accident, Luvin et un autre motocycliste roulaient dans la même direction. L’autre a pris une petite avance et s’est mis devant lui», raconte Yash. Selon lui, deux autres motos venaient en sens inverse après avoir participé à la course précédente. «Les conducteurs roulaient lentement et conversaient entre eux. Ils ne regardaient pas la route. À un moment, l’un d’eux s’est retrouvé au milieu du passage.»

 

Luvin Bindah a fait une chute mortelle lors d’une course de moto.

 

Le pilote qui roulait devant Luvin a pu l’éviter. Ce dernier, non. «Il ne l’a pas vu venir car son concurrent lui barrait la vue. Le foot restde sa moto a heurté celle qui venait en sens inverse. Elle a dérapé avant de tomber. Dans la chute, Luvin a perdu son casque semi intégral», précise Yash. Tous ceux présents sur les lieux ont pris la fuite.

 

C’est grâce à Yash que la famille de Luvin a pu comprendre les circonstances de son décès. «On était en présence de plusieurs versions. On ne savait pas qu’il participait régulièrement à des rallyes illégaux», confie Bhuvan, le frère de la victime. Étudiant en Australie, il est rentré au pays pour les funérailles et pour soutenir sa belle-sœur Khoushboo, 23 ans, femme au foyer. 

 

Luvin était aide-chauffeur en période de coupe cannière. Le reste de l’année, il réparait des motos et collectionnait des petits boulots. Le 22 janvier, il a passé sa matinée à réparer un deux-roues dans un garage de sa localité. Il est sorti peu après 15h30, se souvient un oncle. Deux heures plus tard, l’atroce nouvelle parvient aux Bindah. C’est le choc. Luvin a été tué par sa passion pour la moto.

 

Jean Marie Gangaram

 


 

 

Le douloureux adieu à une fille «pétillante»

 

Une boule d’énergie. C’est ainsi que ceux qui ont côtoyé Sophie Marie la décrivent. Son rire communicatif ne laissait personne insensible, comme le confie l’une de ses meilleures amies qui a souhaité garder l’anonymat. Hélas, cette jeune femme de 25 ans a perdu la vie dans un violent accident à Allée Coco, Bel-Ombre, vers 16 heures, le vendredi 27 janvier.

 

Au moment du drame, Sophie Marie se rendait sur son lieu de travail, à l’Outrigger Mauritius Beach Resort. Elle se trouvait dans une voiture conduite par son fiancé Jean Brian François, un habitant de La Gaulette, quand celle-ci est entrée en collision avec une camionnette. Sophie Marie a été tuée sur le coup. Le fiancé, grièvement blessé, a été admis à l’hôpital. 

 

La jeune femme était employée à l’hôtel Outrigger Mauritius Beach Resort.

 

Cadette d’une famille de deux enfants, Sophie Marie laisse derrière elle sa sœur Eva, dont elle était très proche.  «Elles étaient comme les deux doigts d’une seule main. La disparition de Sophie est une grande perte pour tous ceux qui l’ont connue, mais principalement pour sa famille», souligne notre interlocutrice. Selon elle, Sophie Marie était une jeune femme pétillante qui croquait la vie à pleines dents. «Elle aimait les sorties en famille et entre amis. Elle avait le cœur sur la main et aidait toujours ceux qui en avaient besoin.» 

 

Les funérailles de la jeune femme ont eu lieu le samedi 28 janvier. La police a ouvert une enquête pour faire la lumière sur ce drame.

 

Laura Samoisy