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Production locale : Le coup parfait : le grand défi de Sada Rajiah et ses amis

Le réalisateur évoque un parcours difficile mais où il a pu foncer pour faire son film d’action.

Ce long-métrage mauricien a été diffusé pour la première fois hier, samedi 28 juillet, dans les salles du MCiné. Sa réalisation a été une aventure pour le réalisateur et son équipe.

Que de chemin parcouru ! Sada Rajiah, 48 ans, est du genre à foncer, surtout en ce qui concerne les courts-métrages. Mais depuis un peu plus d’un an, le quadragénaire, aidé par son associé Désiré Prévost, a voulu relever le défi de réaliser un long-métrage. De là est né Le coup parfait. Ce film d’action parle d’une prise d’otages dans un bus d’étudiants, avec tout ce qu’il faut de flingues et de méchants à la mine patibulaire. Tout un programme à voir dans les salles du MCiné, avec des séances prévues à 19 heures toute cette semaine.

 

Sada Rajiah, qui a longtemps roulé sa bosse comme chauffeur de taxi, traîne derrière lui un long CV de courts souvent récompensés depuis ses débuts dans les années 2000. Il a, à son actif, des réalisations comme Boombastik, Zanfant des ziles, qu’il a présenté au Festival Kreol de 2016, et Think Before You Act, premier prix de la deuxième édition du concours 7-day challenge (pondre un film en une semaine), organisé par la Mauritius Film Development Corporation.  

 

Pour Le coup parfait, il voulait s’essayer à un autre genre. «J’ai toujours souhaité toucher à tous les genres possibles. Donc, j’ai réalisé des petites comédies, un film d’épouvante et je me suis dit que si un jour je devais faire un long-métrage, ce serait bien que ce soit un film d’action», explique Sada Rajiah.

 

Mais avec Le coup parfait, l’intensité et les difficultés ont monté d’un cran. «Tout est décuplé avec un long-métrage et tout devient plus dur. L’écriture, pour commencer, les moyens techniques, le budget, la durée du film lui-même et le tournage. Mais c’est aussi une expérience enrichissante, ça vous pousse à vous dépasser.» 

 

Pour ce qui est de la suite, les projets ne manquent pas. Le réalisateur en a notamment deux ; il débute bientôt les discussions de préproduction pour un biopic sur sir Anerood Jugnauth, et planche sur un film qui décrira l’île Maurice dans les années 70. Et son métier de chauffeur de taxi ? «Tout ce qui se passe dans ma vie en ce moment est très bien mais il ne faut pas oublier que tout peut se terminer très vite aussi. Donc, je n’ai pas oublié mon activité de chauffeur de taxi», répond Sada Rajiah.

 

En attendant la réalisation de ces projets, rendez-vous dans les salles pour aller voir le déjà fameux «coup» du Mauricien.