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Paul Choy : sa bouleversante expérience dans des camps de réfugiés en Europe

Ses clichés et son documentaire retracent la réalité des personnes qui vivent dans des camps de réfugiés à Calais et en Grèce.

Des visages, des rencontres, des histoires. Celles de milliers de personnes, d’hommes, de femmes, d’enfants, de familles… Des réfugiés syriens, érythréens, afghans et iraquiens demandeurs d’asile en Europe, et qui n’ont eu d’autre choix que de fuir leurs terres, chassés par les guerres. À la recherche d’une vie meilleure, ils ont atterri à Calais, dans un camp de fortune communément appelé «la jungle», ou encore en Grèce, point d’entrée de bon nombre de réfugiés en Europe.

 

C’est là-bas, à 9 595 kilomètres de Maurice, que Paul Choy, «photographe documentaire», a partagé la réalité de ces personnes qui vivent un réel drame humain, le temps de quelques clichés et d’un documentaire qu’il a tourné. De là, Faceless, Forgottena vu le jour. «Il y a une différence entre la perception de ce qu’on voit dans les médias et ce qui se passe dans la réalité, et je me suis rendu compte de cela en me rendant dans ces camps de réfugiés. Je n’avais jamais rencontré de Syriens avant. Je ne savais pas ce que j’allais voir une fois sur place»,nous confie Paul Choy.

 

Une fois là-bas, le photographe en prend plein la face. Il découvre des conditions de vie inimaginables : «Derrière chaque histoire, il y avait une autre histoire. Je m’attendais à voir des personnes effrayées, tristes. Bien au contraire, j’ai vu des hommes et des femmes souriants qui faisaient des jokeset qui, au final, sont comme vous et moi. Ce sont des gens ordinaires, comme monsieur et madame tout le monde, ce sont des jeunes professionnels, des universitaires comme il y en a à Maurice mais qui, de par certaines conditions qui prévalent dans leurs pays, se faisaient réveiller par des missiles.»

 

Au cœur de cette tragédie humaine, Paul Choy est témoin de beaucoup de scènes inimaginables, comme celle de cette mère forcée de laver ses enfants avec de l’eau de pluie ou les files d’attente interminables pour avoir de quoi manger. «Face à ce désastre, je voulais utiliser mon film pour comprendre quelles leçons pouvaient être tirées de la crise et comment nous pouvons appliquer ces dernières aux défis auxquels nous sommes confrontés ici à Maurice», soutient l’artiste.  

 

C’est d’ailleurs ce qui l’a motivé à réaliser une exposition photographique et un documentaire, Faceless, forgotten,pour mettre en lumière le drame de ces réfugiés et partager leur histoire avec le public mauricien. «Grâce à mon film, j’ai aussi essayé de souligner le travail de ces ONG et autres organismes qui aident à améliorer le sort des réfugiés. C’est en oeuvrant tous ensemble que nous pouvons résoudre certains problèmes»,souligne Paul Choy qui a ainsi initié le projet Lives Matterqui, comme son documentaire sur les réfugiés à Calais et en Grèce, consiste à mettre un coup de projecteur sur les problèmes sociaux dans l’île, comme l’alcool, la drogue, le VIH, la criminalité ou encore la réalité des handicapés. 

 

Le documentaire et son exposition photos dévoilés le jeudi 30 juin, à La Citadelle, sont visibles sur le blog de Paul Choy (http://www.paulchoy.com) ou encore sur sa page Facebook(https://www.facebook.com/paulchoyphoto/). À savoir également que son exposition se tiendra du 5 au 8 juillet à sa galerie à Pointe-aux-Canonniers.