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Les 50 visions du salon de Mai 2018

Nirmal Hurry, Gérard Foy et Mala Ramyead ont fait parler leur créativité.

Un demi-siècle raconté par la sensibilité de toute une bande artistique. Bienvenue à ce nouveau salon à Moka !

Non, nous ne sommes pas en mai mais nous n'allons quand même pas bouder ce nouveau salon de Mai en juillet. Une exposition que vous pourrez voir jusqu’au 28 juillet, comme d’habitude à la galerie du MGI de Moka. Cette année, ce sont pas moins de 50 artistes qui se sont réunis autour du thème de nos 50 ans d’Indépendance. En somme, un artiste par année. Du coup, on se retrouve souvent avec de drôles de compositions pour ce salon.

 

Gérard Foy, par exemple, s’affaire avec des palettes. Il a eu l’année 1984. 44 journalistes avaient été arrêtés cette année-là, après une loi votée contre eux. Une inspiration pour notre artiste : «J’ai fait une réflexion sur ces arrestations. En somme, pour moi c’est un emprisonnement des libertés. C’est pour ça que j’ai créé cette cellule en palettes de bois. Je vais essayer d’y faire entrer le maximum de personnes. Une sorte d’expérience sensorielle où le public pourra ressentir l’oppression sous bien des formes», raconte Gérard Foy. 

 

Il faudra remonter encore plus loin dans le temps, soit en 1970, pour mieux comprendre l’œuvre de Mala Chummun Ramyead. Au temps des cyclones et des maisons en pailles maçonnées. «Je devais avoir environ 12 ans à l’époque. J’ai voulu traduire cette époque où les gens vivaient dans ces maisons maçonnées couvertes de goni, avec de la paille au plafond.»

 

Intense tout ça ! Par contre, du côté de Nirmal Hurry pour l’année 2015, c’est un peu plus léger. L’artiste nous conte la venue d’Ameenah Gurib-Fakim comme présidente de la République. L’artiste nous a concocté une femme avec une petite tête, des grandes jambes et une robe colorée de ballons. À ses pieds, des chiens. Intrigant ! Il s’explique : «J’ai voulu montrer la surprise et la grande responsabilité avec les grandes jambes de la figure. Les chiens sont en fait ceux qui protestent contre sa nomination. Je précise que je ne parle ici que de sa nomination, et pas du tout de ce qui est arrivé par la suite au début de cette année.»  

 

On quitte donc ces artistes et leurs dates, la tête pleine de couleurs et de visions…

 


 

Mai en juillet

Salon de juillet ? De mai ? Les deux ? Krishna Luchoomun, qui est le curator (conservateur d’expo) du salon explique : «Il y a eu tellement d’éditions du salon de Mai, que le nom de l’exposition est devenu un terme en lui-même. Du coup, ça ne nous dérange pas forcément qu’il ait lieu à d’autres mois de l’année.»