Boum boum, tiou tiou dans nos salles avec la suite de l’une des invasions extraterrestres les plus destructrices qui soient. Essayons alors de calmer les visiteurs d’un autre monde…
À qui de droit venant d’un autre monde,
Toi, petit homme vert (NdlR : bon, dans le film, ils sont plutôt grands et gris, mais puisque c’est le terme), pourquoi venir nous attaquer 20 ans après avoir fait péter la Maison-Blanche ? Pourquoi essayer à nouveau de venir embêter Will Smith qui avait un barbecue avec une strip-teaseuse ? Non, cette fois, tu n’auras pas Will Smith petit être de l’autre monde car Will n’a pas voulu jouer dans cette suite, oh que non. Parce qu’il voulait 50 millions de dollars de salaire et qu’on a préféré trouver un acteur plus jeune qui demandait surtout moins d’argent (en l’occurrence Jessie Usher qui… non, ce n’est pas le chanteur), soit le petit enfant qui allait se ramasser un tunnel de véhicules dans le premier film, devenu tout grand, tout baraqué, tout tabletté.
Et non, tes énervements avec tes machines qui font trembler la lune et tomber des cités entières les unes sur les autres ne nous font pas peur. Non, petit être, il faudra compter sur des acteurs un peu has been (la mouche Jeff Goldblum qui va sortir beaucoup plus qu’un Baygonpour enrayer la menace), un peu has never been (Bill Pullman, ici ancien président des USA barbu), un peu will be (Liam Hemsworth, frère du Thor Chris Hemsworth, qu’on appellera donc Petit Thor) ou même is everywhere (William Fichtner dans le rôle de William Fichtner, comme dans tous les films où il joue William Fichtner).
Faux fils de Will, William, Mouche, Barbu et Petit Thor vont donc prendre des avions, faire des discours et des moments héroïques, musique de circonstance à l’appui, et te combattre petit être de l’autre monde. Car les envahisseurs, on préfère quand ils veulent téléphoner à la maison (pas de SMS à l’époque !), quand ils s’appellent Paul ou quand ils prennent les traits de Henry Cavill (on vous voit déjà sourire là les flles).
Oh que non, aliend’Independence Day, tu ne nous auras pas, même ici à Maurice, où nous te ferons highway de façon brit brit si tu veux nous priver de nos dhol puri et autres dipain cardo. Et comme le dit l’adage, aret sa alien la !Non, nous résisterons et tant pis si nous sortirons samouraïet autres grinder pour lutter contre tes vaisseaux spatiaux. Oui, nous le ferons, nous sortirons les tigres du Casela, les mangoustes des karo kann, les cosson marron et les tang des bois (kot ena dibwa) s’il le faut !
Alors, rentre chez toi petit être, ou plutôt reste dans les salles du Star, car c’est uniquement là-bas que tu pourras tout casser et que nous viendrons te voir.
Lepep
C’est bien sinon ?
On vous prévient ! Independence Day : Resurgence reste dans les grandes lignes des films de Roland Emmerich qui s’est vraiment fait un nom dans les apocalypses à plusieurs millions de dollars, notamment avec le premier volet, puis avec d’autres comme Le jour d’après et 2012. Donc, pour le spectacle, c’est gagné, avec plein de villes et de monuments qui s’écrasent les uns sur les autres (au sens propre), pendant que les personnages essaient de se donner un semblant de sérieux et d’épaisseur. À ne pas trop prendre au sérieux tout ça finalement !