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Ile Courts 2017 : Lot kote Moris…

Lot Kote Lagar d’O’Bryan Vinglassalon, sur la rencontre entre un photographe et des personnages étranges.

Il y a de quoi pleurer puisque le festival annuel et mauricien de courts-métrages (10 ans déjà) se termine aujourd’hui. En ce qui concerne les nouveaux courts-métrages locaux, les trois sélectionnés sont vraiment entrés au cœur du pays.

Des choses bien mauriciennes. Eh oui, on est contents de voir que la sélection 2017 des courts-métrages locaux pour le festival Ile Courts (du 10 au 15 octobre) est entrée de plain-pied dans des sujets touchant au pays, comme le public a pu le constater à l’ouverture de l’événement le mardi 10 octobre, au MCiné de Trianon, où les trois films ont été projetés. Un patrimoine qui s’en va, mis en scène de plutôt belle manière dans L’œil des marins, de Leslie Athanas, Pran Nesans de Danielle Bastien et Lot Kote Lagar d’O’Bryan Vinglassalon. 

 

L’œil des marins parle du phare d’Albion… qui parle. Des gens qui le visitent, de la mer démontée, mais surtout du temps qui passe, de son futur incertain. Le message passe, avec poésie, voix off, pour témoigner de l’imposante beauté du phare et surtout de sa fragilité, comme un cri du cœur pour sa préservation. 

 

Un patrimoine immatériel aussi s’érode : celui du marke, du fer pas,ces rituels anciens pour contrer douleurs et autres maux. Daniella Bastien s’est penché sur le sujet, sur cette culture qui se perd face à la médecine moderne et montre des gens qu’on ne voit pas (voix off, plans sur la nature, silhouettes, car ses interlocuteurs ne voulaient pas se montrer face caméra). Une entrée en matière pour la jeune génération et un rappel du monde et des traditions d’antan. 

 

Lot Kote Lagar raconte les aventures d’un photographe errant dans la gare de Curepipe le soir. Il se retrouve malgré lui à un dîner d’anniversaire avec des gens un peu étranges. On sent ici la fascination du cinéaste pour ce lieu glauque qu’il veut rendre lumineux en mettant en scène une brochette de marginaux, l’alcoolo, la prostituée ou le simple d’esprit, sous un jour plus gai. Un regard attachant qui renvoie un peu à Alice au pays des merveilles, auquel il ne manque au final qu’un grain de folie plus appuyé pour être vraiment mémorable. Mais l’île Maurice y est. Le lieu, les gens, le langage (souvent cru). Mission réussie à ce niveau-là. 

 

Trois regards sur une île Maurice. Trois regards justes qui montrent qu’il ne faut pas forcément aller loin pour trouver des sujets qui nous parlent, qui nous touchent et qui témoignent de la richesse de notre terre. 

 


 

Et aujourd’hui ?

 

Vous aurez droit à une toute dernière projection en plein air aujourd’hui : rendez-vous dès 19 heures à la gare de Poste-de-Flacq, à côté de la poste, pour l’ultime Cinema dan koltar. En première partie, il y aura le groupe Ekzonez.