Des faits rares. C’est vrai que, dans le cinéma frenchie en ce moment, les longs-métrages fantastiques sont une espèce en voie de disparition. Encore plus rares sont les films de genre qui sont mémorables. Tiens, ces dernières années, on a eu À l’intérieur qui était un traumatisme pour les femmes enceintes, Martyrs qui était un traumatisme tout court, et un peu plus loin des films sympas comme Maléfique et Calvaire. Maintenant, on ajoute Grave, réalisation de Julia Ducournau, qui a fait sensation notamment lors du dernier Festival du Film de Toronto, où des spectateurs se sont évanouis lors de sa projection.
On peut voir Grave comme le portrait d’une jeune fille. Promise à une brillante carrière de vétérinaire (toute sa famille est aussi véto et végétarienne), la voici qui entame ses études. Or, lors d’une séance de bizutage avec les autres étudiants, elle va manger de la viande crue. Une expérience qui la fera découvrir sa vraie nature.
On a ici un long-métrage fortement sous influence. On sent ici une réalisatrice fascinée par les histoires de personnalités et de corps qui se transforment, un peu comme les premiers films de David Cronenberg dans sa période de Rabid et La Mouche. On y ajoute du sexe, du sang, du cannibalisme et on obtient un film rock’n’roll inspiré et qui devrait faire date.
Gravement chouette tout ça !