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Ça : clown «manzer lavi»

Des jeunes face à un clown qui se transforme et qui aime croquer les enfants…

Le plus grand succès commercial du film d’horreur est en salles chez nous. Faut-il tomber sous le charme terrifiant de Grippe-Sou ? Peut-être bien…

1986. Un écrivain qui aime les femmes au bal du diable, les pistoleros et les hôtels hantés – le ni plus ni moins célèbre Stephen King –, sort Ça,volumineux livre qui nous raconte comment ses personnages, d’abord enfants puis adultes, vont se réunir et affronter en deux fois une créature qui donne vie à leurs peurs, souvent sous l’apparence d’un clown. Un vrai triomphe dans le genre, qui a donné lieu à un téléfilm des années 90 devenu culte. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’Hollywood, en ce moment en plein trip Stephen King (La Tour Sombre, la série The Mist, bientôt Gerald’s Game aussi), s’empare à nouveau de Pennywise, le clown bouffeur d’enfants, pour adapter la partie avec les enfants du livre.

 

On peut dire que Ça surfe aussi sur la vague Stranger Things, série à succès et sous influence de Netflix mettant en scène une bande de gamins très 80’s se bagarrant contre des forces surnaturelles. À l’opposé du livre où la partie avec les enfants se passe dans le Derry à la fin des années 50, nous voici plongés dans les années 80. La comparaison est alors inévitable (l’acteur de Stranger Things, Finn Wolfhard, fait même partie des héros de Ça)mais heureusement, on a là un réalisateur – Andy Muschietti, Argentin à qui l’on doit le plutôt réussi Mama – qui soigne son film et qui a l’air de bien connaître le matériel original. 

 

Des «Losers» sympas

 

Ça n’évite pas l’habillage propre aux films d’épouvante du moment jump scares,êtres surnaturels qui se déplacent de façon saccadée, musique tonitruante.De plus, le clown – l’acteur Bill Skarsgard, vu notamment dans la série Hemlock Grove – peut ou vous effrayer ou vous faire rire. Heureusement, Muschietti se révèle être un formidable directeur d’acteurs pour commencer. 

 

Niveau fidélité, le réalisateur est dans le mille pour nous montrer les Bev, Billy, Ben, bref, toute la bande du club des Losers de l’histoire. Une bande attachante, où les réactions et les caractères s’affirment au fil du métrage et des apparitions qui font hurler. Réussi niveau personnages, Ça prend son temps pour s’installer, se développer. C’est plus une histoire de jeunes personnages qui s’affirment et font face à leurs peurs qu’une série de scènes effrayantes sans intérêt. N’empêche, quelques images restent bien dans la rétine : dans Ça version 2017, on veut nous traumatiser avec un lavabo, une flûte qui tombe, des ballons qui éclatent, entre autres.

 

À ce niveau, ce n’est pas réussi à tous les coups, ce n’est pas aussi terrifiant que dans le bouquin (le film est même plutôt sage au final) mais Ça,le film, ne dénature aucunement le livre, prend soin de ses personnages et de son histoire, beaucoup plus en tout cas que bien des films d’épouvante opportunistes qui pullulent en ce moment. Pas traumatisant donc mais soigné sur bien d’autres points.