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Vol avec violence : Cossila Pokhun, 78 ans, perd la vie à cause d’une chaîne en or

Elle se rendait à une séance de prière quand elle a été attaquée.

Elle ne se séparait jamais de ce bijou qui avait une valeur inestimable à ses yeux. Mais alors qu’elle montait des escaliers menant à un temple, Cossila Pokhun a été attaquée par un malfrat qui lui a arraché sa chaîne en or. Elle a alors perdu l’équilibre et fait une chute qui l’a plongée dans le coma pendant plusieurs jours. Elle a fini par rendre l’âme, deux jours après la Journée mondiale contre la maltraitance envers les personnes âgées. Alors que deux autres personnes du troisième âge ont aussi été violemment agressées cette semaine.

Sa bonne humeur était contagieuse. À en croire ses proches, Cossila Pokhun dégageait une grande énergie positive tant elle était pleine de vie et pétillante à la fois. Âgée de 78 ans, cette mère de cinq enfants et de 11 petits-enfants menait une existence bien remplie auprès des siens, à Vacoas Road, Candos. «Elle avait un cœur en or. Son époux est décédé depuis plus de 20 ans. Depuis, elle se consacrait au bien-être de sa famille. D’ailleurs, c’est elle qui s’occupait de son petit-fils de 21 ans qui souffre d’un handicap. Elle ne voulait pas qu’un garde-malade le fasse», confie tristement Uma, la belle-fille de Cossila Pokhun. 

 

Cela fait plusieurs jours que sa famille vit une terrible épreuve. Depuis le samedi 3 juin précisément. «Ma belle-mère s’était rendue à une séance de prière avec son groupe du troisième âge dans le cadre de la fête des Mères», raconte Uma qui a du mal à cacher ses émotions. Cette journée a hélas viré au drame. Alors que Cossila Pokhun empruntait les escaliers menant au temple Baitka Northern Boundary, à l’avenue Berthaud, Quatre-Bornes, elle a été agressée par un malfrat qui lui a arraché sa chaîne en or. Violemment bousculée, Cossila Pokhun a perdu l’équilibre et fait une lourde chute dans les escaliers. 

 

Elle a été grièvement blessée et admise aux soins intensifs de l’hôpital de Candos. Elle est restée plongée dans le coma, sous respiration artificielle, pendant plusieurs jours. Malheureusement, elle n’a pas survécu. Elle a rendu l’âme le samedi 17 juin, un peu avant 5 heures du matin. «On ne s’attendait pas à vivre un tel drame. C’est un terrible choc. Je n’étais pas à Maurice quand cela s’est produit», murmure Uma, la voix brisée par le chagrin. 

 

Très proche de sa belle-mère, elle confie que la relation qui les unissait était très spéciale. «Elle était bien plus qu’une belle-mère. Je suis originaire de l’Inde et elle s’est toujours montrée très bienveillante envers moi, d’autant que j’étais loin de ma terre natale et de ma famille. J’ai épousé son fils il y a 30 ans et nous avons toujours vécus sous le même toit que ma belle-mère. Il n’y a jamais eu de problème entre nous. Elle était comme ma propre mère.»

 

Cossila Pokhun, poursuit-elle, a connu une fin atroce alors qu’elle jouissait d’une très bonne santé pour son âge. Récemment, raconte Uma, elle avait fait un examen médical complet pour s’assurer que tout allait bien. «Le médecin lui avait même dit qu’elle avait vivre jusqu’à 100 ans. Selon lui, son cœur était solide et fonctionnait très bien. Elle n’avait aucune maladie.» 

 

Dans le sillage de ce vol avec violence ayant causé la mort de Cossila Pokhun, trois personnes ont été arrêtées par la Central Investigation Division de Quatre-Bornes. Nikos Didier Antoine Romain, 32 ans, et Jean Désiré Tournakou, 35 ans, tous deux habitant la NHDC de Camp-Levieux, ont confessé leur forfait et sont actuellement en détention policière. Jimmy Joseph Louis, un habitant de Bounty Avenue, Albion, a, lui, été retrouvé en possession de l’objet volé. 

 

Les funérailles de Cossila Pokhun auront lieu ce lundi 19 juin à 11h30. «On attend l’arrivée de ses deux filles qui sont à l’étranger et d’autres membres de la famille», explique Uma Pokhun. Le décès tragique de Cosilla Pokhun survient seulement deux jours après que le monde entier a observé la Journée mondiale contre la maltraitance envers les personnes âgées. Durant la semaine écoulée, deux autres personnes du troisième âge ont été agressée violemment par des voleurs (lire ci-contre). Un fléau inacceptable qu’il faut sans cesse dénoncer.

 


 

Une septuagénaire agressée en pleine rue | Sa fille : «Elle ne parle pratiquement plus depuis son agression»

 

Ses proches ignorent encore dans combien de temps elle se remettra de ses blessures. Ce qui est sûr, c’est que Colette*, 78 ans, gardera longtemps les séquelles morales et physiques de son agression. Cette habitante de Baie-du-Tombeau a été victime d’un vol à l’arraché, le mercredi 7 juin, qui a failli lui coûter la vie. Elle est d’ailleurs toujours admise à l’hôpital. Ses agresseurs, Jean Sergio Louis, 33 ans, et sa concubine Emmanuelle None, 24 ans, également des habitants de Baie-du-Tombeau, ont été appréhendés cette semaine et sont passés aux aveux. L’enquête est supervisée par l’équipe du surintendant de police Bansoodeb.

 

Colette a toujours été débrouillarde, disent ses proches. Malgré son âge avancé, elle sortait souvent seule pour aller faire ses courses. Le jour de son agression, elle rentrait de Port-Louis et venait de descendre de l’autobus, lorsqu’elle a été victime du couple qui circulait à moto. Jean Sergio Louis a arrêté son deux-roues quelques mètres plus loin tandis que sa concubine s’est ruée sur la septuagénaire pour lui arracher son sac à main. Loin de se laisser faire, Colette s’est débattue mais a été violemment bousculée. Dans sa chute, sa tête a heurté une pierre. Emmanuelle None s’est alors emparée du butin et a pris la fuite, avec son compagnon, abandonnant la vieille dame dans une mare de sang. 

 

«Heureusement qu’il existe encore de bons Samaritains. Une femme passait par là en voiture et s’est arrêtée pour chercher de l’aide auprès d’un habitant de la localité. Ils ont averti la police et ont contacté un membre de notre famille car ils ont reconnu ma mère», indique Véronique*, la fille de la victime. Deuxième coup de chance : «Des policiers qui effectuaient une patrouille sont passés par là et l’ont immédiatement conduite à l’hôpital.» Ayant subi de graves blessures, Colette a été admise à l’unité des soins intensifs et a subi une intervention chirurgicale. Elle a ensuite été transférée en salle, au grand soulagement de ses proches. Mais ils se sont vite rendu compte que la septuagénaire n’était plus la même. «Elle ne parle pratiquement plus. Elle ne nous répond que par oui ou non.» Selon la police, elle semble souffrir de pertes de mémoire. À l’heure où nous mettions sous presse, Colette était toujours admise. 

 

Une source policière indique que c’est grâce aux images des caméras de surveillance situées à proximité du lieu de l’agression, qu’une première arrestation a été effectuée le mardi 13 juin. Soumis à un feu roulant de questions, le suspect Jean Sergio Louis a confié que c’est sa concubine qui a bousculé la septuagénaire et dérobé le sac pendant qu’il l’attendait à moto. Emmanuelle None a, pour sa part, été appréhendée le lendemain. Interrogée, elle a déclaré avoir commis le vol afin d’acheter à manger pour son enfant de 3 ans. Une charge provisoire de vol avec violence a été logée contre les présumés agresseurs. Après leur comparution en Cour, ils ont été reconduits en cellule, la police ayant objecté à leur remise en liberté.

 

*Prénoms modifiés

 

Des voleurs masqués ligotent une octogénaire et cambriolent sa maison

 

Deux arrestations sont survenues aux petites heures du matin le vendredi 16 juin, après un vol avec agression. Une femme de 82 ans, qui habite seule à Camp-des-Embrevades, Pamplemousses, a été surprise par deux voleurs masqués aux alentours de minuit, le même jour. Ces derniers l’ont agressée et ligotée dans sa maison, puis ont mis sens dessus dessous sa maison avant de faire main basse sur des objets de valeur. Après avoir mis la main sur une forte somme d’argent – les économies de l’octogénaire –, ils ont pris la fuite. Lorsqu’elle a finalement été en mesure de se défaire de ses liens, la victime a alerté les services de police de Pamplemousses qui, au bout de quelques minutes, sont tombés sur deux jeunes suspects : Rajiv Jugursingh et Swalaooden Joomun, des habitants de la localité. Interrogés, ils nient avoir cambriolé la maison. Ils ont été placés en détention. L’enquête se poursuit.

 

Textes : Laura Samoisy et Elodie Dalloo