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Un Mauricien tabassé à mort en France : Christian Dhookit victime d’un règlement de comptes

Les funérailles de Christian Dhookit auront lieu ce mercredi.

Cet homme de 47 ans a été tabassé à mort et le haut de son corps était également partiellement brûlé. Sa famille penche pour un règlement de comptes. La police française n’écarte pas non plus cette thèse. Un suspect est déjà écroué. Récit.

Son décès a été très brutal. Christian Dhookit, un Mauricien de 47 ans, vivant en France, a été tabassé à mort à Brest. Cela s’est passé dans la soirée du jeudi 8 juin près de la mairie de cette ville située en Bretagne. Son corps sans vie a été retrouvé le lendemain. Sa famille à Maurice a été alertée le samedi 10 juin et est toujours sous le choc de cette mort atroce. Elle se prépare pour les funérailles qui auront lieu à Maurice ce mercredi. 

 

Louis Dookhit, le frère aîné de Christian, est très chagriné par toute cette affaire. Lui, est persuadé que son frère a été victime d’un règlement de comptes. «On lui a parlé deux jours avant sa mort. Il nous avait dit qu’il avait eu une violente altercation avec le nouveau compagnon de sa fille. C’est pour cela que nous pensons qu’il a été victime d’un règlement de comptes. La police française penche également pour cette thèse après l’arrestation d’un premier suspect.» Selon les Dookhit, Christian Dookhit aurait été attaqué par une bande proche du nouveau compagnon de sa fille. 

 

Le rapport de l’autopsie indique qu’il a succombé à une hémorragie cérébrale. «Il était défiguré. Son corps était partiellement brûlé. On ne sait pas encore si ses agresseurs ont agi ainsi pour ralentir l’identification. L’enquête policière suit toujours son cours. Mon frère avait également de multiples fractures. C’est ma nièce Yuna qui a procédé à son identification», souligne Louis, révolté. 

 

Christian Dhookit vit en France depuis 35 ans, soit depuis qu’il a 12 ans. Deux autres frères Dookhit, Gaetan et José, vivent également à Paris. À l’époque, un des frères s’était rendu en France pour se marier. Selon Louis, Christian l’avait rejoint peu après, sous prétexte de poursuivre ses études sur place. Il est le benjamin de sa famille et a cinq frères et trois sœurs. Quelques années plus tard, il s’est marié à Delphine Duval, une Française, dont il est maintenant séparé. Ils ont une fille, Yuna, 22 ans. 

 

Notre compatriote travaillait comme menuisier et collectionnait aussi les petits boulots. Il vivait seul à Paris, alors que son épouse et sa fille vivent à Brest. Il a vécu pendant trois ans à La Réunion, puis à Sainte-Croix, avant de retourner à Paris. Sa dernière visite à Maurice remonte à 2006. Louis et les siens avaient de ses nouvelles par téléphone ou via les réseaux sociaux.

 

«Mon frère s’était rendu à Brest récemment dans un but précis», précise Louis. Il se faisait du souci pour sa fille. Il avait eu vent qu’elle avait des problèmes avec son nouveau compagnon. Yuna a un fils de 3 ans. Elle était devenue dépressive depuis sa séparation d’avec le père de son enfant, un Réunionnais. Elle fréquentait un autre homme depuis quelque temps mais son entourage désapprouvait cette relation car l’homme serait un toxicomane. 

 

Deux semaines avant le drame, Christian a eu une violente altercation avec le nouveau compagnon de sa fille. Les deux hommes en sont venus aux mains. Christian avait été arrêté et a dû s’acquitter d’une caution pour retrouver la liberté peu après son arrestation. «Mon frère n’avait pas de domicile fixe à Brest. Il dormait sous les gares et dans d’autres endroits à risques. Il était une proie facile», se lamente Louis. 

 


 

Un suspect interpellé

 

La police de Brest a déjà procédé à l’interpellation d’un premier suspect après l’agression mortelle de Christian Dhookit. Il s’agit d’un homme de 37 ans, déjà fiché à la police. Ce dernier nie toutefois toute implication à ce stade de l’enquête. Il confirme sa présence sur les lieux du drame mais rejette toute participation au lynchage du Mauricien. L’enquête policière se poursuit. Pour le reste, les enquêteurs restent d’un mutisme total mais invitent tout témoin disposant d’une information à se rapprocher de la police en téléphonant sur une ligne mise à leur disposition.