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Un corps sans tête retrouvé à Camp-Levieux | Le frère de Charles Louise : «Nous pensons qu’il a été tué»

Le corps sans vie de cet habitant de Camp-Levieux a été retrouvé sur la berge d’une rivière de sa localité, le 21 septembre. Sa dépouille était en état de décomposition avancée et il lui manquait la tête qui a finalement été découverte lors d’une battue le lendemain, 100 mètres plus loin. La mort de cet homme de 52 ans, porté manquant depuis le 4 septembre, attriste et intrigue ses proches qui sont persuadés qu’il a été tué. Ils nous  disent pourquoi.

Larue devant l’appartement de Lindsay Louise à la NHDC de Camp-Levieux est particulièrement animée en ce début de soirée de jeudi. Tous viennent aux nouvelles après la découverte du crâne de son frère Charles Louise, un peu plus tôt ce jour-là. Réunis à l’intérieur, les proches de cet homme de 52 ans sont complètement bouleversés. La veille, le mercredi 21 septembre, vers 13 heures, le corps sans vie du tombaliste a été retrouvé sur la berge d’une rivière de leur localité, connue comme Canal La Ferme, dans un lieu retiré. Un choc immense pour les Louise qui avaient signalé la disparition de la victime à la police depuis début septembre.

 

La tête de Charles Louise a été retrouvée 100 mètres plus loin, lors d’une battue le lendemain. Toutefois, lors de l’autopsie, le médecin légiste n’a pu déterminer la cause du décès car la dépouille était dans un état de décomposition trop avancée. Lindsay Louise a pu identifier son frère grâce à ses nombreux tatouages. «J’ai tout de suite su que c’était lui grâce à ses tatouages. Il s’était fait tatouer une grande croix sur l’avant-bras gauche et un jaguar sur l’autre bras. Il avait également un tatouage tribal sur la jambe droite. Il lui manque aussi un bout de l’auriculaire de la main droite, qui avait été sectionné à la suite d’un accident au travail», nous confie tristement Lindsay, 40 ans, qui est également tombaliste.

 

Qu’est-il donc arrivé à Charles Louise ? Comment son corps s’est-il retrouvé à cet endroit retiré et dans un état de décomposition aussi avancée ? A-t-il été victime d’un acte malveillant ? Autant de question qui tourmentent les proches du quinquagénaire. Les enquêteurs, eux, ne négligent aucune piste. Plusieurs prélèvements ont été faits sur le cadavre, qui est toujours en possession des autorités, en vue d’analyses. Les limiers de la Criminal Investigation Divisionont notamment réclamé des tests ADN pour être sûrs qu’il s’agit bien de Charles Louise avant de donner le corps à la famille. Un élément angoissant pour les Louise qui disent attendre avec impatience qu’on leur remette la dépouille de Charles afin qu’ils lui organisent des funérailles.

 

Zones d’ombre

 

En attendant, ils n’hésitent pas à faire part des nombreuses zones d’ombre qu’ils relèvent autour de ce décès suspect. Le fils de la victime, Christopher Louise, 25 ans – qui vit avec sa mère à Coromandel depuis la séparation de ses parents – est effondré, mais cela ne l’empêche pas de faire travailler ses méninges pour essayer d’y voir plus clair sur la mort de son père. Ce dernier vivait lui aussi avec sa mère dans un appartement de la NHDC à Camp-Levieux. Selon les informations de Christopher, glanées ici et là auprès de ceux qui côtoyaient son père, celui-ci avait probablement une grosse somme d’argent sur lui le jour de sa disparition. «Il a disparu le jour de la Maiden Cup. Des personnes m’ont dit qu’il avait joué et gagné plusieurs courses ce jour-là. Il aimait les courses hippiques et jouait beaucoup toutes les semaines. La veille, soit le samedi 3 septembre, il s’était aussi rendu au cimetière de St-Jean pour récupérer son salaire. C’est ce que m’a confié un de ses collègues qui l’avait rencontré là-bas ce jour-là», raconte Christopher qui a également deux sœurs aînées.

 

Le jour de sa disparition, le dimanche 4 septembre, Charles est sorti de chez lui peu après le départ de sa mère Clairette pour son travail en début de matinée. «On ne l’a plus vu depuis. On a appris qu’il était allé jouer aux courses avec un proche, qui est aussi son camarade de beuverie, mais on n’en sait pas plus à ce sujet», précise Lindsay Louise. Il relève également plusieurs faits troublants concernant le décès de son frère : «Je connais très bien Charles. Il n’est pas du genre à suivre n’importe qui n’importe où. Il m’est difficile de croire qu’il s’est rendu sur la berge de cette rivière de son propre chef. Ce n’est pas dans ses habitudes d’aller dans des endroits retirés.»

 

De nature joviale, Charles était, selon ses proches, un homme sans histoire. «Il vivait au jour le jour. Il travaillait uniquement pour avoir de quoi manger. Il avait également un penchant pour la bouteille. Il buvait uniquement quand il avait de l’argent sur lui. Il fumait également lorsqu’il avait de l’argent, mais il ne se droguait pas. Et il n’était pas non plus du genre à mendier», souligne Lindsay. Il est persuadé qu’on a fait du mal à son frère. «Nous pensons qu’il a été tué. Mo panse dimun inn bizin instal li si vremem ti ena kas ar li zour linn disparet la. Mo frer ti osi ena enn gro gabari. Pa fasil pu atak li tousel. Plas kinn retruv so lekor la osi fer nu res bet. Li paret kuma dir inn depoz so lekor laba zis pu kasiet so lekor dan sa plas la.»

 

Lindsay Louise relève un autre fait qui pourrait, selon lui, avoir son importance : «Non loin de la berge de la rivière où on a retrouvé le cadavre de mon frère, il y a un lieu réputé comme étant un repère de longaniste. Même si nous refusons de croire qu’il a pu être victime de rites occultes, c’est une possibilité à ne pas écarter. De plus, il n’était pas du genre à se suicider, donc nous ne pensons pas qu’il s’est donné la mort.» Les proches de Charles Louise, qui est le cadet d’une famille de huit enfants, n’arrêtent pas de se poser de nombreuses questions, sans trouver de réponses.

 

La famille de la victime ne souhaite qu’une chose : que l’enquête progresse vite et que les enquêteurs fassent la lumière sur ce drame qui leur fend le cœur. Ils veulent aussi pouvoir offrir de dignes funérailles à celui qu’ils aimaient et commencer à faire leur deuil. Afin de rendre un dernier hommage à Charles, mais aussi de lui rendre justice.