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Sur les routes pour vivre les Quarante-Heures

Raymonde Lacréole, Philippe Rogers Ramsamy et Madau Laboudeuse ne ratent jamais ce rendez-vous du carème.

Ils sont des habitués, répondent chaque année présents et n’hésitent pas à enchaîner plusieurs déplacements en une journée. Depuis le début du carême catholique, ils font la tournée des églises pour aller se recueillir devant le saint sacrement. Entre ferveur et folklore, ils vont sur les routes, de région en région, pour vivre les Quarante-Heures.

Lesilence. Les mains jointes, la tête baissée, les yeux fermés, Raymonde Lacréole, 61 ans, se recueille. Devant l’autel de l’église Saint-Malo, à Baie-du-Tombeau, elle est venue confier ses prières et «les faire monter au ciel», comme la fumée de ces bougies qui, en ce jour de Quarante-heures, illuminent les lieux. 

 

Si à l’intérieur, les va-et-vient se succèdent dans l’ordre et le calme, à l’extérieur, c’est une autre facette qui se déroule entre vente de roti, de bougies (quand il ne s’agit pas de donation), de jus, entre autres chapelets et objets religieux. «C’est comme une tradition et je trouve que ça appporte un cachet particulier», lâche Raymonde Lacréole. Depuis le début du carême, elle a enchaîné avec des visites dans plusieurs églises de l’île. «Si le carême est un temps de ferveur, de réflexion et de sacrifice, c’est aussi un temps privilégié où je peux aller me confier à Dieu en me rendant dans différentes églises et chapelles de l’île. Il n’y a pas un carême qui passe sans que je fasse mon petit pèlerinage», confie la sexagénaire. 

 

Pour elle, les jours de Quatrante-Heures sont devenus comme un rituel : «J’ai pu visiter plusieurs paroisses. J’ai été à la cathédrale, à Marie Reine de la Paix, à Baie-du-Tombeau ou encore à Saint-François, à Phoenix, à St Paul et à Petite-Rivière, entre autres.» Et c’est comme ça tous les ans. «Je trouve qu’il y a autour des Quarante-Heures une belle atmosphère. Des gens de tous les âges, de toutes les confessions et de toutes les régions viennent pour se recueillir. Je pense aussi que c’est une bonne façon de vivre le carême», confie-t-elle, sous le regard approbateur de son amie, Madau Laboudeuse, 61 ans. 

 

Cette dernière répond toujours présent à l'invitation de Raymonde. «C’est ma voisine et mon amie. Et c’est toujours mieux de vivre les Quarante-Heures accompagné. Je fais aussi plusieurs églises. Pour moi, c’est comme les différentes stations du chemin de croix de Jésus.»Elle aussi trouve que son pèlerinage, église après église, l’aide à passer un bon carême. «C’est une période qui se vit différemment pour chaque personne. Mais venir adorer le saint sacrement est un devoir auquel je ne déroge jamais. On va dans différentes régions, on prie. Après, on peut toujours acheter un petit gâteau pour reprendre des forces avant de mettre le cap sur une autre destination.»

 

Rencontré également à l’église de Saint-Malo, Philippe Rogers Ramsamy, 83 ans, qui a commencé très tôt sa journée en allant à l’église de Saint-François, entame aussi chaque année la tournée des églises. «La prière est quelque chose d’important dans ma vie et les Quarante-Heures me permettent cela. J’aime ce côté d’aller d’une ville ou d’un village à l’autre. Même si la démarche reste la même, chaque église est différente et je trouve que c’est une très belle façon d’avoir un bon carême en attendant la fête de Pâques.» 

 

Pour lui, c’est une tradition annuelle qui se vit aussi en famille car tous ensemble – ou chacun de son côté, dit-il –, nous prenons la route pour aller vivre des Quarante-Heures.

 


 

Un temps de prière 

 

Les Quarante-Heures, ou Prières des Quarante-Heures, sont une cérémonie célébrée dans l'Église catholique. La dévotion des Quarante-Heures est une forme d'adoration continue. Une messe d'exposition et une messe de déposition du saint sacrement en marquent le début et la fin. Dans l'intervalle, les fidèles se relaient devant le saint sacrement qui reste exposé sur l’autel.