• Parité en politique : des voix pour inspirer le changement
  • Milys.créations : quand Emily transforme vos idées en souvenirs inoubliables
  • Il s’était introduit chez une dame âgée en pleine nuit : un voleur maîtrisé par des habitants à Camp-Levieux
  • Saisie de Rs 10 millions de cannabis à Pointe-aux-Sables - Incriminé par son oncle, le policier Brian Beauger nie toute implication
  • Étoile d’Espérance : 26 ans d’engagement, de combat et d’espoir
  • Arrêté après l’agression d’un taximan : Iscoty Cledy Malbrook avoue cinq autres cas de vol
  • Golf : un tournoi caritatif au MGC
  • Le groupe PLL : il était une fois un tube nommé… «Maya L’Abeille»
  • Nilesh Mangrabala, 16 ans, septième victime de l’incendie du kanwar à Arsenal - Un rescapé : «Se enn insidan ki pou toultan grave dan nou leker»
  • Hippisme – Ouverture de la grande piste : les Sewdyal font bonne impression

Son fils de 5 ans meurt écrasé par un portail | Cécile Sanchez : «Notre famille est complètement détruite»

«Que justice soit rendue à Diego», lance cette mère de famille.

Sa douleur est tout aussi intense qu’il y a un peu plus de deux ans, lorsqu’elle a perdu son fils de 5 ans, mort écrasé par un portail en fer forgé à Mon-Choisy. Mais déterminée à ce que justice lui soit rendue, la Française Cécile Sanchez a débarqué à Maurice cette semaine pour le début des auditions dans le cadre de l’enquête judiciaire. Une étape douloureuse pour la mère de famille. Elle se confie…

Son existence n’est plus la même. Sa douleur est toujours aussi forte. Le temps n’y fait rien même si deux ans se sont déjà écoulés depuis le drame qui a chamboulé l’existence de Cécile Sanchez, une ressortissante française de 36 ans. Son fils Diego, 5 ans, est décédé le 17 octobre 2015, alors que sa famille était à Maurice pour assister au mariage d’un cousin. Le portail en fer forgé du bungalow où il résidait avec ses proches, à Mont-Choisy, lui est tombé dessus.

 

Un peu plus de deux ans plus tard, ses plaies sont encore béantes. Et le fait de relire sa déposition et de revoir les photos du lieu où son enfant a poussé son dernier soupir ont fait ressurgir de tristes souvenirs. Le vendredi 13 avril, Cécile Sanchez a été entendue par la magistrate en Cour de Pamplemousses, en présence de la propriétaire du bungalow, qu’elle a rencontrée pour la première fois. «Cela a été dur mais l’avocate m’a bien rassurée et j’ai beaucoup de soutien. Je ne sais pas comment cela va se passer mais j’ai confiance en la loi.»

 

Cependant, notre interlocutrice déplore ce qu’elle qualifie de manque de transparence des autorités mauriciennes. «Les auditions ont démarré le 6 avril mais je n’ai été informée que la veille. J’ai pris peur lorsque j’ai appris qu’elles allaient avoir lieu en présence de 38 témoins et j’ai pris le premier vol. Il fallait penser à prévenir ma famille plus tôt.» Durant ces deux dernières années, elle dit n’avoir pas été informée de l’enquête, même si sa famille et son avocat, à Paris, étaient en contact permanent avec l’ambassade de France à Maurice et les institutions concernées. «Nous avions l’impression d’avoir été oubliés mais nous sommes maintenant rassurés.»

 

Traumatisme

 

Mais c’est sans son époux et son fils Enzo, le frère jumeau de Diego, que Cécile Sanchez a fait le déplacement à Maurice. «En ce moment, mon mari s’occupe de mon fils. Il ne voulait absolument pas que j’y retourne. Pour lui, l’île Maurice est ‘‘l’île de la mort’’. Il avait aussi peur que cela me rende encore plus malade mais il a ensuite compris que j’avais besoin de cela pour avancer. Je veux pouvoir dire à mon fils que tout a été fait pour son frère. Je tenais à être présente afin de comprendre ce qui se passait dans le cadre de l’enquête.»

 

Traumatisé par cette perte, le petit Enzo, ne sait pas pour quelles raisons sa mère a dû s’absenter. «Nous lui avons laissé croire que c’était pour le travail parce qu’il a constamment peur qu’il m’arrive la même chose.» Elle n’a aujourd’hui qu’un souhait : «Que justice soit rendue à Diego. Nous savons que ce qui s’est passé était non-voulu mais pour quelques roupies, une famille entière a été dévastée. Les propriétaires savaient que le portail était défectueux car ils l’ont mentionné dans leur déposition. Mais ils ne nous ont rien dit. Notre famille est complètement détruite.»

 

Cécile Sanchez devrait regagner la France en début de semaine. «Je reste à la disposition des autorités et ferai le déplacement autant de fois qu’il le faudra.» De leur côté, la propriétaire et la sous-locataire du bungalow seront entendues par la magistrate durant les semaines qui suivent. Une fois l’enquête judiciaire terminée, cette dernière soumettra un rapport au directeur des poursuites publiques afin qu’il décide de la marche à suivre.