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Son époux la défigure au cutter

La jeune femme a été blessée au visage et à la nuque.

Douze points de suture au visage et quinze autres à la nuque. C’est le triste bilan d’une agression au cutter dont a été victime Wendy Sookoor, née Louise. Le drame est survenu le mardi 18 août en début d’après-midi. La jeune femme de 23 ans se trouvait chez elle lorsque son époux Mamade, un maçon de 34 ans, l’a sauvagement agressée. C’est un voisin qui l’a transportée à l’hôpital de Souillac. Quant à son mari, il a été arrêté et placé en détention. Il fait l’objet d’une charge provisoire d’agression avec préméditation.

 

Vers 15h40, le constable Rungasamy du poste de police de Souillac s’est rendu à l’hôpital de Souillac après avoir été informé d’un cas de serious assault. Sur place, le policier a découvert Wendy Sookoor avec de graves blessures au visage et à la nuque. La mère de la jeune femme, Anne Marie Louise, lui a alors expliqué que sa fille avait été agressée par son époux lors d’une énième dispute. Après avoir reçu les premiers soins à Souillac, Wendy a été transportée à l’hôpital de Rose-Belle où elle a été admise.

 

C’est là que nous la rencontrons. Sur son lit d’hôpital, Wendy fait peine à voir. Cette habitante de Chemin-Grenier porte des pansements sur le visage et à la nuque. «J’ai cru mourir entre ses mains», ressasse la jeune femme qui dit craindre pour sa sécurité. Elle espère d’ailleurs obtenir un protection order des autorités au plus vite.

 

«Il me battait régulièrement»

 

Wendy a 15 ans lorsqu’elle fait la connaissance de Mamade. Deux ans plus tard, elle tombe enceinte et accouche d’une fille. Cependant, le couple vit séparément depuis trois ans, explique la jeune femme : «Au début, je l’aimais beaucoup. Puis il a changé. Il ne voulait plus travailler et il s’est mis à voler. Pire encore, il me battait régulièrement. Je l’ai quitté parce que j’en avais assez de voir la police débarquer chez moi pour des fouilles et de payer des cautions pour le libérer alors qu’il me brutalisait par la suite», confie-t-elle.

 

Le mardi 18 août, son époux, qui habite également à Chemin-Grenier, l’agresse pendant une nouvelle dispute. «Il était venu me voir en début de matinée. Il voulait que je retire une plainte que j’avais déposée contre lui quelques jours plus tôt. Il avait mis le feu à ma maison. Je n’ai toutefois pas cédé. Il a récidivé vers 14 heures. Il est rentré chez moi et m’a agressée alors que je lui tournais le dos. Il a ensuite pris la fuite», raconte Wendy.

 

Le 4 août, en effet, Mamade était convoqué en cour pour régler un différend. Wendy n’a pas assisté à la séance, étant prise par ses engagements professionnels. Ce n’est que plus tard qu’elle a appris que son époux ne s’était pas présenté non plus en cour à la date prévue.

 

Dans sa douleur, Wendy dénonce également la lenteur des policiers du poste de police de sa localité. Ce drame, dit-elle, aurait pu être évité s’ils étaient intervenus : «J’ai téléphoné au poste de police à trois reprises ce jour-là, mais les policiers ne sont jamais venus. J’ai appelé une première fois vers 9h30. Les deux autres fois, c’était après mon agression pour solliciter de l’aide. J’ai la preuve de ce que je dis sur mes relevés téléphoniques. Je ne sais pas ce qui me serait arrivé si mon voisin ne m’avait pas transportée à l’hôpital.»

 

Interrogé à ce propos, Shiva Coothen, responsable du service de presse de la police, a expliqué que la Police Complaints Division de la National Human Rights Commission allait mener une enquête pour faire la lumière sur cette affaire.