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Roubina Jadoo-Jaunbocus, ministre de l’Égalité du genre : «Il paraît que les femmes automobilistes conduisent plus prudemment»

«Ena tro boukou fou lor nou larout !» C’est le constat du Premier ministre, Pravind Jugnauth, lors du lancement de la campagne nationale sur la sécurité routière, Ensam pas laisse koltar touy nou fami. Selon le PM, l’objectif de cette campagne est de changer le «mindset» des usagers de la route afin de réduire le nombre d’accidents. Avec 157 morts sur nos routes l’année dernière, le chef du gouvernement a décrit la situation de préoccupante. «Penalite bizin ankor pli sever», a-t-il dit. Dans le même sillage, le ministère de l’Égalité du genre a lancé une campagne de prévention ciblant les femmes et les filles. La ministre de tutelle nous parle de cette initiative.

Pourquoi une campagne de sécurité routière qui cible la gent féminine ?

 

La sécurité routière est une responsabilité qui touche la société en général. Les accidents de la route causent beaucoup de tort aux familles. Ce sont des drames non seulement du point de vue émotionnel mais aussi financier. C’est le devoir de tout un chacun de prendre pleinement conscience de ces problèmes en adoptant une conduite sûre. Le Premier ministre a lancé une campagne louable le 17 février et c’est très rassurant de voir que des institutions privées et publiques se sont unies pour sensibiliser l’ensemble de la population. Étant donné que l’un des principaux objectifs du Conseil national des femmes, qui travaille sous l’égide de mon ministère, est de garantir et de promouvoir la participation dynamique des femmes dans les domaines social, économique et politique avec un but spécifique pour promouvoir leur épanouissement et encadrement, mon ministère a jugé utile d’organiser cette campagne de sensibilisation pour les femmes et les jeunes filles.

 

Comment les femmes peuvent-elles changer les choses sur ce sujet ?

 

Les femmes ont un rôle primordial dans notre société. La femme devient de plus en plus indépendante, elle n’est plus seulement piétonne, elle est aussi conductrice. On dit toujours que les femmes sont plus vigilantes sur la route. Cependant, nous avons aussi des femmes victimes d’accidents de la route. Donc, cette campagne les cible  en temps qu’utilisatrices de la route – «road users» – mais aussi victimes de la route.

 

Une campagne pour les femmes est-elle différente de celle qu’on fait pour les hommes ?

 

Il paraît que les femmes automobilistes conduisent plus prudemment, en évitant les risques potentiels, dont une conduite plus défensive. Alors que les hommes, sans généraliser bien sûr, adoptent un style de conduite plus offensif, en prenant des risques, que ce soit par rapport à la vitesse, l’alcool au volant, l’usage du téléphone portable, idem pour les deux-roues et autres. Les femmes jouent un rôle vital et elles peuvent avoir un impact décisif sur leur famille en insistant sur des pratiques de conduite appropriées. Cette campagne permettra ainsi aux femmes d’être plus vigilantes elles-mêmes mais aussi de veiller sur les autres membres de la famille et les influencer, surtout les jeunes utilisateurs de la route…

 

Des campagnes contre les accidents de la route, il y en a eu beaucoup. Pourquoi croyez-vous que cette campagne fonctionnera ?

 

Il est vrai qu’il y a eu plusieurs campagnes dans le passé mais cette fois, avec le lancement de cette campagne nationale, le gouvernement a renouvelé son engagement à éduquer la population à travers l’île, en garantissant que plus de personnes soient sensibilisées. La campagne nationale est un effort collectif et holistique du secteur public et privé, de la société civile, c’est la première fois qu’on organise une campagne d’une telle envergure… Nous souhaitons que ces différentes interventions, auprès de différents types de publics, aient un impact positif. C’est un processus d’éducation continu et il faudra revenir à la charge régulièrement…

 

Malgré toutes les campagnes, le nombre de morts sur nos routes ne cesse, d’augmenter. Qu’est-ce qui cloche, selon vous ?

 

Le comportement des utilisateurs de la route doit changer et nous y arriverons à travers un ensemble de mesures, des pénalités plus sévères, des campagnes d’éducation et de sensibilisation, et le gouvernement fait tout ce qu’il faut pour y arriver… Malheureusement, le changement de comportement est un processus qui prend du temps mais nous allons persévérer !

 


 

Journée mondiale de la femme : entre passé et avenir

 

«La mobilisation des femmes au cours des 50 dernières années, so laboutisman : se prezans ban fam dan lespas piblik zordi…» C’est ce qu’a déclaré la ministre de l’Égalité du genre, lors d’une conférence de presse, hier matin. Elle s’est attardée sur l’importance de la célébration du 8 mars en hommage aux femmes. «Le thème retenu par mon ministère est : ‘’1968-2018 : le parcours de la femme mauricienne – les défis à relever’’», a déclaré Roubina Jadoo-Jaunbocus. Pourquoi ce thème à deux volets ? «Les 50 ans de l’Indépendance signifient de grandes célébrations ! Mais c’est aussi l’occasion de rendre hommage aux personnages, connus et inconnus, qui ont contribué au développement/progrès de notre pays, dans différents domaines ; social, économique et culturel… Nou zenerasion pe rekolte fri travay bann gran dimounn», souligne la ministre. Le 8 mars, il y aura le kick off event des célébrations marquant les 50 ans de l’Indépendance. «Nou pou ena enn levennman mazer, la célébration nationale de l’International Women’s Day, au Centre Swami Vivekananda, à Pailles, de 10h30 à 12h30. Au programme : un spectacle culturel et une cérémonie protocolaire comme chaque année. Mais cette année, il y aura aussi une grande première car la célébration sera spéciale. Nous aurons un invité d’honneur ; un vétéran et monument du cinéma indien – Sridevi, ki pe selebre so 50 an karyer, enn lokazion pou nou selebre ansam…»